Sur le vif

Wissous Plage : l’arrêté anti-voile suspendu

Rédigé par La Rédaction | Dimanche 13 Juillet 2014 à 00:45



L'interdiction du port de signes religieux dans la plage artificielle de Wissous (Essonne), que le maire UMP Richard Trinquier justifiait illégalement par la loi de 2004, a été levée par le Tribunal administratif de Versailles, a-t-on appris samedi 12 juillet par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

La mairie a été condamnée à verser 1 500€ au titre des frais de justice. Le tribunal lui a rappelé qu’il n’est « pas possible d’utiliser l’Etat, la République ou son rôle d’élu de la nation pour faire de l’islamophobie en agitant le drapeau de la laïcité et ainsi faire prévaloir des opinions personnelles nauséabondes », rapporte le CCIF.

Pour l’association, l’attitude du maire « confirme que le dispositif législatif initié depuis 2004 et présenté, alors, comme un rajustement des lois laïques de 1905 et un bouclier censé protéger la laïcité ne recule devant aucune aberration quant il s’agit de vouloir discriminer les citoyens de confession musulmane. Un arsenal législatif qui a autorisé et libéré l’islamophobie jusqu’à permettre à un élu de la République de s’autoriser à interdire à des mamans françaises de profiter de la plage et du soleil avec à l’appui arrêtés et règlements illégaux ».

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