Raphaël Yem (à g.) et Christophe Barbier, le directeur de la rédaction de l'Express, venu recevoir son Y'a Bon Award 2012, un an après avoir été nommé pour ses paroles tenues à propos du Quick halal.
Le Cabaret Sauvage, situé dans le 19e arrondissement de Paris, a vibré lundi 10 juin avec la cérémonie des Y’a Bon Awards. Environ 700 personnes s’étaient donné rendez-vous pour la 5e édition de l’événement, qui décerne des bananes d’or aux auteurs des déclarations les plus racistes. Hommes politiques, intellectuels, journalistes, chroniqueurs, ils sont, en effet de plus en plus nombreux à s’illustrer par leurs propos nauséabonds stigmatisant une partie de la population française, notamment la communauté musulmane.
Pour l’association Les Indivisibles, à l’origine de cette cérémonie, Christophe Barbier en fait partie. L’an dernier, le directeur de la rédaction de L’Express s’est ainsi vu décerner un trophée dans la catégorie « Enquête exclusive, en partenariat avec le journal "Minute" » pour des propos sur le Quick halal : « L’affaire du Quick Halal vient après l’affaire de la burqa, après l’affaire des minarets. A chaque fois c’est la même chose. La République laïque doit résister (...). Il faut dire non à tout cela. »
Son hebdomadaire multiplie par ailleurs les Unes chocs surfant sur la peur de l’islam. Taclé pour son racisme, Christophe Barbier a créé la surprise, lundi 10 juin, en venant chercher son trophée, à la cérémonie des Y’a Bon Awards.
Il devient ainsi le premier lauréat de cette cérémonie particulière à oser venir chercher son Y'a Bon Awards. Après une entrée sous les huées, affublé comme à son habitude de son écharpe rouge, M. Barbier indique avoir reçu une invitation de Rokhaya Diallo, la cofondatrice des Indivisibles.
Raphaël Yem, journaliste et ici animateur déjanté de la soirée, précise alors que, chaque année, tous les lauréats reçoivent une invitation à participer à la cérémonie. Puis, interrogé sur le choix de ces Unes, Christophe Barbier va s'expliquer. « J’assume tout », lance-t-il au public échaudé par sa présence. En Une « on met le cliché, le fantasme et à l’intérieur on met la pédagogie », poursuit-il, en ajoutant : « Pour que les gens lisent, il faut qu’ils achètent ! », justifiant ainsi les Unes racoleuses.
Prêt à tout pour vendre son hebdomadaire, il n’hésite pas à surfer sur la peur de l’islam au détriment des musulmans. « Si les journaux ne disent que des choses gentilles, votre vigilance va s'endormir », plaide-t-il. « Comment fait-on avancer le débat ? En allant au-delà du politiquement correct ! Quitte à se tromper ! », argue-t-il, assumant pleinement sa stratégie éditoriale et marketing.
Son message est clair : il compte bien continuer à faire usage de propos stigmatisants, quitte à renforcer un climat de défiance. Il mérite bien sa banane d'or des Y'A bon Awards avec laquelle il est reparti, bon joueur, sous les huées.
Pour l’association Les Indivisibles, à l’origine de cette cérémonie, Christophe Barbier en fait partie. L’an dernier, le directeur de la rédaction de L’Express s’est ainsi vu décerner un trophée dans la catégorie « Enquête exclusive, en partenariat avec le journal "Minute" » pour des propos sur le Quick halal : « L’affaire du Quick Halal vient après l’affaire de la burqa, après l’affaire des minarets. A chaque fois c’est la même chose. La République laïque doit résister (...). Il faut dire non à tout cela. »
Son hebdomadaire multiplie par ailleurs les Unes chocs surfant sur la peur de l’islam. Taclé pour son racisme, Christophe Barbier a créé la surprise, lundi 10 juin, en venant chercher son trophée, à la cérémonie des Y’a Bon Awards.
Il devient ainsi le premier lauréat de cette cérémonie particulière à oser venir chercher son Y'a Bon Awards. Après une entrée sous les huées, affublé comme à son habitude de son écharpe rouge, M. Barbier indique avoir reçu une invitation de Rokhaya Diallo, la cofondatrice des Indivisibles.
Raphaël Yem, journaliste et ici animateur déjanté de la soirée, précise alors que, chaque année, tous les lauréats reçoivent une invitation à participer à la cérémonie. Puis, interrogé sur le choix de ces Unes, Christophe Barbier va s'expliquer. « J’assume tout », lance-t-il au public échaudé par sa présence. En Une « on met le cliché, le fantasme et à l’intérieur on met la pédagogie », poursuit-il, en ajoutant : « Pour que les gens lisent, il faut qu’ils achètent ! », justifiant ainsi les Unes racoleuses.
Prêt à tout pour vendre son hebdomadaire, il n’hésite pas à surfer sur la peur de l’islam au détriment des musulmans. « Si les journaux ne disent que des choses gentilles, votre vigilance va s'endormir », plaide-t-il. « Comment fait-on avancer le débat ? En allant au-delà du politiquement correct ! Quitte à se tromper ! », argue-t-il, assumant pleinement sa stratégie éditoriale et marketing.
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