Depuis le 6 novembre, c’est un mois très spécial qui vient de commencer pour les musulmans : c’est le mois du jeûne du Ramadan, mois de toutes les bénédictions. C’est le mois sacré par excellence. Dans le coran et la sunna, toutes les clés sont données pour ouvrir grandes les portes du ramadan. Mais des questions restent sans réponses : en France comment le Ramadan est approprié par chacun de nous, comment chacun vit ce mois de jeûne ? Le Ramadan est-il seulement une apparence : ne pas manger, ne pas boire ? Autant de questions qui gênent, qui intimident peut-être...
De jeunes étudiants musulmansRetour, il y a un an sur la rencontre avec des étudiants de la faculté de la technopole de Tours. Petite intermède entre deux cours, Nadia, Fatima, Hanane, Bouchera, Khaled, et Mohamed en profitent pour réfléchir sur leur religion : l’Islam. Discuter entre amis, pourquoi pas, mais s’ouvrir à d’autres sur son Islam, est chose déjà plus difficile pour ces étudiants. Ils deviennent perplexes mais acceptent de se livrer en partie.
Ce que leur évoquent le mois de RamadanLes mots qui leurs viennent à l’esprit sont aussi divers que « solidarité, partage, paix, bonté ». Notions assez vagues qui met en évidence l’importance de ce mois. La solidarité, le partage, la paix, la bonté sont des mots qui perdent de leur importance par négligence dans la vie de tous les jours. Le mois de Ramadan serait donc l’occasion de les remettre aux goûts du jour. Fatima en dit un peu plus, c’est « un mois de réflexion où l’on se remet en question ».Bilan sur soi même après une année, où on ne s’est pas arrêté pour faire une petite pause, un retour en arrière, sur les tumultes évènements de notre vie.
La pratique du Ramadan
Ils ont commencé à jeûner au collège, suite « à une grande émulation qui provient de la Famille et ses amis » explique Naima. Mais ils affirment saisir la véritable signification de cet acte à partir de plusieurs années de pratique. Le jeûne devient « un véritable pilier, un acte individuel » constate Naima.
Vivre ce mois
Ce mois est différent des autres, il n’est pas ressenti de la même manière que le reste de l’année. « C’est un mois durant lequel, nous devons gérer au mieux notre temps, nous devons arriver à gérer nos cours en tant qu’étudiant et vivre notre spiritualité»raconte Nadia. Vivre sa spiritualité pour Bouchera, c’est« se consacrer à dieu, s’élever spirituellement, essayer d’avoir en permanence Dieu en notre conscience et dans chaque acte de notre vie. C’est aussi se préserver du mal pour éviter par exemple de dire de mauvaises choses sur les gens ».