Eric Zemmour a été condamné, jeudi 17 décembre, à 3 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine envers les musulmans pour ses propos tenus au journal italien Corriere della sera en octobre 2014.
Il a en outre été condamné à payer 12 000 d'euros de dommages-intérêts pour le préjudice moral et des frais d'avocat aux parties civiles, a fait savoir l'avocat Hosni Maati, qui défendait l'association Les Indivisibles qui avait porté plainte en décembre 2014. Celle-ci a obtenu 2 000 euros.
Le parquet avait requis 10 000 euros d’amende lors de son procès début décembre. Les propos du chroniqueur de RTL, qui ne s’opposait pas à l’idée d’une déportation des musulmans de France, ont « pour objet principal d’opposer les musulmans et les Français » selon la cour.
Eric Zemmour présentait en effet les musulmans comme des personnes qui « ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». « Cette situation d'un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile », avait-il déclaré au journaliste italien.
« On peut se demander » s’il n’a pas « pour but de la mettre en place, cette guerre civile » qu’il prophétise, « de mettre en place tout ce qu’il faut pour y arriver », a déclaré la procureure, estimant que les déclarations sont « stigmatisantes », « sans nuance » et qu'elles visaient bien « l’ensemble de la communauté musulmane ».
Il a en outre été condamné à payer 12 000 d'euros de dommages-intérêts pour le préjudice moral et des frais d'avocat aux parties civiles, a fait savoir l'avocat Hosni Maati, qui défendait l'association Les Indivisibles qui avait porté plainte en décembre 2014. Celle-ci a obtenu 2 000 euros.
Le parquet avait requis 10 000 euros d’amende lors de son procès début décembre. Les propos du chroniqueur de RTL, qui ne s’opposait pas à l’idée d’une déportation des musulmans de France, ont « pour objet principal d’opposer les musulmans et les Français » selon la cour.
Eric Zemmour présentait en effet les musulmans comme des personnes qui « ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». « Cette situation d'un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile », avait-il déclaré au journaliste italien.
« On peut se demander » s’il n’a pas « pour but de la mettre en place, cette guerre civile » qu’il prophétise, « de mettre en place tout ce qu’il faut pour y arriver », a déclaré la procureure, estimant que les déclarations sont « stigmatisantes », « sans nuance » et qu'elles visaient bien « l’ensemble de la communauté musulmane ».
Des associations saluent la décision
Le Comité 15 Mars et Libertés, qui a été des associations plaignantes, a salué une décision « qui a marqué la limite entre ce qui relève de la liberté d’expression et ce qui relève de l’islamophobie et de l’incitation à la haine ». Il « réitère son souhait que cette décision mette fin à de tels propos qui, sous couvert d’expertise ou de liberté d’expression qui n’en sont pas, alimentent la haine, l’islamophobie et le racisme. »
« Nous demandons aux médias qui continuent à donner des tribunes et à rémunérer grassement ce multi récidiviste, qui fait son commerce de la haine, de prendre leurs responsabilités en se séparant de cet individu », a signifié de son côté la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), partie civile dans cette affaire.
Les Indivisibles se sont réjouis de la condamnation d'Eric Zemmour dont les « prêches radiophoniques et télévisés incitant à la haine envers les Noirs et les musulmans ont certainement joué un rôle dans l'embrigadement raciste de nombreux de nos concitoyens ». « En cette période d'état d'urgence, nous appelons donc médias et gouvernement à prendre leurs responsabilités. Luttez effectivement contre les discriminations racistes et l'islamophobie en particulier afin d'assécher le terreau de l'extrémisme violent ».
« Nous demandons aux médias qui continuent à donner des tribunes et à rémunérer grassement ce multi récidiviste, qui fait son commerce de la haine, de prendre leurs responsabilités en se séparant de cet individu », a signifié de son côté la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), partie civile dans cette affaire.
Les Indivisibles se sont réjouis de la condamnation d'Eric Zemmour dont les « prêches radiophoniques et télévisés incitant à la haine envers les Noirs et les musulmans ont certainement joué un rôle dans l'embrigadement raciste de nombreux de nos concitoyens ». « En cette période d'état d'urgence, nous appelons donc médias et gouvernement à prendre leurs responsabilités. Luttez effectivement contre les discriminations racistes et l'islamophobie en particulier afin d'assécher le terreau de l'extrémisme violent ».
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