Le Coran ne cesse dans de nombreux versets d'exhorter l'homme à méditer sur ce qui n'avait pas encore ses sens égarés. Toutes ces choses devant lui et en lui dont il a un usage si quotidien, si proche de lui. Toutes ces choses qui reflètent pleinement la splendeur divine, l'homme doit les respecter, protéger et veiller sur elle parce que non seulement ces choses sont des signes d'Allah mais aussi parce qu'ils sont des créatures qui célèbrent sa gloire.
Allah dit : « Nous leur montrerons nos signes à tous les horizons et en eux-mêmes jusqu’à ce que la vérité éclate pour eux.» Dans un autre verset il dit : « Les sept cieux, la terre et ceux qui s’y trouvent célèbrent sa gloire, et il n’existe rien qui ne célèbre sa gloire.»
Le verset suivant est plus explicite dans le domaine de la protection de la nature : « Ne faites pas de nuisance à la terre alors qu’elle a été mise en ordre par Dieu.»
Le Parlement des religions (Chicago, 1995) proclamait le désarroi des hommes de religions en ces termes : « Le monde est à l’agonie, une agonie générale et dramatique ; la planète se détruit petit à petit. Son écosystème est en péril ;l’anarchie et la violence menacent nos sociétés. Nous devons respecter la communauté entière des êtres vivants, celle des humains, des animaux et des plantes, et nous préoccuper de la sauvegarde de la planète de son atmosphère, du sol et de l’eau.»
Si cette manifestation scientifique a tiré la sonnette d’alarme, le Coran a bien avant évoqué cette situation et ses conséquences. Le Coran dit dans la sourate 30/4, El Rom (Les Romains) : « Le désordre et la corruption sont apparus sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains afin qu’Allah leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré. Peut-être reviennent-ils vers Allah. »
Ainsi, Allah a établi l’ordre et l’équilibre dans cet univers, comme le démontre ces versets :
« Et quant à la terre, nous l’avons étalée, y avons placé des montagnes (immobiles) et y avons fait pousser toutes choses harmonieusement proportionnées.
Et nous y avons placé des vivres pour vous (placé aussi pour vous) des êtres que vous ne nourrissez pas.
Et il n’est rien dont nous n’ayons les réserves et nous le faisons descendre que dans une mesure déterminée [Al Hijr].
Et nous envoyons les vents fécondants et nous faisons alors descendre du ciel une eau dont nous vous abreuvons et que vous n’êtes pas en mesure de conserver.»
Mais l’homme ne cesse de provoquer le désordre et les troubles :
Je termine cette intervention par ce hadîth (parole du Prophète, sur lui le salut et la paix) qui nous pousse à aimer, à défendre et à être fidèle à la nature et à la vie jusqu’à la fin de nos jours, voire jusqu’au moment de la fin du monde : « Si l’heure (la fin du monde) arrive et quelqu’un que d’entre vous à une plante à la main, qu’il n’hésite pas à la planter.»