A Göteborg (Suède), une piscine municipale s'est rendue coupable de discrimination envers deux musulmanes lorsque des maîtres-nageurs leur ont demandé d'ôter leur voile et de changer les vêtements, a jugé mardi dernier une Cour d'appel suédoise.
"La Cour d'appel considère que les circonstances sont telles qu'il y a des raisons de croire que les femmes ont bien été discriminées lorsqu'on leur a demandé de changer leurs vêtements", a indiqué la cour dans un communiqué, cassant ainsi un jugement rendu en mars l'année dernière.
En avril 2004, les deux plaignantes s'étaient rendues séparément à la piscine à deux différentes occasions pour y accompagner leurs jeunes enfants. Elles ne s'étaient toutefois pas baignées. Elles portaient voile, pantalon long et tee-shirts à manches longues.
Les maîtres-nageurs ont reconnu qu'il n'y avait rien dans le règlement de la piscine relatif au port du voile, qui prévoit en revanche que les personnes fréquentant la piscine doivent porter short et tee-shirt si elles ne vont pas se baigner.
Mais ils ont souligné que leurs vêtements ne leur auraient pas permis de secourir leur enfant en cas de besoin.
La Cour d'appel a estimé, contrairement au tribunal de première instance, que la ville de Göteborg n'était pas parvenue à "prouver que la requête [des maîtres-nageurs] était sans rapport avec la religion des femmes".
La municipalité a été condamnée à verser à chacune d'entre elles 20.000 couronnes (2.114 euros) de dommages-intérêts.
"La Cour d'appel considère que les circonstances sont telles qu'il y a des raisons de croire que les femmes ont bien été discriminées lorsqu'on leur a demandé de changer leurs vêtements", a indiqué la cour dans un communiqué, cassant ainsi un jugement rendu en mars l'année dernière.
En avril 2004, les deux plaignantes s'étaient rendues séparément à la piscine à deux différentes occasions pour y accompagner leurs jeunes enfants. Elles ne s'étaient toutefois pas baignées. Elles portaient voile, pantalon long et tee-shirts à manches longues.
Les maîtres-nageurs ont reconnu qu'il n'y avait rien dans le règlement de la piscine relatif au port du voile, qui prévoit en revanche que les personnes fréquentant la piscine doivent porter short et tee-shirt si elles ne vont pas se baigner.
Mais ils ont souligné que leurs vêtements ne leur auraient pas permis de secourir leur enfant en cas de besoin.
La Cour d'appel a estimé, contrairement au tribunal de première instance, que la ville de Göteborg n'était pas parvenue à "prouver que la requête [des maîtres-nageurs] était sans rapport avec la religion des femmes".
La municipalité a été condamnée à verser à chacune d'entre elles 20.000 couronnes (2.114 euros) de dommages-intérêts.