L’entrée dans le langage courant du terme « fatwa » dans les sociétés occidentales s’est accompagnée, au gré de tragiques actualités à travers le monde, de discours simplistes et caricaturaux, porteurs en conséquence de confusions sur cette notion. La fatwa renvoie malheureusement dans de nombreux esprits à l'anathème, à une menace de mort et à un appel au crime. L’usage de plus en plus répandu de l’expression « lancer une fatwa sur la tête de quelqu’un » en France en est d’ailleurs un exemple manifeste, entendue notamment à maintes reprises après l’odieux assassinat de Samuel Paty en octobre 2020.
Ce détournement de sens, qui ne part pas de nulle part et dont des musulmans sont aussi responsables, s’inscrit dans un continuum avec les préjugés traversant la notion de « charia » dès lors qu’elle est réduite à un système pénal archaïque présenté comme « islamique » et qui prévoirait uniquement des sanctions, en particulier des châtiments corporels.
Or, la fatwa est avant tout un avis juridique consultatif émis pour toute question – parfois même jugés loufoques – par des spécialistes de la jurisprudence islamique et qui peut avoir dans des pays musulmans (et pas ailleurs) une valeur décisionnelle selon le système politique adopté par les Etats ou encore la place accordée au pouvoir religieux. Une fatwa ne revêt jamais un caractère intemporel. Pour Tareq Oubrou, « ce qui est permis aujourd’hui peut être interdit demain. C’est le contexte qui détermine l’intensité normative de la fatwa ».
Ce détournement de sens, qui ne part pas de nulle part et dont des musulmans sont aussi responsables, s’inscrit dans un continuum avec les préjugés traversant la notion de « charia » dès lors qu’elle est réduite à un système pénal archaïque présenté comme « islamique » et qui prévoirait uniquement des sanctions, en particulier des châtiments corporels.
Or, la fatwa est avant tout un avis juridique consultatif émis pour toute question – parfois même jugés loufoques – par des spécialistes de la jurisprudence islamique et qui peut avoir dans des pays musulmans (et pas ailleurs) une valeur décisionnelle selon le système politique adopté par les Etats ou encore la place accordée au pouvoir religieux. Une fatwa ne revêt jamais un caractère intemporel. Pour Tareq Oubrou, « ce qui est permis aujourd’hui peut être interdit demain. C’est le contexte qui détermine l’intensité normative de la fatwa ».
Après avoir expliqué le jihad et la charia, c’est à nouveau avec Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, que « La Casa del Hikma » consacre une vidéo sur la notion de fatwa.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série de dix vidéos pédagogiques sur les thèmes du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat ou encore la culture que vous pouvez (re)voir ici à l’occasion du Ramadan.
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