Alors qu’elle est en plein cours d’histoire, mardi 30 septembre, une étudiante en première année de l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence a été invectivée par son professeur, révèle La Provence.
Ne supportant pas le voile qu’elle arbore, Jean-Charles Jauffret lui lance à la figure qu’elle est « un cheval de Troie de l'islamisme ». Cette remarque accusatrice pleine de faux et nauséabonds idéaux sur le voile choque la jeune femme. Mais également une partie de ses camarades, qui décide en signe de désapprobation de quitter l'amphithéâtre, où se déroulait le cours.
L’affaire remonte rapidement aux oreilles du directeur de l’établissement d’excellence. Il s’agit d’un « incident regrettable », réagit Christian Duval qui a décidé de faire une intervention devant les étudiants de première année dans une optique d’« apaisement ». Il a également reçu l'étudiante voilée. Elle qui a réussi son concours dans le cadre du programme « Egalité des chances » « mérite » de faire sa scolarité « dans les meilleures conditions » à l’IEP, souligne-t-il.
De son côté, le professeur d’histoire ne regrette nullement ses propos tenus lors d’un cours sur la laïcité mais se défend de tout racisme et d’islamophobie. « Je ne l’ai pas agressée, j’ai simplement fait remarquer à cette étudiante qu’elle gênait ses camarades en amphi, et pas seulement en amphi, car d’autres incidents ont précédé celui-ci », explique-t-il interrogé par France 3. A ses yeux, cette étudiante voilée, qui incarne une nouveauté à l’IEP d’Aix, « est totalement manipulée ». « Elle me fait pitié », lâche-t-il. Son exaspération est grande de « voir une jeunesse avec ce vêtement qui pour nous incarne tellement de choses, de ce que n’est pas l’islam », ajoute-t-il. Le mépris de l’enseignant pour l’étudiante voilée est perceptible.
« La laïcité, ce sont des limites posées pour le bien vivre ensemble. Ce n'est pas rendre invisible sa religion. C'est un Etat neutre, un service public neutre, mais le droit d'avoir des convictions. Porter ce voile, c'est aussi ma liberté », rappelle cette dernière à La Provence. « Je suis juste là pour faire mes études, je préférerais qu'on me voie juste comme une bonne élève », ajoute la jeune femme qui veut rester discrète.
Deux semaines avant, à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, une autre étudiante voilée avait subi en plein cours les remarques désobligeantes d’une de ses professeurs, qui l’avait carrément prévenue qu’elle devrait enlever son voile lors des exposés obligatoires. Face à son refus, elle lui avait demandé de changer de cours. Alerté par l’étudiante, le président de l’université Philippe Boutry s’était excusé en personne auprès d’elle.
Feignant d’oublier que la loi de 2004 interdisant aux élèves les signes religieux ne s’applique pas à l’enseignement supérieur ou libérés dans leur parole islamophobe, ces professeurs n’hésitent pas à humilier des jeunes femmes, qui, à leur yeux, n’ont pas droit au respect à cause de leur voile. Révoltant.
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Ne supportant pas le voile qu’elle arbore, Jean-Charles Jauffret lui lance à la figure qu’elle est « un cheval de Troie de l'islamisme ». Cette remarque accusatrice pleine de faux et nauséabonds idéaux sur le voile choque la jeune femme. Mais également une partie de ses camarades, qui décide en signe de désapprobation de quitter l'amphithéâtre, où se déroulait le cours.
L’affaire remonte rapidement aux oreilles du directeur de l’établissement d’excellence. Il s’agit d’un « incident regrettable », réagit Christian Duval qui a décidé de faire une intervention devant les étudiants de première année dans une optique d’« apaisement ». Il a également reçu l'étudiante voilée. Elle qui a réussi son concours dans le cadre du programme « Egalité des chances » « mérite » de faire sa scolarité « dans les meilleures conditions » à l’IEP, souligne-t-il.
De son côté, le professeur d’histoire ne regrette nullement ses propos tenus lors d’un cours sur la laïcité mais se défend de tout racisme et d’islamophobie. « Je ne l’ai pas agressée, j’ai simplement fait remarquer à cette étudiante qu’elle gênait ses camarades en amphi, et pas seulement en amphi, car d’autres incidents ont précédé celui-ci », explique-t-il interrogé par France 3. A ses yeux, cette étudiante voilée, qui incarne une nouveauté à l’IEP d’Aix, « est totalement manipulée ». « Elle me fait pitié », lâche-t-il. Son exaspération est grande de « voir une jeunesse avec ce vêtement qui pour nous incarne tellement de choses, de ce que n’est pas l’islam », ajoute-t-il. Le mépris de l’enseignant pour l’étudiante voilée est perceptible.
« La laïcité, ce sont des limites posées pour le bien vivre ensemble. Ce n'est pas rendre invisible sa religion. C'est un Etat neutre, un service public neutre, mais le droit d'avoir des convictions. Porter ce voile, c'est aussi ma liberté », rappelle cette dernière à La Provence. « Je suis juste là pour faire mes études, je préférerais qu'on me voie juste comme une bonne élève », ajoute la jeune femme qui veut rester discrète.
Deux semaines avant, à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, une autre étudiante voilée avait subi en plein cours les remarques désobligeantes d’une de ses professeurs, qui l’avait carrément prévenue qu’elle devrait enlever son voile lors des exposés obligatoires. Face à son refus, elle lui avait demandé de changer de cours. Alerté par l’étudiante, le président de l’université Philippe Boutry s’était excusé en personne auprès d’elle.
Feignant d’oublier que la loi de 2004 interdisant aux élèves les signes religieux ne s’applique pas à l’enseignement supérieur ou libérés dans leur parole islamophobe, ces professeurs n’hésitent pas à humilier des jeunes femmes, qui, à leur yeux, n’ont pas droit au respect à cause de leur voile. Révoltant.
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