Un lieu de culte musulman saccagée à Ajaccio après un rassemblement en soutien à des pompiers blessés. © Corse Matin
Un lieu de culte musulman a été saccagé, vendredi 25 décembre, dans un quartier d'Ajaccio, en Corse, par des manifestants qui ont mis le feu à des exemplaires du Coran qu’ils ont entassés devant la salle.
Environ 600 personnes s’étaient rassemblées devant la préfecture pour protester contre l'agression subie par deux pompiers, dans le même quartier la veille au soir, lors d'échauffourées. Selon la préfecture, les pompiers, alertés pour un incendie, ont été victimes d'un guet-apens qui a nécessité l'intervention de policiers.
Un groupe de manifestants s'est détaché pour chercher à identifier les auteurs de l'agression, sur fond de racisme. « Au cours du rassemblement, certaines personnes avaient appelé à se rendre dans ces lieux de prière », rapporte Corse Matin. Aux cris de « On est chez nous » ou « Arabi fora ! » (« Les Arabes dehors ! »), des manifestants ont alors vandalisé la salle de prière non loin du quartier des Jardins de l’Empereur après avoir levé le volet métallique et fracturé la porte vitrée. Les exemplaires de Coran ont été rassemblés devant la mosquée pour y être brûlés.
Environ 600 personnes s’étaient rassemblées devant la préfecture pour protester contre l'agression subie par deux pompiers, dans le même quartier la veille au soir, lors d'échauffourées. Selon la préfecture, les pompiers, alertés pour un incendie, ont été victimes d'un guet-apens qui a nécessité l'intervention de policiers.
Un groupe de manifestants s'est détaché pour chercher à identifier les auteurs de l'agression, sur fond de racisme. « Au cours du rassemblement, certaines personnes avaient appelé à se rendre dans ces lieux de prière », rapporte Corse Matin. Aux cris de « On est chez nous » ou « Arabi fora ! » (« Les Arabes dehors ! »), des manifestants ont alors vandalisé la salle de prière non loin du quartier des Jardins de l’Empereur après avoir levé le volet métallique et fracturé la porte vitrée. Les exemplaires de Coran ont été rassemblés devant la mosquée pour y être brûlés.
De nombreuses condamnations officielles
De nombreuses fédérations et personnalités ont condamné cet acte islamophobe dans la soirée de vendredi. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est dit dans un communiqué « profondément choqué par ces profanations qui interviennent un vendredi, jour de prière pour les musulmans, et le jour même de la fête de Noël ».
Le ministre de l'Intérieur a aussi bien condamné l'agression dont ont été victimes des sapeurs-pompiers et policiers que le vandalisme de la mosquée. « Toute la lumière devra également être faite sur les conditions dans lesquelles des individus se sont livrés à de multiples dégradations (…) dans un lieu de culte musulman ». « Ces exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie, ne sauraient rester impunies tant elles portent atteinte aux valeurs mêmes de la République », a fait savoir le ministère de l’Intérieur.
« Après l'agression intolérable de pompiers, profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman. Respect de la loi républicaine », a aussi réagi vendredi soir le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.
L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) a condamné « avec la plus grande vigueur cet acte d’agression et de profanation » et « appelle les autorités de l’Etat à prendre toutes les dispositions afin que les criminels soient arrêtés et déférés devant la justice dans les plus brefs délais ».
« Cette forme de violence, encouragée par les adeptes de la surenchère et des amalgames et par les xénophobes et les extrémistes de tout bord, doit être combattue par toutes les forces vives de notre pays », a martelé l’Union des mosquées de France (UMF) samedi.
Lire aussi :
Le CFCM consternée par le saccage d'une mosquée d'Ajaccio
Corse : une chanson en arabe provoque une hystérie raciste
Corse : la multiplication des graffitis sur les mosquées dénoncée
« Memoria », le souvenir des Indigènes qui ont libéré la Corse
Incendie de la mosquée d’Ajaccio : deux mises en examen
Le ministre de l'Intérieur a aussi bien condamné l'agression dont ont été victimes des sapeurs-pompiers et policiers que le vandalisme de la mosquée. « Toute la lumière devra également être faite sur les conditions dans lesquelles des individus se sont livrés à de multiples dégradations (…) dans un lieu de culte musulman ». « Ces exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie, ne sauraient rester impunies tant elles portent atteinte aux valeurs mêmes de la République », a fait savoir le ministère de l’Intérieur.
« Après l'agression intolérable de pompiers, profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman. Respect de la loi républicaine », a aussi réagi vendredi soir le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.
L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) a condamné « avec la plus grande vigueur cet acte d’agression et de profanation » et « appelle les autorités de l’Etat à prendre toutes les dispositions afin que les criminels soient arrêtés et déférés devant la justice dans les plus brefs délais ».
« Cette forme de violence, encouragée par les adeptes de la surenchère et des amalgames et par les xénophobes et les extrémistes de tout bord, doit être combattue par toutes les forces vives de notre pays », a martelé l’Union des mosquées de France (UMF) samedi.
Lire aussi :
Le CFCM consternée par le saccage d'une mosquée d'Ajaccio
Corse : une chanson en arabe provoque une hystérie raciste
Corse : la multiplication des graffitis sur les mosquées dénoncée
« Memoria », le souvenir des Indigènes qui ont libéré la Corse
Incendie de la mosquée d’Ajaccio : deux mises en examen