A bout de forces, le pape Benoît XVI estime être arrivé à la fin de sa mission. Il a annoncé en latin, au cours d’un consistoire public ordinaire, lundi 11 février, son intention de quitter ses fonctions.
« Le pape a annoncé qu’il renoncera à son ministère à 20 heures, le 28 février. Commencera alors la période de "sede vacante" (siège vacant) », a précisé le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère pétrinien », a expliqué le pape lors de son discours. Après huit ans de pontificat, il n’a plus la force de continuer.
Agé de 85 ans, il est à la tête de l’Eglise catholique depuis le 19 avril 2005 et a succédé au pape Jean-Paul II après son décès. Sa démission est plutôt surprenante tant il est rare que les papes le fassent (le dernier Pape à avoir démissionné est Grégoire XII, en 1415). Mais elle est inscrite dans le code de droit canonique qui précise que cette décision doit être prise « librement et dûment manifestée ».
Son choix est « éminemment respectable », a jugé le président français François Hollande. Plus choqué, le chef du gouvernement italien démissionnaire Mario Monti s'est dit « très secoué par cette annonce ».
Premier Pape allemand depuis le XIe siècle, Berlin a exprimé son « respect » et sa « gratitude » envers le pape Benoït XVI.
Les catholiques doivent, à présent, commencer à se choisir un nouveau chef.
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Le pape en Terre sainte, l'opportunité pour renouer avec les musulmans
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