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Une mission humanitaire en Colombie pour 'accéder' à Ingrid Betancourt

| Mercredi 2 Avril 2008 à 09:58

           

Le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 1er avril qu'une mission humanitaire allait se rendre "sans délai" en Colombie afin "d'accéder" à Ingrid Betancourt, qui serait dans un état de santé critique. De son côté le président colombien Alvaro Uribe a déclaré que les opérations dans le secteur seraient suspendues afin d'"assurer la sécurité et le succès de cette mission".



Dernière image de l'otage des FARC, Ingrid Betancourt
Dernière image de l'otage des FARC, Ingrid Betancourt
Dans un communiqué diffusé mardi 1er avril, l'Elysée a annoncé que Nicolas Sarkozy avait, dans un entretien téléphonique avec son homologue colombien Alvaro Uribe, fait "part de son intention de dépêcher sans délai une mission humanitaire sur place pour prendre contact avec les FARC et obtenir accès à notre compatriote".

"Il a demandé au président colombien de suspendre toute forme d'opérations militaires pour assurer la sécurité et le succès de cette mission" précise le communiqué. Le président colombien a pour sa part assuré qu'il suspendrait les opérations militaires dans le secteur afin d'assurer le succès de la mission française.

"Nous avons exprimé notre accord complet pour permettre à cette mission médicale internationale de prendre contact avec les otages et de les soigner", a déclaré Alvaro Uribe, le président colombien.

En outre, le président de la République Nicolas Sarkozy a adressé mardi 1er avril un message télévisé aux FARC, les appelant à libérer "immédiatement" Ingrid Betancourt, "en danger de mort imminente", et les otages très affaiblis.

"J'attends de vous la marque d'humanité sans laquelle tout s'enlisera de nouveau", a lancé Nicolas Sarkozy. S'adressant directement au chef des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), Manuel Marulanda. le président a estimé que ce dernier avait "maintenant un rendez-vous avec l'histoire". "Par cet acte déclencheur, vous répondrez à l'attente de la famille" de l'otage et "vous rendrez compréhensible votre discours" a déclaré Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs joint par téléphone le président vénézuélien Hugo Chavez afin de faire "le point avec lui sur la situation des otages en Colombie", précisait le communiqué de l'Elysée.

Selon le président du comité de soutien à Ingrid Betancourt, Arnaud Mangiapan, celle-ci observe une grève de la faim depuis le 23 février dernier. "Cela fait maintenant un mois. Une grève de la faim en milieu hospitalier, c'est déjà très dangereux. Au milieu de la jungle, c'est mortel", a déclaré M. Mangiapan, ajoutant : "Cela fait six ans que nous essayons d'obtenir sa libération. Maintenant ça se joue en jours, voire en semaines mais pas beaucoup plus."




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