Ce qui est sacré pour les uns n’est pas forcément sacré pour d’autres. De ce point de vue-là, le sacré est une notion subjective qui rend délicat la criminalisation du blasphème, l’insulte à la religion, plus particulièrement dans les sociétés pluriculturelles et sécularisées, où la liberté de croire ou de ne pas croire est fondamentale, y compris en islam. S’il est un rappel à faire valoir, le voici : « Nulle contrainte en religion. » (Coran, S.2, V. 256)
Le sujet ici traité est très sensible. Le blasphème s’est invité ces récentes années dans les débats sur la liberté d’expression en France, marquée au fer rouge par l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015. Le délit de blasphème n’existe pas dans notre pays ; en conséquence, le blasphème ne peut être proscrit. La liberté d’expression est une des pierres angulaires de toute société démocratique. C’est dans ce cadre que la France s’inscrit. C’est pourquoi la réintroduction du délit de blasphème dans le droit français est inenvisageable ; elle va à l'encontre des acquis que nous offre une société de liberté où chacun est assuré par principe de jouir des mêmes droits et des mêmes devoirs, quelle que soit ses convictions religieuses et philosophiques.
Lire aussi : Lettre ouverte à nos concitoyens – Ensemble, défendons la liberté, l'appel inédit des médias français
L’accusation de « blasphème » est malheureusement devenue une arme par destination que des criminels se réclamant de l’islam utilisent pour taire ceux qu’ils abhorrent. L'assassinat de Samuel Paty en est une malheureuse illustration. Une écrasante majorité des musulmans condamnent naturellement les crimes commis au nom de leur religion. Dans le même temps, le blasphème, imposé comme un argument d’autorité par des organisations religieuses qui considèrent l’insulte au sacré comme un crime passible de la peine de mort, est malheureusement aussi utilisé comme un justificatif par des personnes pour relativiser des crimes odieux, de manière consciente ou non.
Plus que jamais, la responsabilité et la pédagogie nous obligent à répéter que le blasphème ne saurait être une justification pour quelque violence que ce soit, ne serait-ce qu’au nom de la sacralité de la vie et du respect de la dignité humaine. Il ne doit pas y avoir de place au « oui, mais » afin que la condamnation ne puisse souffrir d’aucune faiblesse.
Par ailleurs, notons que les dérives sont nombreuses dans les pays où des lois anti-blasphème (84 dans le monde) ont cours. Au Pakistan, Asia Bibi est devenue un symbole international des dérives d’une loi du blasphème « si souvent instrumentalisée pour régler des conflits personnels, via la diffusion de fausses accusations », souligne le comité de défense formé autour de la mère de famille chrétienne avant son heureuse libération. Pour Mohamed Bajrafil, les lois anti-blasphème en vigueur dans les pays musulmans sont des peines avant tout politiques. Le théologien est catégorique : « Jamais le Coran ne dit qu’il faut tuer quelqu’un parce qu’il a insulté Dieu ou le Prophète. »
Le sujet ici traité est très sensible. Le blasphème s’est invité ces récentes années dans les débats sur la liberté d’expression en France, marquée au fer rouge par l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015. Le délit de blasphème n’existe pas dans notre pays ; en conséquence, le blasphème ne peut être proscrit. La liberté d’expression est une des pierres angulaires de toute société démocratique. C’est dans ce cadre que la France s’inscrit. C’est pourquoi la réintroduction du délit de blasphème dans le droit français est inenvisageable ; elle va à l'encontre des acquis que nous offre une société de liberté où chacun est assuré par principe de jouir des mêmes droits et des mêmes devoirs, quelle que soit ses convictions religieuses et philosophiques.
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L’accusation de « blasphème » est malheureusement devenue une arme par destination que des criminels se réclamant de l’islam utilisent pour taire ceux qu’ils abhorrent. L'assassinat de Samuel Paty en est une malheureuse illustration. Une écrasante majorité des musulmans condamnent naturellement les crimes commis au nom de leur religion. Dans le même temps, le blasphème, imposé comme un argument d’autorité par des organisations religieuses qui considèrent l’insulte au sacré comme un crime passible de la peine de mort, est malheureusement aussi utilisé comme un justificatif par des personnes pour relativiser des crimes odieux, de manière consciente ou non.
Plus que jamais, la responsabilité et la pédagogie nous obligent à répéter que le blasphème ne saurait être une justification pour quelque violence que ce soit, ne serait-ce qu’au nom de la sacralité de la vie et du respect de la dignité humaine. Il ne doit pas y avoir de place au « oui, mais » afin que la condamnation ne puisse souffrir d’aucune faiblesse.
Par ailleurs, notons que les dérives sont nombreuses dans les pays où des lois anti-blasphème (84 dans le monde) ont cours. Au Pakistan, Asia Bibi est devenue un symbole international des dérives d’une loi du blasphème « si souvent instrumentalisée pour régler des conflits personnels, via la diffusion de fausses accusations », souligne le comité de défense formé autour de la mère de famille chrétienne avant son heureuse libération. Pour Mohamed Bajrafil, les lois anti-blasphème en vigueur dans les pays musulmans sont des peines avant tout politiques. Le théologien est catégorique : « Jamais le Coran ne dit qu’il faut tuer quelqu’un parce qu’il a insulté Dieu ou le Prophète. »
Après la fatwa expliquée par Tareq Oubrou, c'est avec le théologien et linguiste Mohamed Bajrafil que « La Casa del Hikma » consacre une vidéo sur la notion de blasphème.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série de dix vidéos pédagogiques sur les thèmes du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat ou encore la culture que vous pouvez (re)voir ici à l’occasion du Ramadan.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série de dix vidéos pédagogiques sur les thèmes du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat ou encore la culture que vous pouvez (re)voir ici à l’occasion du Ramadan.
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