La sénatrice (UDI) de l’Ain Sylvie Goy-Chavent a lancé fin juillet une lettre ouverte sous forme d’un appel à l’aide au président de la République François Hollande via les réseaux sociaux.
Depuis la publication, le 17 juillet, du rapport de la mission d’information sur la filière viande en France préconisant notamment un étiquetage obligatoire du mode d’abattage sur l’ensemble des viandes, la sénatrice – opposée personnellement à l’abattage rituel - est la cible d’attaques virulentes de groupes proches de l'extrême droite israélienne l’accusant d’antisémitisme.
Elle avait à cet effet décidé de porter plainte auprès du procureur de la République de Bourg-en-Bresse pour avoir été insultée et menacée de mort sur la Toile.
Au-delà de son travail effectué dans la mission sénatoriale, une toute autre raison a déclenché les foudres des mouvements sionistes.
Avec plusieurs parlementaires, la sénatrice souhaite en effet déposer une proposition de résolution visant à étiqueter les produits issus des colonies israéliennes en Cisjordanie, « ces produits étant le plus souvent commercialisés en France avec la mention "Made in Israël", en totale contradiction avec le droit français et international », indique-t-elle sur sa page Facebook.
« Un message à peine voilé appelant à la guerre civile et demandant explicitement au gouvernement Israélien de mener des attaques contre la France a également été publié sur un site internet », fait-elle savoir, qui se serait vue conseiller « de faire preuve de la plus grande prudence, évoquant même la possible intervention contre moi des services spéciaux d'une puissance étrangère ».
« J'en appelle au Président de la République pour faire respecter le droit et me permettre d'exercer mon mandat librement et en toute sécurité », lance-t-elle.
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