Si le naufrage argentin hante encore bon nombre d’esprit et suscite de nombreuses interrogations quant à la capacité des économies des pays émergents à rejoindre les quelques pays développer de ce monde, il n’en demeure pas moins que certaines expériences laisse présager des perspectives plus lumineuses que celui du pays d’Amérique du sud.
Historiquement, l’enlisement dans la pauvreté des pays en voie de développement résulte principalement de deux grands facteurs qui se sont conjugués et ce de manière successive. En effet, ces pays ont eu une forte vocation à générer des revenus sur la base de l’ouverture de leurs économies et plus particulièrement au travers de transactions internationale portant sur des produits de nature agraire à faible valeur ajoutée. En revanche, ces derniers importaient des biens qui intégraient une technologie plus complexe et donc plus onéreuse.
Des dettes insoutenables
Lorsque les prix de leurs produits ont brutalement chuté ces derniers ont donc vu leurs dettes tout aussi vigoureusement s’élever. Ces dettes qui libellées en dollars ont grandement contribué à briser les rouages de leurs économies ceci en particulier lors de l’envolée du billet vert notamment dans les années 80. Depuis ces pays doivent rembourser des dettes insoutenables en allouant leur revenus vers les pays préteurs au détriment de la modernisation de leur appareil productif mais également au prix d’un développement spectaculaire de la misère sociale.
C’est notamment le cas d’une argentine qui voit sa population contrainte à errer dans les rues à se nourrir de détritus. Le cas Argentin n’est qu’une répétition de l’histoire mais sous une forme différente. La dette de ces pays empêche donc l’amélioration des infrastructures en terme d’hôpitaux, d’instruction ainsi que le niveau de vie de la population et d’autres besoins des plus élémentaires qui soit.
Un allégement de 40 milliards de dollars
Relativement à cette situation une organisation non gouvernementale milite pour l’effacement de ce poids qui n’a de cesse de plomber leurs économies et leurs sociétés, son nom : Jubilee. Ainsi selon cette organisation l’initiative pour les pays pauvre très endettés s’avère être un franc succès. Déjà 26 nations ont bénéficié d’un allégement de l’ordre de 40 milliards de dollars. Ceci a mécaniquement contribué à élargir les marges de manœuvres de ces états qui peuvent dès lors se permettre de se concentrer plus activement au besoin interne de leur pays.
Ainsi au Mozambique , comme le confie Luisia Diogo ,ministre des finances du même pays, la part du budget consacrée à l’éducation était de l’ordre de 12% en 1996 il est à l’heure actuelle de 20%. Jubilee a constaté que pour une dizaine de pays appartenant au programme, en 1998, 929 millions de dollars étaient dépensés au profit de l’éducation (ce chiffre était supérieur au budget affecté au service de la dette). Aujourd’hui la somme affecté à se secteur vitale pour toute société est de l’ordre de 1,306 milliards de dollars soit deux fois plus que les pays qui continu à rembourser leurs dette. Enfin, les dépenses de santé ont augmenté de 70% pour ces pays. Tout ceci tend à confirmer l’idée que le développement passe inéluctablement par une meilleure gestion de la dette tant du point de vue des débiteurs que des créditeurs. Néanmoins une chose semble acquise : l’extension de se programme risque d’être limitée au sens où effacer l’ensemble des dettes de ces pays constituerait un lourd préjudice économique et financier des pays créanciers.
En tout cas l’initiative pour les pays pauvres très endetté constitue sans aucun doute un pas en direction du développement mais ce pas ne peut prendre forme que si et seulement si une coopération financière internationale arrive à voir le jour.