Une semaine après l’attentat perpétré par le PKK au siège du journal Zaman France situé dans la banlieue parisienne la classe politique est toujours silencieuse.
Le mercredi 15 février 2012, vers 14 h 40, un groupuscule d’une quinzaine de personnes cagoulées s’est introduit par la force dans notre immeuble pour tout saccager et menacer le personnel. Cette attaque, dont la date correspond au treizième anniversaire de l’incarcération du leader du PKK Abdullah Öcalan, est la troisième en six mois et marque un crescendo très inquiétant dans le degré de violence ; d’autant qu’il ne s’agit pas là de quelques actes isolés de jeunes sympathisants, mais d’actions planifiées revendiquées par une organisation reconnue comme terroriste par la France et les institutions internationales, et ayant fait des dizaines de milliers de morts en Turquie.
Nous tenons à rappeler que nous avons toujours pris position pour la défense des minorités de Turquie, y compris des Kurdes. Contrairement aux revendications séparatistes du PKK, la grande majorité d’entre eux demandent le respect de leurs droits les plus fondamentaux en refusant la violence.
Malgré les très nombreuses condamnations à l’échelle internationale, la classe politique française est restée silencieuse, à l’exception de Jean-Philippe Maurer, député UMP du Bas-Rhin et vice-président du Groupe d'amitié France-Turquie à l'Assemblée nationale. Condamnant l’attaque avec « la plus grande fermeté », il n’a pas hésité à la qualifier d’« attentat » et a jugé inacceptable cette « véritable atteinte à la liberté d'expression et à la liberté de la presse ».
A l’échelle internationale, les condamnations ont été nombreuses : de la part des organismes de défense de la presse comme Reporters sans frontières, la Fédération européenne des journalistes ou l'Institut international de la presse ; de la part d’organisations et de personnalités politiques européennes comme l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe, le commissaire à l’élargissement de l’Union européenne, Stefan Füle, la rapporteuse du Parlement européen sur la Turquie, Ria Oomen-Ruijten ; mais aussi de la part du gouvernement allemand où plusieurs ministres de l’Intérieur ont dénoncé un attentat au cocktail Molotov perpétré le même jour contre les locaux de Zaman Allemagne à Cologne.
Nous regrettons que la classe politique française, qui a fermement condamné l’incendie du journal Charlie Hebdo dont l’origine est présumée terroriste, n’ait fait aucune déclaration pour dénoncer un attentat clairement terroriste contre un journal français qui n’est pas la simple antenne locale d’un journal turc. Nous espérons une condamnation ferme afin de ne pas nous laisser tenter de penser qu’il y aurait une quelconque hiérarchie dans la gravité des terrorismes.
La Direction
www.zamanfrance.fr
Le mercredi 15 février 2012, vers 14 h 40, un groupuscule d’une quinzaine de personnes cagoulées s’est introduit par la force dans notre immeuble pour tout saccager et menacer le personnel. Cette attaque, dont la date correspond au treizième anniversaire de l’incarcération du leader du PKK Abdullah Öcalan, est la troisième en six mois et marque un crescendo très inquiétant dans le degré de violence ; d’autant qu’il ne s’agit pas là de quelques actes isolés de jeunes sympathisants, mais d’actions planifiées revendiquées par une organisation reconnue comme terroriste par la France et les institutions internationales, et ayant fait des dizaines de milliers de morts en Turquie.
Nous tenons à rappeler que nous avons toujours pris position pour la défense des minorités de Turquie, y compris des Kurdes. Contrairement aux revendications séparatistes du PKK, la grande majorité d’entre eux demandent le respect de leurs droits les plus fondamentaux en refusant la violence.
Malgré les très nombreuses condamnations à l’échelle internationale, la classe politique française est restée silencieuse, à l’exception de Jean-Philippe Maurer, député UMP du Bas-Rhin et vice-président du Groupe d'amitié France-Turquie à l'Assemblée nationale. Condamnant l’attaque avec « la plus grande fermeté », il n’a pas hésité à la qualifier d’« attentat » et a jugé inacceptable cette « véritable atteinte à la liberté d'expression et à la liberté de la presse ».
A l’échelle internationale, les condamnations ont été nombreuses : de la part des organismes de défense de la presse comme Reporters sans frontières, la Fédération européenne des journalistes ou l'Institut international de la presse ; de la part d’organisations et de personnalités politiques européennes comme l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe, le commissaire à l’élargissement de l’Union européenne, Stefan Füle, la rapporteuse du Parlement européen sur la Turquie, Ria Oomen-Ruijten ; mais aussi de la part du gouvernement allemand où plusieurs ministres de l’Intérieur ont dénoncé un attentat au cocktail Molotov perpétré le même jour contre les locaux de Zaman Allemagne à Cologne.
Nous regrettons que la classe politique française, qui a fermement condamné l’incendie du journal Charlie Hebdo dont l’origine est présumée terroriste, n’ait fait aucune déclaration pour dénoncer un attentat clairement terroriste contre un journal français qui n’est pas la simple antenne locale d’un journal turc. Nous espérons une condamnation ferme afin de ne pas nous laisser tenter de penser qu’il y aurait une quelconque hiérarchie dans la gravité des terrorismes.
La Direction
www.zamanfrance.fr