Dépassant les clivages que les ultranationalistes hindoues tentent de mettre en place en Inde en attisant les tensions vis-à-vis des musulmans, une famille hindoue bat tous les clichés : elle garde depuis des décennies la mosquée Amanati à Barasat, dans le Bengale Occidental.
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Nichée entre un atelier de fabrication d’idoles et un garage, la mosquée et son toit en tôle ondulée se démarque du paysage dans cette ville située à 25 km de Kolkata. Honorant son nom (Amanati signifiant « laissé en confiance »), la mosquée est gardée et dirigée par une famille hindoue originaire du Bangladesh qui s'en installé en Inde en 1964.
La douloureuse partition des Indes avait conduit dès 1947 à des déplacements massifs de populations (et à de tristes massacres) en vue d'homogénéiser leur implantation en Inde ou au Pakistan selon leurs croyances. La famille Basu a pu échanger leur maison à Khulna, une importante ville au Bangladesh, alors appelé Pakistan oriental, avec une propriété appartenant à une famille musulmane de Barasat, à majorité hindoue.
« La propriété que nous avons eue en échange comprenait une mosquée vieille de 500 ans qui était dans un état délabré. Certains voisins nous ont dit de le démolir parce que nous sommes hindous », raconte Dipak Basu au média indien The Wire. Cependant, sa mère a, selon lui, senti un « lien immédiat » avec la mosquée et en a fait un lieu de culte ouvert à tous et l’a baptisé Amanati, à la mémoire de Pir Amanat Shah, un saint populaire du XVIIIe siècle du Bangladesh.
Le bâtiment est ouvert à tout individu, quelle que soit sa religion, tant qu'il accepte de laisser de côté les convictions qui ne vont pas dans le sens du respect et de l’acceptation de l'Autre dans ses différences. Les musulmans sont nombreux à venir de loin pour faire leurs prières dans ce lieu si particulier. « J’ai le même zèle que mon père et mes frères aînés », s’exprime Dipak Basu, aujourd’hui âgé de 67 ans, descendant de la famille gardienne de cette mosquée. « Ils voulaient créer un oasis de foi pour tous les croyants. C’est la fierté de notre famille », indique-t-il, ajoutant qu'il n'échangerai sa vie de gardien de la mosquée « pour rien au monde ».
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