Jeudi 22 Novembre
La semaine dernière, Mounir et sa femme, mes amis de fac, avaient organisé un repas pour me présenter à Aziz.
Nous nous sommes, alors, retrouvés en couple avec les vieux amoureux, Mounir et Saliha, et les « presque jeunes » amoureux, Aziz et moi. C’était trooooop mignonnnnn !!!
La soirée s’étaient très bien déroulée c'est la raison pour laquelle, nous avions décidé, avec Aziz, de nous revoir.
La semaine passa hyper lentement et, heureusement, toucha à sa fin.

Il est temps de préparer mon rendez-vous qui approche à grand pas !
Pour honorer les mensonges de Mounir, qui a exagérément positivé ma description, et pour pouvoir donner bonne impression, je décide d’acheter de nouvelles fringues chez Bachir.

Bachir s’est spécialisé dans la vente de friperies, genre fringues des années 60. J’aime beaucoup ces vêtements. Ils me donnent un côté original et insolite mais c’est surtout le slogan, écrit en gros sur la devanture du magasin, qui me motive à acheter : « c’est pas cher, chez bacher ! ». Je kiffe à moooort !!!
Actuellement, c’est les soldes, alors, faut en profiter même si mes finances crient famine…. La banque va hurler, ça craint ! En plus, il me reste à régler la facture du téléphone et de mon assurance auto mais m’en fou ! M’en fou ! M’en fou !...
Je joue gros là ! C’est tellement rare de trouver un mec qui n’a pas peur de se caser !!!!

D’après Mounir, Aziz est fin prêt à faire le grand saut. Il ne supporte plus sa vie de célibataire. Il paraît qu’il n’est pas difficile dans sa recherche. C’est simple ! Il veut une femme qui devra ressembler à sa mère. En gros, et si j’ai bien compris, elle devra plaire à sa mère, faire à manger comme sa mère, se comporter comme sa mère….
Ne connaissant pas, personnellement, la mère d’Aziz, il va m’être difficile de relever le défi, mais je ne désespère pas.

Wahou ! Ces chaussures rouges sont magnifiques… Ah non ! Peux pas les acheter, cette couleur me porte malheur, je le sais ! Je finis par acheter un blouson noir à rayures blanches et des « sabattes » noires à rayures blanches aussi.
Les chaussures doivent toujours être assorties avec le haut que l’on porte.
J’ai, vraiment, eu de la chance de les trouver, tous les deux, dans le même magasin, bacher !

Oulala ! J’appréhende tellement pour demain que je décide d’y réfléchir.
Faudra assurer ! Faudra pas déconner ! Faudra faire attention à tous ce que je dirai et tous ce que je ferai. Faudra garder dans l’esprit qu’un mec, ça juge tout le temps !
Quelles sont les questions qu’il pourra, éventuellement, me poser :
« et pourquoi, tu fais ça comme ça et pas comme ça ? Et pourquoi, t’es comme ça et pas comme ça ? Et pourquoi…Ta gueule, tu me saoules !... Nan, peux pas répondre ça… ololo ! Je suis flippée…

Le lendemain, jour de rendez-vous, je suis complètement paniquée. J’ai un grave problème ! J’ai trop de fringues dans lesquelles je me sens super bien et du coup je ne sais pas quoi mettre…. Cette jupe ?… non non !... Ce pantalon ?… Non non… Hmmm… Ce pantacourt, avec cette veste en jeans ?…
Ahhhh ! Je vais être en retard !!! Faut se magner !… les fringues achetés chez Bachir sont très biens… allez zou, j’y vais… veux pas le faire attendre !

Ahhhh ! Ma voiture ne veut pas démarrer…Pourquoi me fais-tu ça, maintenant ? Ecoute, Tartaga, si tu démarres et ben je te paye une option en plus chez l’assureur… ouf ! Merci ! Promis demain, j’ajoute le bris de glace après, je te casse le pare brise et je demanderai au mécano de te mettre des verres Chanel… T’inquiète, je me ferai rembourser… je crois que ça marche comme pour les lunettes…

J’arrive devant Aziz avec un grand sourire. Je suis très heureuse de le revoir. Pourquoi me fixe t-il bizarrement ? Qu’est ce que j’ai, encore, fait ? J’ai l’impression qu’il souhaite m’annoncer quelque chose et qu’il n’ose me le dire. Wahou ! Ca doit être grave !
« Ah ! C’est tout ! Mon blouson… Oui, je l’ai eu en solde, comment tu sais ?... C’est noté où ?... »
Marde, j’ai oublié de retirer l’étiquette… En plus c’est écrit en gros… la honte !...

Ca commence bien. A mon avis, là, c’est mort. Il doit te prendre pour une débile. Rattrape-toi ! T’es censée être intelligente, avoir fait des études scientifiques… parle lui de l’équation de Schrödinger, de Thalès, de Pythagore… t’as pas été à l’école pour rien, quand même !

Nous marchons, ensemble, au bord de la Seine… C’est trooooop bien… ololo ! Comment je me sens trooooop bien avec lui… je crois qu’on est fait l’un pour l’autre.
Pour nous amuser et continuer notre délire de faux couple, je lui propose de faire la course. Je me mets, alors, à courir comme une folle. Je veux le battre ! Soudain…
BA ! BA !... Pourquoi, suis-je tombée ? Pourquoi, ai-je acheté des chaussures qui glissent ? Mais pourquoi, lui ai-je proposé ce jeu à la con ?… Quelle conne ! Mais quelle conne !…. Bon faut rattraper le coup parce que là c’est trooooop la honte….
« oui, ça va merci… ah non ! non ! Je ne suis pas tombée, je me suis assise c’est tout !... oui, sur le trottoir, c’est vachement romantique, non ?... Oui, t’as raison, sur la pelouse c’est mieux… Ouai ! Génial ! En haut de cette pente, ce sera parfait ! »

Nous oublions l’humiliation précédente et montons la pente, ensemble. Arrivé à mi-chemin, je me mets à glisser…Je ne peux arrêter ma descente. Pourquoi, ai-je acheté ces chaussures ?... Arrivée en bas, je décide de tenter une nouvelle fois ma chance…je glisse… Eh ! Ca craint… je suis en train de me taper la honte !... Il est là haut…faut le rejoindre coute que coute. Bon ben, monte à quatre pattes… La honte, mais la honte !
Je vais y arriver… Ouf ! Je suis, enfin à côté de lui.
Pour ne pas me salir, je mets mon blouson à terre et m’assois dessus… Ahhhh !!!… Mais pourquoi ai-je acheté ce blouson ?…

Ne pouvant pas nous mettre sur la pelouse, nous décidons, donc, de nous installer ailleurs. Nous finissons par jouer les amoureux imaginaires sur un banc Public. Finalement, mon aventure de tout à l’heure nous fait rire et nous donne un air bien sympathique… Il y a même des passants qui passent avec un regard oblique… (Oui, je sais, c’est nul mais j’aime trop Georges Brassens !)

Nous entamons une discussion sur la littérature française. Mounir, me parle de Victor Hugo. Je l’interrompe, énervée !
« Non ! Mais c’est n’importe quoi ce que tu dis ! Victor Hugo, écrivain français ! Mais tu le sors d’où ce truc ! Victor Hugo est un compositeur allemand de l’époque de Zola qui lui-même était peintre et même qu’il s’est coupé une oreille pour une prostitué…. Tu es bête ou tu le fais exprès pour m’énerver ? Eh ! Je sais ce que je dis…».

Aziz me demande, alors, de me calmer et va sur Internet avec son téléphone portable. Il me montre, ensuite, les écrits de Victor Hugo, les peintures de Van Gogh et me fait écouter les compositions de Beethoven.

Wahou ! J’ai confondu tout le monde. Mais pourquoi, ai-je fait ça ? Pourquoi n’ai-je pas fermé ma bouche !!! Là c’est sûr, c’est mort ! Faut que je rattrape le coup, une nouvelle fois !
« Ah ! Ah ! Ah ! Tu m’as cru ! Mais non, je plaisantais ! On peut dire que je joue bien la comédie. J’ai fait du théâtre quand j’étais petite…. Non ! Je te jure que je plaisantais… M’enfin ! Je sais bien qui est Victor Hugo ! La dernière fois, à la télé, il était l’invité de marque d’une émission littéraire ».

Le temps est passé super vite et il est l’heure de nous quitter. Je tente de lui faire comprendre que je suis disponible pour un éventuel autre rendez-vous. Mes paroles restent vaines. Je n’arrive pas à obtenir un autre rencard.
« Ok ! Pas de problème ! On s’appelle pour s’organiser une nouvelle rencontre en fonction de notre emploi du temps respectif ».

C’est moooooort !!!!!!
Bilan : je peux rester deux heures sans faire de conneries. Dépassé ce délai, le naturel revient au galop… donc la prochaine fois, je quitte le mec au bout d’1h55 !

Je rentre chez moi et appelle Mounir.
« Quoi ! J’ai tout gâché !!! Tout ça parce que je ne connais pas Victor Hugo…J’ai été ridicule !... C’est de ta faute, tout ça ! Pourquoi m’avoir présentée à un littéraire ? Avec un scientifique, j’aurais été dans mon élément, je lui aurais parlé électron, neutron, proton…
De toute façon, vous les mecs, vous détestez qu’une nana puisse vous apprendre des choses… je sais, je ne lui ai rien appris mais ça aurait pu se produire… Et pis, ton pote, faut savoir ce qu’il veut ! Tu m’as bien dit qu’il recherchait une fille comme sa mère ? Bon ben voilà !... Tu ne vas pas me faire croire que sa mère connait Victor Hugo ?!... »

takaclic avec sa nièce feriale
Rédigé par takaclic avec sa nièce feriale le Jeudi 22 Novembre à 01:14 Facebook Twitter LinkedIn Digg Google Tape-moi Reddit Meneame Viadeo Pinterest

Qui suis-je ?
Malika K.
Bonjour,

afin de nous mettre, tous en relation pour discuter des nouvelles de malika K, je vous propose de nous rejoindre sur
www.Facebook.com
Pour cela, vous pouvez me communiquer votre mail pour que je puisse vous envoyer une invitation.

malika@takaclic.fr

A bientôt

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Malika :
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a fait des études sup mais ça ne l’empêche pas de faire de grosses fautes d’orthographe
est née, en banlieue parisienne, en 1978 et est originaire du Maghreb
manage une équipe de 10 personnes dans une grosse boîte américaine
est très complice avec sa copine Stéphanie
possède une vieille voiture, année 85
est une fille ordinaire, avec une vie ordinaire
est toujours obligée de se justifier et expliquer qu’elle n’est pas une femme battue par ses frères et qu’elle n’est pas une fille soumise
n’aime pas Fadéla Amara, responsable de ce qui est cité ci-dessus
espère qu’un jour Word, reconnaîtra les prénoms maghrébins
cherche l’homme parfait.

Les parents de Malika sont :
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arrivés dans les années 60
n’égorgent pas le mouton dans la baignoire
ne force pas Malika à se marier
ne profite pas de l’économie souterraine
ne perçoivent plus les allocations familiales
n’ont jamais dégagés d’odeur
ont donné cinq enfants à la France

Ses frères :
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sont compréhensifs
sont d’accord avec « il est interdit d’interdire »
ne vendent pas de la drogue
travaillent et gagnent bien leur vie
ne se plaignent pas des impôts qui les ruinent, ils comprennent que c’est le retour sur investissement des allocations familiales perçues pas leurs parents quand ils étaient mômes
sont toujours obligés de se justifier et expliquer qu’ils ne sont pas des Méchants
détestent Malek Boutih, responsable de ce qui est cité ci-dessus

L’auteur :
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issue d’une famille de 13 enfants (elle est placée en 7ème position)
études sup scientifiques.
loisirs : écriture, cinoche, sports et tout et tout
n’a pas reçu le droit d’utiliser le nom de Meetic pour sa pièce de théâtre : « Meetic Instinct »
s’en fiche parce quelle a trouvé un titre, beaucoup mieux : « un mythomane, des mythowoman’s »

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