La plume ébouriffe le vent
qu'il roucoule
épelant le nom de l’homme
qui ne démâte pas
et chaque lettre est une pierre jetée
qui scarifie la face du monde
tu n’es pas mort
souffle le roseau
parfumé du souvenir de l’étang
alangui de ton absence
et de ton épaule en bourgeons surgit la fraternité
tu n’es pas mort
juste incarcéré entre les féroces bras
de l’exil
et tes rugueuses mains
bâtissent le rêve du retour
tu n’es pas mort
et les plis des jupes de l’aimée
recèlent les secrets
de la vallée du feu
et des deux joues du Jourdain
tu n’es pas mort
car que sait-il le fruit de son amertume
que sait l’infatué hôte étranger
du miel et de la lumière et de ta terre
et combien savent
qu’enroulé dans l’écume du camp
sans feu
qui ne t’a pas été refuge
tu n’auras pas été vain
d’avoir décidé
n’avoir pas été vaincu
qu'il roucoule
épelant le nom de l’homme
qui ne démâte pas
et chaque lettre est une pierre jetée
qui scarifie la face du monde
tu n’es pas mort
souffle le roseau
parfumé du souvenir de l’étang
alangui de ton absence
et de ton épaule en bourgeons surgit la fraternité
tu n’es pas mort
juste incarcéré entre les féroces bras
de l’exil
et tes rugueuses mains
bâtissent le rêve du retour
tu n’es pas mort
et les plis des jupes de l’aimée
recèlent les secrets
de la vallée du feu
et des deux joues du Jourdain
tu n’es pas mort
car que sait-il le fruit de son amertume
que sait l’infatué hôte étranger
du miel et de la lumière et de ta terre
et combien savent
qu’enroulé dans l’écume du camp
sans feu
qui ne t’a pas été refuge
tu n’auras pas été vain
d’avoir décidé
n’avoir pas été vaincu