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Publication d'un 'code des religions' sur les régimes des cultes en France  30/11/2005

Tous les textes juridiques liés au droit des religions en France ont été rassemblés et annotés dans un ouvrage de 1.888 pages, "Liberté religieuse et régimes des cultes en droit français", que publient les éditions du Cerf à la veille du centenaire de la loi de 1905.

Ce recueil, qui est une édition revue et mise à jour d'un ouvrage paru en 1996, intègre le droit et la jurisprudence européens, a expliqué à la presse l'un des auteurs, le doyen de la faculté de droit canonique de l'Institut catholique de Paris, Jean-Paul Durand.

"Nous avons un des droits des religions les plus compliqués du monde, avec une recherche louable d'apaisement politico-religieux", a-t-il poursuivi, soulignant la diversité des régimes des cultes en France avec les spécificités de l'Alsace-Moselle et des territoires d'outre-mer.

L'ouvrage présente traités, extraits de la Constitution, lois, pratique administrative et jurisprudence, et se caractérise par son appareil de notes et une présentation mettant l'accent sur le texte en vigueur.

Il est destiné notamment aux responsables des collectivités publiques, notaires, avocats, ministres chargés des cultes, supérieurs de congrégations religieuses. Un fascicule proposera chaque année une mise à jour à partir de juin prochain.

Selon le professeur de droit Yves Gaudemet, l'ouvrage sera utile pour les membres de la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics, créée par le ministère de l'Intérieur, auquel elle a demandé en vain les textes lors de sa première séance, vendredi dernier.

L'Italie se dote d'un conseil consultatif musulman  30/11/2005

L'Italie a mis en place mercredi son premier conseil consultatif musulman, composé de seize membres issus d'associations ou simples représentants de la société civile, et dont l'objectif principal est de contribuer à "résoudre les problèmes d'intégration dans la société italienne".

"L'islam est la deuxième religion dans notre pays, 35% des immigrants qui arrivent en Italie sont musulmans: il y avait donc la nécessité d'établir une forme appropriée de dialogue", a indiqué le ministre de l'Intérieur Giuseppe Pisanu au cours d'une conférence de presse.

"Avec les autres communautés il y a d'autres types de problèmes, mais pas celui de l'identité religieuse et culturelle", a-t-il ajouté.

Le ministre a évoqué "la politique des deux mains: celle tendue vers les modérés, et l'autre armée contre les terroristes".

Ce conseil musulman siègera auprès du ministère de l'Intérieur et "sera un organisme purement consultatif, qui rassemblera les voix les plus significatives de la réalité multiforme de l'islam italien", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Le rôle de cette assemblée, dont les membres sont nommés par décret, sera notamment de "formuler des propositions et des éléments concrets pour résoudre les problèmes d'intégration de la communauté musulmane dans la société italienne, dans le plein respect de la Constitution et de la loi", est-il indiqué.

Quatre membres du conseil sont des femmes. L'assemblée se compose notamment de deux imams, du président de la Ligue islamique mondiale en Italie Mario Scialoja (également ancien ambassadeur en Arabie saoudite), de membres d'associations musulmanes ainsi que de représentants de la société civile (journaliste, écrivain, médecin).

La moitié des seize membres "ont la nationalité italienne". Les représentants sont d'origine "albanaise, algérienne, jordanienne, irakienne, libyenne, marocaine, pakistanaise, sénégalaise, syrienne, somalienne et tunisienne", a précisé le ministère.

Environ un million de musulmans vivent en Italie. Contrairement aux autres religions, il n'existe pas de cadre institutionnel organisant les droits et les devoirs de la communauté islamique. Seul le centre islamique culturel d'Italie, la structure qui gère la grande mosquée de Rome, dispose d'une reconnaissance officielle de l'Etat depuis 1974.

Les députés UMP rejettent la proposition de loi socialiste sur la colonisation  29/11/2005

Les députés ont rejeté mardi matin la proposition de loi socialiste qui réclamait l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés. Dénoncée par les autorités algériennes, cette disposition controversée demande aux manuels scolaires de reconnaître le "rôle positif" de la colonisation.
Lors d'un vote par 183 voix contre 94, les députés ont décidé de ne pas passer à l'examen de l'article unique de cette proposition de loi du PS. Le texte est donc repoussé par l'Assemblée.
"Le gouvernement s'en tient à ce qui a été débattu et voté" en février 2005, a expliqué le ministre délégué aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera devant les députés. "Les éclaircissements ont été apportés tant sur les intentions du législateur que sur celles du gouvernement. Il n'a jamais été question de réécrire l'histoire, de choquer quiconque", a-t-il dit.

L'Etat de santé de M. Bouteflika 'en constante amélioration'  29/11/2005

L'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis samedi à Paris, "est en constante amélioration", a déclaré mardi à l'AFP le ministre d'Etat Abdelaziz Belkhadem.

"Ce matin nous avons été informés que l'état de santé du président est en constante amélioration", a indiqué M. Belkhadem, représentant personnel de M. Bouteflika et ancien ministre des Affaires étrangères.

Interrogé sur le fait de savoir à quelle date M. Bouteflika pourrait regagner l'Algérie, M. Belkhadem a répondu: "Nous l'ignorons pour le moment".

L'ambassade d'Algérie en France avait indiqué peu auparavant être en attente des résultats des examens médicaux du président Bouteflika.

"Nous attendons toujours les résultats du bilan médical parce que c'est un bilan approfondi et tant que nous n'aurons pas ces résultats, nous ne pourrons pas dire grand chose", a déclaré Farida Tedjini, chargée de la communication.

Le président Bouteflika, 68 ans, a été hospitalisé à l'hôpital militaire du Val de Grâce pour y subir un bilan médical en raison de troubles digestifs, avait indiqué samedi la présidence algérienne, tout en précisant que sa santé n'était "pas source d'inquiétude".


Les mariages et les étudiants étrangers sous contrôle  29/11/2005

Le troisième comité interministériel de contrôle de l'immigration, réuni par Dominique de Villepin, a arrêté des mesures concernant les mariages célébrés à l'étranger et leur transcription en droit français et les modalités de sélection des étudiants étrangers.

Sur les quelque 170.000 étrangers qui s'installent légalement en France chaque année, 34.000 ont obtenu ce droit en 2004 parce qu'ils avaient épousé un résident français.

Ceci représente une très forte augmentation par rapport à 1995 (13.000) et fait du mariage célébré à l'étranger le premier mode d'immigration en France.

Le gouvernement français a donc décidé d'agir par la loi pour soumettre à vérification préalable et non plus postérieure le contrat conclu entre les deux conjoints.

Les autorités ont aussi allongé le délai à l'issue duquel un étranger qui a fait un mariage avec un Français peut demander la nationalité. Ce délai était aujourd'hui de deux ans s'il résidait en France. Il passe à quatre ans. Il était de trois ans si le couple ne résidait pas en France. Il passe à cinq ans.

Désormais le parquet de Nantes, qui traite de ces questions, pourra agir en amont et s'opposer à un mariage à l'étranger si l'audition des futurs conjoints par le consul a révélé des éléments de doute.

La mécanique de la transcription de l'acte de mariage qui était automatique au bout de six mois deviendra elle aussi plus rigoureuse.

Plus généralement, le gouvernement français veut exercer un contrôle accru sur les actes d'état civil rédigés à l'étranger, dont certains sont parfois frauduleux.

Aujourd'hui, il revient à l'administration française de démontrer qu'un acte est faux. La charge de la preuve va donc être inversée. Un acte d'état civil pourra être rejeté à titre provisoire, l'étranger devant alors saisir la justice pour faire rétablir ses droits.

Ces mesures sont législatives puisque relevant du code civil. Un projet de loi sera présenté au Parlement "de préférence au premier semestre 2006".

Elles impliquent un renforcement des consulats à l'étranger, qui sont "en première ligne" dans la lutte contre l'immigration illégale.

La maîtrise des flux étudiants est tout aussi importante pour le gouvernement.

Ils sont 50.000 de plus à venir étudier chaque année en France, troisième pays attractif pour les cursus supérieurs, derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Le gouvernement français souhaite qu'une sélection soit exercée avant l'entrée en France, avec une extension de l'expérience des centres pour les études en France (CEF), qui sont actuellement présents en Chine, au Maghreb, au Sénégal et au Vietnam et seront installés au printemps 2006 au Mexique, en Corée du sud, au Cameroun, à Madagascar et en Turquie.

Les étudiants qui seront passés par les CEF se verront immédiatement attribuer un titre de séjour à leur arrivée en France, qui souhaite attirer "les meilleurs".

Ainsi, les étudiants qui iront au-delà du mastère pourront obtenir à l'issue de leurs études un visa de six mois pour leur permettre de travailler ou de chercher un emploi en France.

Enfin, l'objectif est de parvenir à une durée maximale de six mois pour le traitement des demandes d'asile, en réduisant à 15 jours le délai d'un mois accordé jusqu'ici aux demandeurs pour déposer un recours devant la commission des recours.


L'Assemblée vote le projet Sarkozy de lutte contre le terrorisme  29/11/2005

Les députés sont adopté en première lecture, par 373 voix contre 27, le projet de loi de lutte contre le terrorisme présenté par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.

Ce texte prévoit le développement de la vidéosurveillance, le renforcement des contrôles et l'aggravation des sanctions pénales. Il a été élaboré l'été dernier après les meurtriers attentats de Londres, en juillet.

"La menace terroriste existe dans notre pays de façon extrêmement préoccupante", a dit le ministre de l'Intérieur qui a affirmé que son texte "permet de doter la France d'un arsenal plus efficient en amont de l'acte terroriste alors que jusqu'à présent on a travaillé en aval".

Les groupes UMP et UDF ont voté ce texte. Le groupe socialiste s'est abstenu. Le groupe communiste et républicain (PCR) et les élus Verts ont voté contre.

Le Sénat examinera à son tour ce projet de loi à la mi-janvier. Le nombre de navettes entre les deux assemblées sera réduit à une lecture, le gouvernement ayant demandé l'urgence sur l'examen de ce texte.

"Ce texte vise a mieux assurer la sécurité de nos concitoyens dans le strict respect des libertés individuelles", a fait valoir Thierry Mariani (UMP). "C'est un texte d'équilibre, nous le votons", a annoncé Michel Hunault (UDF).

Au nom du Parti socialiste, Jacques Floch a déclaré : "En admettant les mesures prises pour tenter d'assurer la sécurité de nos concitoyens, nous sommes exigeants sur les limites législatives pour respecter l'état de droit".

"En toutes responsabilités, nous nous abstenons sur ce texte", a-t-il ajouté.

"Vos propositions seront inefficaces, dangereuses", a dit pour sa part Michel Vaxès (PCR). "Ce texte prépare en fait les lois liberticides à venir. Parce que nous voulons gagner le combat contre le terrorisme, nous votons contre", a-t-il ajouté.


Le maire de Bondy opposé à l'installation d'une école sikhe dans sa commune  29/11/2005

Le maire de Bondy (Seine-Saint-Denis) Gilbert Roger (PS) s'est déclaré "très défavorable" à l'installation d'une école sikhe dans sa commune, ajoutant qu'il espérait que ce projet, dévoilé par Libération dans son édition de mardi, "ne se fera pas".

"Je suis très défavorable à ce projet, d'une part parce qu'il n'y a pas véritablement à Bondy d'attachement d'une telle communauté; d'autre part parce que les porteurs du projet sont passés par des prête-noms habitant Villepinte pour acheter des terrains", a-t-il déclaré à l'AFP, joint au téléphone dans les territoires palestiniens, où il effectue une visite.

Aucune demande de permis de construire n'a été faite pour l'instant, et le maire ne souhaite pas a priori en délivrer un. "Nous avons mis nos avocats sur cette affaire", a-t-il précisé.

La communauté sikhe de Bondy, via l'association cultuelle Gurdwara SachKhand Guru teg Bahadur Ji, projette la construction d'une école et d'un temple sikhs dans la commune. Cette école devrait permettre d'accueillir des élèves sikhs portant le turban, qui ont été exclus de l'école publique au nom de la loi sur la laïcité.

"Des terrains ont été acquis, des engagements financiers de donateurs indiens ont été obtenus, des plans ont été dessinés et un coordinateur du projet, M. Didier Renaud, a été désigné", a affirmé à l'AFP le dirigeant de l'association United Sikh pour la France, Kudrat Singh.

La première pierre du projet a été symboliquement posée en mars 2005, pour "redonner un peu de courage" aux élèves sikhs, a déclaré M. Singh, qui soutient le projet des Bondynois. "Nous devons sauver notre tradition initiatique", a-t-il ajouté.

Mais des membres de la communauté sikhe à Bobigny, la plus importante en France, ne soutiennent pas ce projet.

"Nous souhaitons le maintien des élèves sikhs dans l'école publique. A l'heure d'aujourd'hui, quatre élèves ont été exclus, trois en 2004 et un en 2005, mais 150 élèves sikhs sont aujourd'hui scolarisés, grâce au dialogue noué avec l'Education nationale. Le cas des élèves exclus a été porté devant le Conseil d'Etat, et nous irons jusqu'à la Cour européenne", a déclaré à l'AFP Manprit Singh, un de ses représentants.

Propos Le Pen sur BBC: le gouvernement a 'ouvert la boîte de Pandore' (Mrap)  29/11/2005

Le gouvernement, et singulièrement le ministre de l'Intérieur, ont "ouvert la boîte de Pandore" en "légitimant" depuis les émeutes en banlieues des thèses et des mesures d'extrême droite, conduisant à une nouvelle surenchère de Jean-Marie Le Pen, a estimé mardi le Mrap.

Le gouvernement a "ouvert une boîte de Pandore dont les effets vont être durables et dangereux", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples, Mouloud Aounit.

"Sa stratégie participe à légitimer les thèses de l'extrême droite", a-t-il ajouté. "Avec les derniers propos de Le Pen à la BBC, la boucle est bouclée".

Le président du Front national a maintenu lundi, sur la BBC, ses déclarations sur les chambres à gaz, "détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale", qui lui avaient valu une condamnation par la justice française.

"Ce gouvernement, et singulièrement le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, cherchent à récupérer l'électorat d'extrême-droite" avant la présidentielle de 2007, a estimé M. Aounit.

"Depuis des mois, Nicolas Sarkozy donne des gages et des garanties à l'électorat d'extrême droite. Il cherche à vampiriser l'extrême droite en parlant comme elle", a ajouté M. Aounit, en donnant comme exemple l'utilisation controversée des termes "racaille" et "kärcher" par M. Sarkozy.

Concernant les mesures récentes, notamment le couvre-feu et les expulsions d'étrangers en situation régulière, M. Aounit a également estimé que le gouvernement adressait ainsi "un clin d'oeil" à l'extrême droite en "répondant à des revendications de longue date" de cette partie de l'échiquier politique.

M. Aounit a conclu en soulignant que cette "stratégie" gouvernementale avait déjà débouché sur "une violence raciste inouïe sur internet, des appels à la haine et au racisme sur le terrain".

Référendum sur les OGM en Suisse: moratoire de cinq ans accepté  28/11/2005

Les Suisses ont approuvé dimanche à une large majorité d'interdire pendant cinq ans l'utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'agriculture, selon les résultats officiels du référendum national.

55,7% des votants se sont prononcés en faveur d'une initiative émanant des écologistes, de groupes de gauche, d'associations d'agriculteurs et de consommateurs, qui estiment que les lois suisses actuelles sur les OGM sont insuffisantes.

Le moratoire proposé dans le texte du référendum devait entrer en vigueur s'il était approuvé non seulement par une majorité des électeurs au niveau national mais aussi dans une majorité des 23 cantons du pays.

D'après le décompte des votes, 55,7% des votants au niveau national ont approuvé le moratoire, 44,3 % se sont prononcés contre, un vote qui a également été plébiscité par l'ensemble des cantons suisses, a rapporté l'agence de presse suisse ATS en citant des chiffres officiels.

Au terme de ce vote historique, l'agriculteur suisse ne pourra ni cultiver des plantes génétiquement modifiées, ni élever des animaux transgéniques pendant cinq ans.

"La population ne veut pas d'OMG dans ses assiettes, donc nous n'en voulons pas dans nos champs", a déclaré à la TSR Luc Barthassat, député du parti chrétien-démocrate et vigneron de profession.

"Nous demandons un peu de temps afin que les études en cours puissent être complétées pour avoir des résultats plus fiables concernant les conséquences" des OGM sur "l'environnement", a expliqué M. Barthassat.

Le gouvernement suisse a fait valoir que le texte soumis à référendum, rejeté par le parlement, aurait peu d'effets pratiques sur l'agriculture du pays, la recherche ou les importations étant déjà soumises à de sévères limitations.

La loi actuellement en vigueur interdit l'utilisation d'OGM pour les animaux de ferme et prévoit un long processus de tests avant l'autorisation de l'emploi de plantes génétiquement modifiées.

Pour l'instant, aucune demande d'utilisation d'OGM n'a été déposée en Suisse.

De leur côté, des industriels se sont prononcés contre un moratoire, estimant qu'il aurait des conséquences négatives pour les entreprises suisses de biotechnologies. Des scientifiques ont argué que le secteur des recherches sur les OGM se développerait hors du pays.

SMSI: des journalistes se plaignent d'avoir été manipulés par les organisateurs  28/11/2005

Plusieurs journalistes dont la signature accompagne une pétition dénonçant une campagne hostile à la Tunisie lancée par "certaines parties étrangères" à l'occasion du récent Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) disent avoir été victimes d'une manipulation des autorités tunisiennes, organisatrices de cet événement chapeauté par les Nations unies.

Au total, près de 200 journalistes ont signé le 18 novembre, en fin de SMSI, un texte qui, dans sa forme initiale, saluait d'une phrase anodine l'accueil "chaleureux" réservé aux professionnels de l'information par les organisateurs.

Or, dans la version finale, relayée par les médias tunisiens et plusieurs agences de presse, le texte s'est transformé en "communiqué des représentants de la presse internationale assurant la couverture des travaux du SMSI à Tunis", faisant dire aux journalistes signataires qu'ils n'avaient "subi aucune contrainte ni entrave" durant leur séjour tunisien.


Dans ce texte, comptant cette fois une vingtaine de lignes, les prétendus signataires, parmi lesquels des journalistes occidentaux, arabes, latino-américains et asiatiques, ainsi qu'un membre de la délégation des Etats-Unis, qualifient de "partiaux" les auteurs de la campagne de "propagande éhontée" à l'encontre de la Tunisie, qu'ils accusent d'"acharnement gratuit" préjudiciable à "l'intérêt national de ce pays émergent".

Directement visé par ce texte, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, qui avait été refoulé à son arrivée à Tunis où il comptait participer au SMSI, a estimé lundi que l'incident "apporte la preuve de ce que sont les responsables du régime tunisien: des manipulateurs et des menteurs". "Ils ont berné des journalistes en leur faisant signer un texte qui n'était pas le vrai, et ils ont utilisé ça contre nous et contre l - es gens qui les mettaient en cause", a-t-il déclaré à l'agence Associated Press (AP). "Le texte a été signé par de nombreux journalistes, et même par un collaborateur de chez nous. Cela nous apprendra à être plus prudents".

Journaliste pour la revue "Médias" de RSF, Cédric Gervet a reconnu avoir signé un texte en fin de sommet, après s'être fait aborder deux fois par des représentants de l'organisation: "C'était du racolage actif", raconte-t-il.

Lui aussi signataire, Eric Chaverou de Radio France explique qu'il était en pleine interview quand on lui a réclamé son paraphe pour saluer "le bon déroulement, la bonne organisation pratique du sommet". Le reporter, qui "récuse totalement une quelconque adhésion" au texte final, évoque une mésaventure "très désagréable". Valia Shami, envoyée spéciale de Radio-Orient à Tunis, affirme pour sa part n'avoir "jamais signé un tel texte".

Ce "communiqué" salue également les conditions de travail, "la sécurité et le bien-être des journalistes, leur liberté de communication et d'accès aux sources de l'information".


Villepin 'tout à fait favorable' à l'expérimentation du CV anonyme  28/11/2005

Dominique de Villepin se dit "tout à fait favorable" à l'expérimentation du CV anonyme "après discussion avec les partenaires sociaux" dans un entretien publié mardi dans "20 minutes".

"Le procédé a des limites, mais si cela permet d'accéder à un entretien d'embauche c'est très bien. Je ne suis pas sûr qu'il faille le rendre obligatoire mais l'encourager", déclare le Premier ministre.

Le CV anonyme, déjà expérimenté par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), est considéré comme une réponse possible aux discriminations à l'embauche dont souffrent les personnes issues de l'immigration.

Abdelaziz Bouteflika: la série d'examens médicaux se poursuit  28/11/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé samedi à Paris à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, a poursuivi lundi une série d'examens médicaux, a déclaré Jean-François Bureau, porte-parole du ministère français de la Défense.

Le président "continue à subir des examens dans le cadre du bilan approfondi annoncé par les autorités algériennes. Aucune date de sortie n'est connue pour le moment", a-t-il ajouté à l'AFP.

Le président français Jacques Chirac, qui assistait à Barcelone au sommet euro-méditerranéen, a déclaré avoir le "sentiment que les choses se pass(ai)ent bien au Val-de-Grâce" pour son homologue algérien. Il a également souhaité ses "voeux de prompt rétablissement" à M. Bouteflika.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, a pour sa part renvoyé sur les autorités algériennes pour toute information ou commentaire plus précis sur l'état de santé de M. Bouteflika.

Interrogé sur d'éventuelles rencontres du président algérien avec des officiels français, il a déclaré "n'avoir connaissance d'aucune rencontre" de ce genre.

La présidence algérienne avait indiqué samedi soir que M. Bouteflika, 68 ans, s'était rendu à Paris pour y subir un bilan médical en raison de troubles digestifs, tout en précisant que sa santé n'était "pas source d'inquiétude".

En raison de cette hospitalisation, M. Bouteflika n'a pas pu assister au sommet de Barcelone qui a débuté dimanche. Il aurait dû avoir, en marge de ce sommet, un entretien avec Jacques Chirac sur les difficultés que rencontre la signature d'un traité d'amitié entre la France et son ancienne colonie algérienne.

Une loi française du 23 février sur le "rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord" a créé la polémique. Le président Bouteflika a notamment déclaré fin juin que cette loi représentait "une cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme".

De nombreuses autres personnalités, dont Jacques Chirac en septembre, ont été soignées au Val-de-Grâce, établissement militaire qui dispose d'unités de soins spécialisées en chirurgie urologique et viscérale, gastro-entérologie, néphrologie et maladies cardiovasculaires.


Canaries : au moins six clandestins africains morts noyées  28/11/2005

Au moins six clandestins africains sont morts noyés lundi, à environ 400 kilomètres au sud des îles Canaries, dans le naufrage de leur embarcation prise dans la tempête tropicale Delta, a-t-on indiqué lundi de source officielle à Madrid.

Sur la cinquantaine de personnes qui se trouvaient à bord de l'embarcation, certaines ont été projetées à l'eau et se sont noyées, mais 32 autres ont pu être sauvées. Plusieurs naufragés ont été blessés et les plus gravement atteints ont été admis dans un hôpital de Las Palmas.

Un pétrolier panaméen, ayant assisté au drame, a donné l'alerte. Le naufrage se serait produit vers 14H25, locales et GMT, selon les mêmes sources.


Football: Ronaldinho, Ballon d'Or 2005  28/11/2005

Ronaldinho, dont l'immense talent et le sens du spectacle ont été récompensés par les observateurs, a été désigné Ballon d'Or France Football 2005.

L'attaquant brésilien du FC Barcelone inscrit son nom pour la première fois au palmarès d'un trophée qui récompense depuis 50 ans le meilleur joueur évoluant dans un championnat européen.

Ronaldinho, 25 ans, a devancé dans l'ordre les milieux de terrain anglais Frank Lampard, champion d'Angleterre avec Chelsea, et Steven Gerrard, victorieux avec Liverpool de la Ligue des champions 2005.

Ronaldinho, qui a rejoint le Barça en provenance du Paris Saint-Germain il y a deux ans, est considéré comme le joueur le plus doué de sa génération.

Son talent a permis en 2005 à Barcelone de remporter son premier titre de champion d'Espagne depuis 1999.

Le premier Français, Thierry Henry, est arrivé en quatrième position du vote des 52 journalistes européens.

Finalistes malheureux de la finale de la Ligue des champions contre Liverpool, les joueurs du Milan AC Andreï Chevtchenko, lauréat du Ballon d'Or 2004, et Paolo Maldini, légende vivante du club rossonero, sont arrivés respectivement cinquième et sixième.


Le procès de Saddam Hussein ajourné au 5 décembre  28/11/2005

Le procès pour crimes contre l'humanité de l'ancien président Saddam Hussein et de ses sept co-accusés a été ajourné au 5 décembre, moins de trois heures après sa reprise devant le Tribunal spécial irakien (TSI), à Bagdad.

Le président du tribunal, Rizgar Mohamed Amin, a ordonné l'ajournement d'une semaine du procès pour permettre à l'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadan de se doter d'un avocat.

Ramadan a refusé d'être défendu par le juriste que le tribunal lui a commis d'office après le meurtre de son avocat, tué peu après l'ouverture du procès le 19 octobre.

La prochaine audience est prévue le 5 décembre, dix jours avant les élections législatives en Irak, une échéance qui sera, selon toute attente, précédée d'une flambée de violence.

Un exemplaire du Coran sous le bras, Saddam Hussein, vêtu d'une chemise blanche et d'une veste sombre, est le dernier accusé à être arrivé dans la salle d'audience, avec huit minutes de retard. Deux de ses co-accusés se sont levés à son arrivée.

"Paix aux gens de paix", a-t-il lancé avant de s'asseoir et de défier le président du tribunal.

"Vous êtes un souverain et ils sont des envahisseurs et des occupants", a-t-il lancé en faisant référence aux gardes l'escortant.

"Ils m'ont amené à la porte d'ici menotté. Ils n'ont pas le droit d'amener un accusé menotté", a fait valoir Saddam Hussein en se plaignant d'avoir dû monter quatre étages à pied en raison d'une panne d'ascenseur.

Usant du ton courtois et calme qu'il avait déjà utilisé face à l'accusé lors de l'ouverture du procès, le juge Amin a répondu qu'il parlerait de cela à la police.

"Je ne veux pas que vous leur disiez, je veux que vous leur ordonniez (d'enlever les menottes). Ce sont des envahisseurs et des occupants, vous devez leur ordonner", a rétorqué l'ancien raïs.


Au moins 9 morts dans un séisme dans le sud de l'Iran  27/11/2005

Neuf personnes au moins ont été tuées et une centaine blessées par un violent séisme qui a frappé l'île de Qechm, dans le sud de l'Iran. La secousse a été ressentie aux Emirats arabes unis, jusqu'à Dubaï.

Selon la télévision iranienne, le séisme était de magnitude 5,9 sur l'échelle ouverte de Richter tandis que l'Observatoire des sciences de la Terre à Strasbourg (est) a affirmé qu'il avait une puissance de 5,6 degrés.

Le séisme, qui a eu lieu à 13h53 (10h53 en France), "a fait neuf morts", a indiqué Heydar Alichbandi, préfet de l'île de Qechm, près de laquelle a été localisé l'épicentre du tremblement de terre. Le séisme a aussi fait "une centaine de blessés", a-t-il ajouté. Il a précisé que "la ville de Qechm (à l'extrême nord-est de l'île, NDLR) n'(avait) pas été endommagée".

Selon l'agence officielle Irna, "le séisme, qui a duré plus de dix secondes, a été ressenti dans le port de Bandar-Abbas", sur le Golfe, a environ 1000 km au sud de Téhéran, et son épicentre a été localisé dans les alentours de l'île de Qechm, à 35 km au large de Bandar Abbas et où vivent environ 120 000 habitants.

La secousse a été ressentie aux Emirats arabes unis, jusqu'à Dubaï, à environ 250 km de Qechm. Selon des témoins, les personnes se trouvant dans les gratte-ciels et les centres commerciaux de Dubaï ont particulièrement ressenti la secousse. Ils ont quitté leurs appartements et bureaux à toute vitesse et se sont rassemblés dans les rues, craignant une éventuelle chute des bâtiments.


Dénigrer les Français: sport favori des tabloïds anglais  27/11/2005

Dénigrer les Français ferait vendre, selon la presse populaire anglaise. Les tabloïds, "Sun" et "Daily Mail" en tête, s'adonnent à longueur de colonnes à leur sport favori: le "french baching", ou cogner sur les Français.

Dans le "Sun", le quotidien le plus vendu d'Angleterre, même les sujets les plus sérieux sont tournés en dérision. Le 17 octobre, il rapporte ainsi que Paris "a élevé le niveau d'alerte terroriste de 'cachez-vous' à 'courrez'". "Les deux seuls niveaux supérieurs étant en France 'rendez-vous' et 'collaborez'", note le journal.

Quelques jours auparavant, le quotidien, qui compte 3,4 millions de lecteurs, titrait: "Finalement, c'est officiel. Les Français sentent mauvais". Le prétexte: un sondage paru en France mais interprété en toute mauvaise foi et repris par un autre tabloïd à grand tirage, le "Daily Mail".

"La presse britannique n'a choisi qu'une seule statistique, qui est que les Français achètent moins de savon que les Britanniques. Cela ne signifie pas que les Français sentent mauvais, mais c'est ainsi que la presse anglaise l'a repris", explique Richard Kaye, un promoteur d'art britannique vivant en France.

Cette attitude pose problème, regrette cet organisateur d'une exposition à Londres sur les préjugés entre Britanniques et Français, à l'occasion du 101e anniversaire de l'Entente Cordiale. En effet, "si on employait ce genre de commentaires contre d'autres groupes ethniques, (ce) serait considéré comme étant raciste".

Un sondage réalisé à l'occasion de l'exposition organisée par Richard Kaye montre que 72 % des Anglais jugent les préjugés antifrançais justifiés, contre seulement 19 % des Français qui pensent la même chose à l'encontre des poncifs antibritanniques.

Pour autant, insiste Richard Kaye, les Anglais adorent l'art de vivre à la française. Il rappelle que 12 millions d'entre eux se rendent en France chaque année, contre 3 millions de Français qui font le chemin inverse.


Vers une formation universitaire complète des imams aux Pays-Bas  27/11/2005

Le gouvernement néerlandais et cinq associations musulmanes ont signé une déclaration d'intention visant à créer une formation universitaire complète pour imams à la prochaine rentrée académique, a-t-on appris vendredi de source ministérielle.

Une aide de 375.000 euros a été dégagée par la ministre de l'Immigration et de l'Intégration Rita Verdonk et sa collègue en charge de l'Enseignement Maria van der Hoeven.

"Le choix des imams reste du ressort des mosquées, mais cette déclaration d'intention permettra de proposer un programme complet en concertation avec les associations musulmanes et le monde enseignant", a expliqué à l'AFP Arnoud Strijbis, porte-parole du Ministère de la Justice.

Ces associations sont réunies sous l'égide de l'Organe de contact des musulmans (CMO), désigné comme interlocuteur privilégié des autorités.

Elles collaboreront avec l'école supérieure Inholland d'Amsterdam pour établir un programme complet d'enseignement d'une durée de quatre ans.

Le débat sur la formation des imams agite périodiquement les Pays-Bas depuis quelques années et a été relancé après l'assassinat le 2 novembre 2004 du cinéaste Theo van Gogh par Mohammed Bouyeri, un Marocco-Néerlandais de 19 ans ayant avoué avoir agi au nom de l'islam radical.

Jusqu'à présent, les imams des quelque 150 mosquées aux Pays-Bas sont presque tous originaires de Turquie ou du Maroc, et n'ont donc pas d'ancrage dans la société néerlandaise.

A plusieurs reprises, le gouvernement néerlandais s'est exprimé sur la question, affirmant qu'il ne voulait plus en 2008 d'imams venus de l'étranger.

Depuis septembre, l'Université d'Amsterdam (VU), établissement à l'origine protestant et mondialement connu pour son département de théologie, propose une formation d'imams à une vingtaine d'étudiants, mais leur permettant uniquement d'accompagner les fidèles dans les hôpitaux ou dans les prisons.

Cette formation a été subventionnée à hauteur d'un million et demi d'euros.

Début des élections au Consistoire de Paris avec la présidence pour enjeu  27/11/2005

Des élections ont débuté dimanche au Consistoire de Paris, institution presque bicentenaire du judaïsme en Ile-de-France, avec pour enjeu le maintien à son poste de Moïse Cohen, président depuis douze ans.

Quarante-neuf candidats se disputent treize sièges à pourvoir pour huit ans, sur les 26 que compte le conseil d'administration (CA) renouvelable par moitié tous les quatre ans. Les bureaux de vote, ouverts à 09H00, ferment vers 17H00 et les résultats devraient être connus en soirée.

Le nouveau CA devra élire en janvier son président, un poste d'importance alors qu'un conflit latent oppose la présidence actuelle au Consistoire central sur un projet de cacherout (nourriture conforme aux préceptes religieux) national.

Le corps électoral est composé de plus de 34.000 personnes à jour de leur cotisation à l'Association consistoriale israélite de Paris (ACIP), mais en général 10 à 15 % seulement votent, au scrutin uninominal à un tour depuis

Malgré le mode de scrutin, la plupart des candidats ont fait campagne sur des listes liées à des personnalités, notamment des opposants à M. Cohen comme Joël Mergui ou André Benayoun.

Le président algérien à Paris pour des examens médicaux  27/11/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est rendu à Paris pour subir des examens médicaux à la suite de troubles digestifs, selon son cabinet.
Le chef de l'Etat algérien a d'abord été examiné à l'hôpital militaire Ain Naadja d'Alger où les médecins lui ont conseillé de se soumettre à des examens plus approfondis à Paris.
Le communiqué de la présidence repris par l'agence algérienne APS ajoute que la santé du président ne cause pas d'inquiétudes.
L'Algérie a cependant informé les autorités espagnoles qu'Abdelaziz Bouteflika ne pourrait pas assister au sommet EuroMed dimanche et lundi à Barcelone, a déclaré un diplomate européen.
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a confirmé l'accueil en France du président Bouteflika pour des raisons médicales. Il n'a pas précisé dans quel établissement les examens seraient pratiqués.



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