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Dominique de Villepin promet une loi sur l'égalité des chances  25/11/2005

Dominique de Villepin a promis une loi sur l'égalité des chances pour répondre au malaise exprimé lors de la crise des banlieues.

"Nous préparons une loi sur l'égalité des chances", a déclaré le Premier ministre à l'issue d'un déplacement consacré à la rénovation urbaine à Meaux, en Seine-et-Marne.

"La crise nous oblige à apporter ces réponses, nous oblige à aller beaucoup plus loin, à dépasser les réponses habituelles parce qu'il y a urgence", a souligné le chef du gouvernement, entouré du ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et du ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, qui s'apprête à redevenir maire de Meaux.

"Si les émeutes qui ont eu lieu n'avaient pas de caractère ethnique, n'avaient pas de dimension religieuse, nous savons aussi que le risque existe. Le risque existe que certaines situations s'enveniment. Nous avons donc un devoir de vigilance, d'anticipation", a-t-il insisté.

La loi sur l'égalité des chances devrait être présentée en conseil des ministres "rapidement, dans les prochaines semaines", a-t-on précisé dans l'entourage du Premier ministre.

Préfets à l'égalité des chances, agence de l'égalité des chances, service civil volontaire, implication des grandes écoles dans les quartiers ou encore abaissement à 14 ans de l'âge légal pour entrer en apprentissage devraient former l'ossature du texte.

"C'est aujourd'hui que cela se joue parce que c'est une nécessité pour notre République d'apporter des réponses", a martelé Dominique de Villepin, avant d'énumérer ses trois priorités : éducation, logement et lutte contre les discriminations.

Le Premier ministre a une nouvelle fois fait entendre sa différence avec le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, son rival potentiel pour la présidentielle de 2007.


Islamophobie: un auteur de site condamné pour avoir traité les musulmans de 'racaille'  25/11/2005

L'auteur d'un site Internet baptisé "SOS France", Gérard Sallenave, a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour "injure aux personnes à raison de leur appartenance à une religion" pour avoir assimilé les musulmans à de la "racaille", a-t-on appris vendredi auprès du tribunal.

Sur le site en question étaient diffusés plusieurs articles, l'un d'entre eux étant intitulé "l'islam ou la haine de l'autre" et sur une des pages, datée du 31 janvier 2004, on pouvait également voir un bandeau avec en son centre une photo représentant deux femmes voilées, enserrée par deux slogans: "Stop. L'islam ne passera pas" et "Assez de racailles/Résistance".

La 17e chambre du tribunal correctionnel a condamné le prévenu à trois mois d'emprisonnement avec sursis et à payer 1.000 euros de dommages-intérêts à la Ligue des droits de l'Homme pour ces écrits.

En ce qui concerne le slogan "Assez de racailles", le tribunal a estimé que "l'invective en cause, dans ces circonstances, caractérise le délit d'injure aux personnes à raison de leur appartenance à une religion".

"Le terme +racaille+, que le Littré a pu définir comme s'appliquant à +la partie la plus vile de la populace+, est qualifié par le Robert de +terme très injurieux servant à désigner des personnes méprisables, considérées comme le rebut de la société", rappelle le jugement prononcé jeudi.

"La force particulièrement outrageante de ce mot, qui est intuitivement et spontanément perçue par tous, tient incontestablement à son caractère essentiellement performatif: à son seul énoncé, il stigmatise la personne ou les populations ainsi invectivées pour les mettre au ban de la société", estime la 17e chambre du tribunal qui ajoute: "Son seul emploi crée la proscription".

"Inséré dans la bannière d'accueil d'un site tout entier consacré à l'islam (...) il désigne, offense et outrage les musulmans en tant que tels", souligne la décision.

4 congrégations musulmanes sur 10 en Suède menacées (sondage)  24/11/2005

Quatre congrégations musulmanes sur dix en Suède affirment avoir été menacées ou attaquées, révèle jeudi un sondage de la radio publique suédoise SR.

Sur quelque 100 congrégations interrogées, 41 ont affirmé avoir déjà été menacées, parfois de mort, et 33 ont indiqué que leurs locaux avaient été attaqués, notamment avec des bombes incendiaires.

Bejzat Becirov, responsable du Centre islamique de la ville de Malmö (sud), a déclaré à la radio que sa mosquée reçoit des lettres de menaces quasiment quotidiennement.

La mosquée de Malmö a déjà été la cible de plusieurs attaques. Elle avait été partiellement ravagée par un incendie en 2003 et cet automne, une bombe incendiaire a été jetée dans son enceinte.

Les 100 congrégations interrogées pour le sondage représentent quelque 80.000 des quelque 300.000 musulmans présents en Suède, pays scandinave comptant environ 87% de protestants luthériens sur 9 millions d'habitants.

Racisme: un homme jugé pour avoir cassé les vitrines de commerces maghrébins  24/11/2005

Un homme de 40 ans a comparu jeudi devant le tribunal de Bayonne pour avoir brisé les vitrines de commerces tenus par des personnes d'orgine maghrébine début novembre, en réaction aux violences urbaines.

L'air penaud, le prévenu a expliqué que les images d'incendies et d'affrontements dans les banlieues lui étaient montées à la tête et que sur un "coup de colère" il était allé lancer des parpaings contre des restaurants maghrébins de Bayonne.

"Mon geste c'était de la colère, je n'ai rien contre ces gens", a bafouillé l'homme, marié et père de deux enfants. Durant sa garde à vue, il avait aussi expliqué avoir été agacé que dans l'un des commerces il y ait des drapeaux algérien, marocain et basque mais pas de drapeau français.

L'avocate des commerçants, Me Farida Hadidi a souligné que le prévenu était sympathisant d'Occidentalis, association "islamovigilante" qui a pour objet la "défense et promotion des valeurs de l'Occident".

Selon l'avocate, "ce dossier est celui de la xénophobie, du racisme et de l'islamophobie".

L'un des commerçants visés, présent à l'audience, a expliqué: "je suis français, né à Toulouse dans le quartier difficile du Mirail. Ce que j'appréciais jusqu'à présent à Bayonne, c'était le calme... Je suis content que ce soit un tribunal en France qui le juge".

Le parquet a requis six mois d'emprisonnement avec sursis, sans amende et l'obligation d'indemniser les victimes. Le jugement sera rendu le 9 décembre.

Le gouvernement libanais se veut solidaire du Hezbollah  24/11/2005

Le gouvernement libanais a affiché sa solidarité avec le Hezbollah, que l'ONU a rendu responsable de la flambée de violence meurtrière en début de semaine à la frontière libano-israélienne.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné mercredi les hostilités qui ont opposé lundi le Hezbollah à l'armée israélienne le long de la Ligne bleue, qui sert de frontière, en imputant l'initiative au Hezbollah.

Mais, le premier ministre libanais Fouad Siniora a rejeté sur «les violations israéliennes de l'espace aérien libanais la responsabilité des derniers affrontements».

M. Siniora a estimé que la tension entre le Hezbollah et l'État hébreu était due à «la poursuite de l'occupation par l'armée israélienne des fermes de Chebaa», un secteur controversé aux confins d'Israël, de la Syrie et du Liban et revendiqué par Beyrouth. Pour l'ONU cependant, ce territoire est syrien.

Le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a affirmé pour sa part que «les instances internationales traitent l'agresseur (Israël) comme une victime». «Devons-nous rester les bras croisés face aux agressions quotidiennes israéliennes?» a-t-il dit à la presse.

De son côté, le chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri, a déclaré que «le désarmement du Hezbollah ne peut pas nous être imposé car sa résistance a permis de libérer la plus grande partie du Liban sud». L'armée israélienne s'est retirée du Liban sud en 2000 après 22 ans d'occupation.

«C'est une affaire que nous devons régler par le dialogue», a-t-il dit dans un discours mercredi dans les Antilles où il était en visite.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré «leur appel au gouvernement du Liban pour qu'il étende son autorité et exerce un monopole de la force sur la totalité du territoire, en conformité avec les résolutions du Conseil», dans une allusion à la résolution 1559.

Cette résolution, qui a conduit au départ des soldats syriens du Liban, réclame le désarmement du Hezbollah et des Palestiniens.

Selon des sources diplomatiques occidentales à Beyrouth, Washington, Riyad et le commandement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), ont multiplié ces derniers jours les démarches pour le retour au statu quo à la frontière.


«Les récentes agressions israéliennes visent à faire appliquer la résolution 1559, ce qui montre qu'elle est d'inspiration israélienne», a déclaré le ministre du Travail Trad Hamadé.

«Les grandes puissances vont continuer à exploiter les agressions israéliennes pour tenter de faire appliquer la résolution 1559», a surenchérit le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad.

«Les décideurs ont voulu nous mettre à l'épreuve mais notre riposte a montré que nous ne sommes pas prêts de céder aux pressions», a-t-il fait valoir.

Une édition dédicacée de 'Mein Kampf' ne trouve pas preneur à Londres  24/11/2005

Une éditon originale de "Mein Kampf", dédicacée par son auteur Adolf Hitler, n'a pas trouvé preneur lors d'une vente aux enchères jeudi, a-t-on appris auprès de la maison de vente Bloomsbury Auctions.

Datant de 1926, le livre "ne s'est pas vendu", a annoncé un porte-parole de Bloomsbury, qui s'est refusé à donner des détails.

En juin, une première édition de "Mein Kampf", signée par Hitler, avait été vendue 23.800 livres (38.800 euros) par la même maison, dans le cadre de la vente d'objets ayant appartenu à des personnalités nazies.

Dans certains pays, notamment l'Allemagne, la vente de ce programme politique du national-socialisme, écrit par Hitler alors qu'il était en prison, est interdite.

Une juge égyptienne témoigne dans la presse de la fraude électorale  24/11/2005

Une juge égyptienne a publiquement témoigné jeudi de la fraude qu'elle a observée dans sa commission de dépouillement à Damanhour, au nord du Caire, au début de la seconde phase des législatives.

"Je témoigne à travers cette tribune de la fraude qui a eu lieu à Damanhour et j'appelle tous ceux qui en ont été les témoins ou y ont participé à parler", a appelée Noha Al Zeini, vice-présidente du parquet administratif, dans un témoignage publié par le quotidien égyptien Al Masri Al Yom.

Mme Al Zeini a dénoncé la participation de juges à la fraude, en annonçant la victoire du candidat du Parti national démocrate (PND - au pouvoir), Mustapha El-Fiqi, alors que les résultats quasi définitifs indiquaient une avance très nette en faveur du candidat des Frères musulmans, Gamal Hishmat.
Elle affirme que le président de la commission l'avait contraint à quitter la salle de dépouillement juste avant le décompte final, et que les résultats avaient par la suite été manipulés.

Un membre du ministère de l'intérieur participait également, contrairement à la règle, à la séance de dépouillement.

Selon elle, des membres de la commission ont affirmé avant l'annonce des résultats qu'une défaite de M. El-Fiqi, président de la Commission des affaires étrangères au Parlement aurait des conséquences graves.

"Des juges ont abandonné leurs indépendance et leur fierté au profit d'avantages matériels", déplore-t-elle.

Elle conclut son témoignage en appelant les juges à boycotter les élections jusqu'à ce qu'elles soient complètement transparentes.

"J'appelle les juges à ne plus superviser les élections jusqu'à ce qu'ils acquièrent une indépendance réelle qui leur permette de contrôler l'ensemble du processus électoral du début jusqu'à sa fin".

Conformément à la loi égyptienne, les bureaux de vote doivent être dirigés par des magistrats.

Le club des magistrats égyptiens (syndicat professionnel des juges) avait demandé mercredi au gouvernement de faire appel à l'armée pour protéger les bureaux électoraux, accusant la police de collusion avec les hommes de mains lors de la deuxième phase des élections législatives qui a eu lieu dimanche.

Les résultats des législatives égyptiennes qui doivent s'achever le 7 décembre, ont confirmé une percée sans précédant des frères musulmans.

Sarkozy conseille à ceux qui brûlent des voitures de 'commencer par la leur'  24/11/2005

Nicolas Sarkozy a conseillé jeudi à ceux qui brûlent des voitures dans les banlieues de commencer par la leur. "Si quelqu'un veut faire brûler une voiture, qu'il commence par la sienne", a lancé le ministre de l'Intérieur devant le 88e congrès des maires de France.

M. Sarkozy, qui prononçait le discours de clôture du congrès, est revenu longuement sur les trois semaines de violences urbaines sans précédent que la France a connu entre le 27 octobre et la mi-novembre.

Le ministre de l'Intérieur a refusé une nouvelle fois toute "analyse systématiquement compassionnelle" des événements. "Les erreurs d'urbanisme, le chômage, la misère, les discriminations, le racisme, les injustices ne justifient en aucun cas et n'excusent en aucun cas qu'on vienne démolir des équipements qui servent à nos compatriotes les plus modestes. Cela n'excuse en aucun cas qu'on fasse brûler la voiture du voisin", a souligné Nicolas Sarkozy.

Le directeur d'Al-Jazira demande de rencontrer d'urgence Tony Blair  24/11/2005

Le directeur d'Al-Jazira a demandé jeudi de rencontrer d'urgence le Premier ministre britannique Tony Blair, lors d'un sit-in de protestation d'employés de la chaîne à Doha contre des informations parues à Londres et prêtant à Washington un projet d'attaque en 2004 contre cette télévision.

"Nous avons demandé de rencontrer d'urgence le Premier ministre britannique et les chefs de rédaction de journaux et d'autres médias à Londres", a annoncé Wadhah Khanfar depuis la capitale britannique où il se trouvait, à l'adresse de dizaines d'employés d'Al-Jazira rassemblés devant le siège de leur chaîne.

"Nous avons adopté un plan d'actions que nous avons commencé à appliquer immédiatement", a-t-il ajouté, déclarant la semaine prochaine "semaine d'Al-Jazira et de la liberté d'expression".

"Nous ne nous tairons que lorsque nous serons parvenus à la vérité, que nous rendrons publique", a encore dit le directeur d'Al-Jazira dont la chaîne a été vivement critiquée par Washington pour sa couverture de la guerre en Irak.

Dans son édition de mardi, le Daily Mirror britannique avait fait état d'une conversation entre le Premier ministre britannique Tony Blair et le président américain George W. Bush qui aurait exprimé le souhait d'attaquer le siège d'Al-Jazira au Qatar. M. Blair s'y serait opposé.

Les protestaires à Doha en ont appelé au secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour "aider à dévoiler la vérité sur ce qui a été rapporté par Daily Mirror".

Dans un message adressé à M. Annan, ils lui demandent d'intervenir pour "amener l'administration américaine et le gouvernement britannique à expliquer leur attitude dans cette affaire".

"Le martyre des collègues Tarek Ayyoub et Rachid Wali", respectivement journaliste et caméraman d'Al-Jazira tués en 2003 en Irak, et la prise pour cibles de journalistes d'Al-Jazira sont des actes délibérés", accusent les protestataires dans leur message au secrétaire général de l'Onu.

Durant leur sit-in d'une demi-heure, organisé en même temps que des actions similaires d'employés d'Al-Jazira dans plusieurs capitales du monde, les manifestants ont arboré plusieurs banderoles mettant en relief les sacrifices faits par leur chaîne dans sa quête de l'information.

"Cachez-vous la vérité ?", lit-on sur une énorme banderole déployée à l'entrée d'Al-Jazira et qui semble s'adresser aux autorités américaines et britanniques.

"Après avoir ordonné aux journaux britanniques de ne plus publier d'informations sur l'affaire, j'ai tendance à croire que ce qui a été publié par Daily Mirror est exact", a déclaré à l'AFP un des journalistes et présentateurs vedettes d'Al-Jazira, le Tunisien Mohammad Krichène.

"D'ailleurs, plusieurs comportements de Bush sont étranges et incompréhensibles", a-t-il ajouté.

Si le projet d'attaque contre Al-Jazira se confirme, "il reflètera un mode de pensée sauvage", a lancé son collègue, l'Egyptien Ahmed Mansour.

La presse britannique s'est vue prier par le gouvernement de ne publier aucune information sur l'affaire. Le Daily Mirror a affirmé dans son édition mercredi que le conseiller du gouvernement pour la Justice, Lord Goldsmith, l'a menacé de poursuites s'il publiait la moindre nouvelle information à ce sujet.

La Maison Blanche a démenti cette information qualifiant l'article du quotidien britannique de "farfelu" et d'"inconcevable".


Jacques Chirac défend les voies alternatives vers l'emploi  24/11/2005

Jacques Chirac, qui tente de répondre au malaise des banlieues, a défendu les parcours alternatifs d'accès à l'emploi, "dont la noblesse n'a rien à envier aux parcours académiques".

"Dans le domaine de l'emploi des jeunes les plus faiblement qualifiés, il n'y a pas de fatalité quand on se donne les moyens d'agir", a-t-il affirmé lors d'une visite au centre de formation Veolia Environnement, près de Paris.

Une occasion pour le chef de l'Etat de défendre la décision du gouvernement d'abaisser de 16 à 14 ans l'âge requis pour l'entrée en apprentissage, une des réponses à la crise des banlieues dénoncée notamment par l'opposition de gauche et les syndicats d'enseignants.

"L'apprentissage est une formation à part entière dont la noblesse n'a rien à envier aux parcours académiques", a souligné Jacques Chirac devant plusieurs centaines d'apprentis formés sur le campus de Veolia à Jouy-le-Moutier, dans le Val-d'Oise.

"Les choses commencent à bouger. Nous sommes en train de sortir de cette logique qui a trop longtemps fait de l'apprentissage le dernier recours de notre système de formation", a estimé le président de la République, en présence des ministres Jean-Louis Borloo (Emploi) et Gilles de Robien (Education).

Ouvert en 1994, le centre de formation de Veolia Environnement, entreprise spécialisée dans les domaines de l'eau, de la propreté, du transport et de l'énergie, forme 750 apprentis à ses activités qui se voient proposer un CDI au terme de leur cursus.

Veolia, dirigée par Henri Proglio, un proche de Jacques Chirac, a lancé en septembre une campagne de recrutement de 17.000 salariés d'ici 2007. Au total, 2.450 candidats ont déjà été embauchés.

"PAS TROP FLEMMARD"

Le chef de l'Etat a salué dans cette expérience "exemplaire" un débouché pour "celles et ceux qui viennent des quartiers difficiles et que la société n'a pas aidés comme ils auraient été en droit de l'attendre".

Plus de 23% des jeunes de moins de 25 ans sont aujourd'hui sans emploi en France.

Veolia a signé récemment un partenariat avec le Conseil général de Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus affectés par les violences urbaines de ces dernières semaines.

"Ce métissage social et culturel, dans le respect des différences, est un point essentiel de notre culture d'entreprise", a souligné Henri Proglio, relayant les appels présidentiels en faveur de la lutte contre les discriminations.

A la lumière de cet exemple, Jacques Chirac a exhorté les grandes entreprises françaises à devenir "des acteurs majeurs du combat pour l'emploi", aux côtés du gouvernement, dont "la politique s'inscrit forcément dans la durée".

"Il n'y a pas de baguette magique dans ce domaine, mais il y a un certain nombre de signes encourageants", a-t-il réaffirmé, citant notamment les bons chiffres du commerce extérieur et des créations d'entreprises. "Tout cela nous encourage à redoubler d'efforts".

Il a demandé que l'Etat montre aussi la voie en s'ouvrant plus avant aux jeunes sans qualification, par la voie de l'alternance. Il a souhaité en outre que chaque université, en concertation avec les partenaires sociaux, propose des formations en alternance pour l'accès à tous ses diplômes.

"Tout le monde a son bâton de maréchal dans sa poche. Il faut toujours être optimiste et avoir de l'ambition, pour peu qu'on ait un peu de courage, de tempérament, et qu'on ne soit pas trop flemmard", a lancé Jacques Chirac à contre-courant de la morosité actuelle.

Dans l'assistance, un jeune apprenti a pris le micro pour demander à Henri Proglio si la promesse de CDI qui lui avait été faite serait honorée.


Une sonde japonaise se pose avec succès sur un astéroïde  23/11/2005

L'agence spatiale japonaise a annoncé mercredi que sa sonde Hayabusa s'était posée avec succès sur la surface d'un astéroïde, revenant sur ses premières informations selon lesquelles la tentative avait échoué.

Des responsables de l'agence nippone, la JAXA, avaient d'abord annoncé dimanche que la sonde Hayabusa, dont la mission consiste à collecter des données sur l'astéroïde Itokawa et les rapporter sur Terre, n'avait pu se poser après une manoeuvre à quelques mètres de la surface du corps céleste. L'agence avait perdu le contact avec la sonde pendant trois heures.

Mais dans un communiqué mercredi, la JAXA a finalement annoncé que les données recueillies confirmaient que la sonde s'était bien posée dimanche sur l'astéroïde restant une demi-heure à la surface.

De taille réduite -690 mètres de long et 300 de large-, l'astéroïde, qui a reçu le nom de Hideo Itokawa, le père de la science spatiale au Japon, est en orbite autour du soleil entre la Terre et Mars.

La sonde japonaise, lancée en mai 2003, doit revenir sur Terre en juin 2007. Elle doit entamer début décembre son voyage de retour, de 290 millions de kilomètres. L'agence nippone espère qu'elle sera la première à effectuer un tel aller-retour entre la Terre et un astéroïde.

En 2001, un sonde de la NASA avait recueilli pendant deux semaines des données à la surface de l'astéroïde Eros, mais n'était pas revenue avec des échantillons.

Le Japon, quatrième pays du monde à placer un satellite en orbite, en 1972, a annoncé cette année son intention d'envoyer des hommes dans l'espace et d'installer une base sur la lune d'ici 2025.


Londres: une exposition de diamants fermée prématurément par crainte des voleurs  23/11/2005

Une exposition de diamants au Muséum d'histoire naturelle de Londres a fermé trois mois avant la date prévue, la police craignant que les précieuses gemmes ne soient dérobées.
Suivant les conseils de Scotland Yard, le muséum a annoncé mercredi la fermeture immédiate de l'exposition, qui avait attiré plus de 70.000 visiteurs depuis son ouverture en juillet. Parmi les pierres présentées, la «De Beers Millenium Star», un diamant de 203 carats en forme de poire, avait déjà été prise pour cible par les voleurs lorsqu'elle avait été exposée au Dôme du Millénaire à Londres en 2000.
C'est la première fois que le joyau était présenté au public depuis que la police a déjoué ce vol.
»Depuis que nous avons commencé à planifier cette exposition, nous avons suivi les conseils de la police à la lettre pour garantir la sécurité des employés, visiteurs et spécimens exposés», a expliqué le directeur du muséum, Michael Dixon.
Mardi après-midi, la police a changé ses recommandations, faisant état d'un «risque criminel renforcé», a-t-il précisé. «Sur la base des conseils de la police, la seule décision responsable (...) était de fermer l'exposition.»

Egypte :succès pour les Frères musulmans  23/11/2005

Les élections législatives qui se déroulent en Egypte sont marquées par un succès des Frères musulmans. Avec treize élus, le 20 novembre lors du premier tour de la deuxième phase des élections législatives en Egypte, ceux-ci ont d'ores et déjà remporté 47 sièges sur les 444 à pourvoir pour le renouvellement du Parlement égyptien. 41 autres candidats seraient en ballottage dans les régions concernées par cette partie du scrutin, dans le Delta du Nil et autour d'Ismaïlia.

Une troisième et dernière phase doit avoir lieu le 7 décembre, et si au terme de ce scrutin en trois étapes les Frères musulmans obtiennent au moins 65 sièges, ils auront la possibilité de présenter un candidat au futur scrutin présidentiel de 2011.

Une femme meurt tous les quatre jours des suites de violences conjugales en France  23/11/2005

En France métropolitaine, une femme meurt en moyenne tous les quatre jours des suites de violences au sein du couple, contre un homme tous les seize jours, selon le premier recensement national réalisé sur la base de données collectées en 2003 et 2004.

La ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité Catherine Vautrin a présenté mercredi ce "recensement national des morts violentes survenues au sein du couple" à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, organisée vendredi.

La première chose à faire quand une femme est victime de violences, "c'est d'en parler", a souligné Mme Vautrin sur France-2. "Il est indispensable que nous puissions intensifier la communication" pour que les femmes puissent se livrer". Pour elle, la "première paire de claques doit générer une réaction".

De façon globale, 135 personnes sont décédées des suites de violences dites conjugales en 2003 et 76 en 2004.

Au vu des données rassemblées auprès des services de police et de gendarmerie -qui ne prennent pas en compte les disparitions, les faits non élucidés et les cas de suicide de femmes subissant des violences graves et répétées-, les violences subies par les femmes représentent un facteur déterminant de leur décès comme de leur acte homicide: la moitié des femmes décédées subissait déjà des violences, contre un homme sur cinq et une femme sur deux, auteur d'un homicide, était victime de violences contre un homme sur quinze.

Mme Vautrin a fait le point en conseil des ministres sur l'application du plan d'action global contre les violences faites aux femmes ("10 mesures pour l'autonomie des femmes"), lancé en novembre 2004 par le gouvernement, et annoncé quatre axes d'action pour l'avenir.

En premier lieu, un projet de loi va être présenté pour renforcer les sanctions contre les auteurs de violences conjugales afin d'assurer une meilleure protection des victimes. Ce texte étendra la circonstance aggravante liée à la qualité de conjoint de la victime aux anciens conjoints, concubins et pacsés et aux cas de meurtres, de viols ou d'agressions sexuelles. "Dans 31% des cas, les drames conjugaux se passent au moment de la séparation", a observé Mme Vautrin. "C'est là où il faut agir".

Un accueil à titre onéreux des femmes victimes de violences conjugales dans des familles va par ailleurs être expérimenté dès janvier en Ardèche et à la Réunion, pour élargir l'éventail des dispositifs d'hébergement. Cette mesure pourra ensuite être étendue. Face à la peur, il s'agit de mettre les femmes "en sécurité", a expliqué la ministre.

Autre axe d'action: la coordination des professionnels de santé concernés va être renforcée par la création dès janvier de réseaux d'accueil dans trois hôpitaux, à titre expérimental. Enfin, une brochure sera diffusée à l'ensemble des professionnels concernés pour les aider dans l'accompagnement des femmes victimes de violences.

Selon le ministère, un groupe de travail sur la prise en charge des hommes violents doit rendre un rapport sur le sujet en juin prochain. Objectif: présenter des propositions concrètes pour une obligation de soins. Quand la femme "va aller au commissariat pour se plaindre, il faut qu'elle sache que, de l'autre côté, l'auteur de violences devra se faire soigner", a souligné Catherine Vautrin.

Bush aurait envisagé de bombarder Al-Jazira: la presse britannique bâillonnée  23/11/2005

Trois quotidiens britanniques ont affirmé mercredi qu'ils avaient été menacés de poursuites s'ils publiaient les détails d'une conversation confidentielle dans laquelle George W. Bush aurait évoqué avec Tony Blair son souhait de bombarder la chaîne de télévision Al-Jazira.

Dans un mouvement apparemment sans précédent, Lord Goldsmith, l'Attorney general, a fait savoir au Daily Mirror, qui avait sorti l'affaire mardi, au Guardian et au Times qu'ils risquaient d'être poursuivis s'ils publiaient le détail de cette conversation, rapportée dans un mémorandum classé "top secret" apparemment obtenu par le Mirror.

Lord Goldsmith a invoqué la section cinq de la loi sur les secrets officiels, selon les journaux, qui affirment que cette mesure est sans précédent.

Aucun des journaux n'a publié mercredi de nouvelle révélation, et le Daily Mirror a précisé qu'il avait accepté de se conformer à la demande des autorités, lesquelles, a-t-il précisé, avaient été prévenues avant la publication de mardi.

Ce jour-là, le quotidien populaire avait fait état en première page d'un "mémo top secret" de Downing Street, retraçant une conversation datant selon le quotidien du 16 avril 2004, dans laquelle le Premier ministre britannique Tony Blair aurait dissuadé le président américain George W. Bush d'attaquer le siège d'Al-Jazira, basée au Qatar.

Le quotidien citait un responsable du gouvernement britannique selon lequel la menace de M. Bush n'avait pas de fondement et avait été faite sur le mode humoristique. Mais selon une autre source, "Bush était très sérieux, de même que Blair".

Downing Street s'est refusé à tout commentaire. La Maison Blanche a pour sa part qualifié de "farfelu" et d'"inconcevable" l'article du Daily Mirror, dans un courrier électronique adressé à l'AFP.

Dans un communiqué publié mardi soir à Doha, Al-Jazira a pour sa part indiquée "vérifier" les informations du Daily Mirror pour être "absolument sûre de l'authenticité" du document. "Si le rapport est correct, cela serait à la fois choquant et préoccupant (...) et soulèverait de sérieux doutes concernant la version de l'Administration américaine sur de précédents incidents ayant impliqué des journalistes et des bureaux d'Al-Jazira", a ajouté la chaîne.

L'ancien secrétaire d'Etat britannique à la Défense, Peter Kilfoyle (travailliste), qui s'était opposé à la guerre en Irak, a appelé Tony Blair à s'expliquer devant les députés, si un tel mémo existait.

Mais l'affaire n'a pas été abordée lors de la séance traditionnelle de questions au Premier ministre mercredi à la Chambre.

Le mémo, a rapporté le Mirror, avait fait surface en mai 2004 dans le bureau d'un ancien député travailliste Tony Clarke. La semaine dernière, un de ses collaborateurs Leo O'Connor, a été inculpé pour l'avoir obtenu illégalement, et un troisième homme, David Keogh, a été inculpé pour le lui avoir remis. Les deux hommes doivent comparaître la semaine prochaine.

Le Mirror a précisé que le mémo avait depuis été rendu à Downing Street.

Liberia: la tâche s'annonce rude pour Ellen Johnson-Sirleaf  23/11/2005

La tâche s'annonce rude pour Ellen Johnson-Sirleaf, la nouvelle présidente du Liberia et première Africaine élue à la tête d'un Etat, proclamée officiellement vainqueur de l'élection présidentielle dans un pays ravagé par des années de guerre civile.

Lors d'une cérémonie à Monrovia, la présidente de la Commission nationale électorale, Frances Johnson-Morris, a publié les résultats officiels du second tour, le 8 novembre, du scrutin présidentiel.

L'ancienne ministre des Finances, qui est âgée de 67 ans et est surnommée "la dame de Fer du Liberia", a recueilli 59,4% des suffrages exprimés, contre 40,6% à son challenger, l'ancienne vedette de football George Weah, 39 ans.

Ce dernier a fait savoir, par l'intermédiaire de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC), qu'il continuerait à contester le résultat, truqué à ses yeux, de la consultation.

Certains diplomates et analystes craignent que les anciens chefs de guerre qui avaient soutenu par opportunisme la candidature de l'ancien attaquant-vedette du PSG et de l'AC Milan ne provoquent des troubles en cas de défaite de leur "poulain".

Deux anciens chefs de guerre, Prince Johnson et Sekou Conneh, ont toutefois lancé mercredi un appel à George Weah pour qu'il accepte sa défaite.

La semaine dernière, de jeunes partisans de "Mister George" étaient descendus dans les rues de Monrovia pour protester contre la victoire annoncée de "Mama Ellen", provoquant des heurts avec la police.

"Nous avons demandé à tous nos partisans de rester calmes, le temps d'épuiser tous les recours légaux", a expliqué Cole Bangaloe, président du CDC.

"RETOURNE A l'ECOLE !"

Dans le camp de l'ancienne économiste formée à Harvard et ancien cadre à la Banque mondiale et à la Citybank, on a célébré bruyamment la victoire d'Ellen Johnson-Sirleaf au cri de "Retourne à l'école et arrête de jouer au football !" - allusion à l'absence d'éducation de Weah, un gamin des faubourgs de Monrovia qui a dû son ascension sociale grâce à ses seuls talents footballistiques, ainsi qu'à son manque total d'expérience politique.

Des casques bleus de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul), appuyés par des véhicules blindés, protégeaient les points névralgiques de la capitale au moment de la proclamation des résultats.

Alan Doss, chef de la Minul, qui compte 15.000 casques bleus et policiers internationaux, a estimé que la victoire d'Ellen Johnson-Sirleaf constituait "un moment historique non seulement pour le Liberia mais pour le continent africain dans son ensemble".

Il a ajouté: "La route qui s'annonce ne sera pas aisée mais elle entame son mandat avec le soutien du peuple libérien et la bonne volonté de la communauté internationale".

"Je suis heureuse d'avoir été élue et je remercie le peuple libérien pour son soutien", a pour sa part déclaré aux journalistes la nouvelle élue, qui a promis d'utiliser ses talents pour reconstruire le pays et réconcilier son peuple.

Le Liberia, première République indépendante d'Afrique subsaharienne fondée en 1847 par des descendants d'esclaves américains affranchis, a été ruiné par 14 années d'une guerre civile qui a fait 250.000 morts et dévasté ses infrastructures.

"Ellen est confrontée à une mission difficile et devra travailler dur", estime Dorothy Kolubah, une commerçante du marché de Monrovia. "Elle doit satisfaire les besoins de ses quelque trois millions d'enfants, qui ont faim et attendent d'elle qu'elle leur donne de la nourriture."

La nouvelle présidente, qui symbolise l'élite américanisée d'un des pays les plus pauvres au monde malgré son potentiel économique (diamants, bois, fer), avait un moment soutenu le président Charles Taylor, aujourd'hui déchu et en exil, avant de se désolidariser de son régime autocratique et brutal.


Sarkozy: la lutte contre le terrorisme, 'pas un conflit contre l'islam'  23/11/2005

La lutte contre le terrorisme n'est "en rien un conflit contre l'islam", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, en appelant à rejeter l'"amalgame", lors de la présentation de son texte antiterroriste à l'Assemblée nationale.

"La lutte contre le terrorisme n'est en rien un conflit contre l'islam. C'est une lutte contre des filières, des groupes et des réseaux qui en dévoient la tradition humaniste", a-t-il dit.

"Le terrorisme a muté: cette mutation lui a fait faire un saut quantitatif et qualitatif jamais vu", a-t-il dit, évoquant un "djihadisme global".

Le terrorisme islamiste s'est trouvé "une identité nouvelle dont il se pare de façon odieuse et injurieuse pour couvrir ses crimes et structurer ses élans, une +identité+ dont je n'esquive pas le nom: l'islam".

"Nos démocraties sont appelées à agir sur deux fronts: celui de l'extrémisme et celui de l'amalgame", a poursuivi le ministre qui a appelé à relever "un défi politique et moral (...), celui de l'unité et de la cohésion face au prétendu choc des civilisations".

Il faut "combattre les idées fausses et les réflexes de rejet qui pourraient conduire à assimiler islam et terrorisme", a encore déclaré M. Sarkozy.

L'islam, a-t-il dit, cette "ancienne et si respectable religion du Livre", est exploité de façon "éhontée" par les terroristes".

CFCM: report du conseil d'administration au 8 janvier  23/11/2005

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a décidé mercredi de reporter au 8 janvier la réunion de son conseil d'administration qui devait se tenir dimanche, a-t-on appris auprès de ses responsables.

Le report a été décidé lors d'un bureau réuni en urgence à la Mosquée de Paris, auquel ont participé tous les responsables des grandes fédérations de mosquées, a précisé le secrétaire général du CFCM Haydar Demiryurek, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF).

Le président de la Fédération nationale des musulmans de France Mohamed Bechari était notamment présent, ainsi que ses opposants au sein de la fédération, Abdellah Boussouf, Abdellatif Lemsibak et Abdellah Essafiri élus en juin au bureau du CFCM.

Les dissensions au sein de la FNMF bloquent le fonctionnement du CFCM depuis les élections du 19 juin qui ont renouvelé ses instances pour trois ans. Un conseil d'administration de la FNMF doit se tenir le 10 décembre. De son côté, le CFCM a fixé la prochaine réunion de son bureau exécutif juste après, le 13 décembre.

Le report du conseil d'administration entrave notamment la nomination d'un aumônier national musulman pour l'armée, qui devait être effectuée avant la fin de l'année. Le CA devait également confirmer la nomination du premier aumônier national musulman des prisons, Moulay el Hassan El Alaoui Talibi, désigné en septembre.

Par ailleurs, une réunion des quatre fédérations de mosquées (FNMF, Grande Mosquée de Paris, Union des organisations islamiques de France et CCMTF) sur le projet de Fondation pour financer l'islam qu'elles avaient lancé en mars sous l'égide du ministère de l'Intérieur a été repoussée d'une semaine, à mercredi, a-t-on appris auprès des participants.

Islamophobie : deux élus du FN condamnés  23/11/2005

Suite à une plainte déposée par la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS)auprès du procureur de la république au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg 2 élus régionaux du Front National qui avaient distribué un tract islamophobe ont été condamnés. Patrick Binder et Xavier Codderens, ont été poursuivis pour incitation à la haine en raison de l'appartenance à une religion après avoir diffusé en mars 2004 un tract dans un quartier de Strasbourg.

La LICRA s'est constitué partie civile aux côtés de la GMS et c'est son président Raphaêl Nisand avocat qui a été disigné pour défendre la partie civile. El Heloui Abderrahim - Secrétaire Général de la GMS.

Ultimatum au CFCM : le Vice-président somme le Président de se mettre au travail  22/11/2005

Le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman convoque ses membres à une réunion extraordinaire demain mercredi 23 novembre à Paris, quatre jours avant le conseil d’administration annoncé. Cette décision du Dr Dalil Boubakeur, président du CFCM fait suite à une lettre de mise au point que lui a adressée son premier vice-président Abdellah Boussouf.

Dans une lettre datée d’aujourd’hui dont saphirnews a publié l’intégralité, le Vice-président reproche à M. Boubakeur sa gestion trop personnelle des affaires du CFCM au détriment des intérêts du CFCM. M. Boussouf dénonce notamment l’absence de communication entre les membres du bureau conséquence du manque de gestion en raison du défaut de politique générale. D’où, écrit M. Boussouf, « monsieur Dalil Boubakeur a fait du CFCM une propriété privée (et une tribune pour servir ses intérêts) en agissant toujours seul au nom du CFCM sans concertation aucune avec les membres de son bureau. » Puis le Vice-Président de résumer la pénible réalité du CFCM en rappelant à M. Boubakeur que « Si aujourd’hui Monsieur Le président constate la panne du CFCM et dénonce l’interventionnisme de l’administration, force est de constater que c’est grâce à cet interventionnisme qu’il a pu accéder par deux fois à la présidence du CFCM alors qu’il était et continue d’être minoritaire au sein de cette instance, d’autant plus qu’il sera confronté aux contestations des élus du CFCM. »

Dans sa lettre, Monsieur Boussouf « appelle le Président du CFCM à mettre fin à ce dysfonctionnement et à engager un débat de fond au sein du conseil d’administration du 27 novembre 2005. A défaut la coordination des élus issue des listes indépendantes retirera sa confiance et son soutien au bureau actuel et invitera le président à organiser de nouvelles élections du bureau exécutif. »

Depuis sa création, les désaccords au sein du CFCM sont régulièrement ponctués de menaces de démissions dont le président détient le record. Mais des arrangements ont toujours sauvé le conseil de l’implosion même si au mois de janvier, Dounia Bouzar qui y siégeait en tant que personnalité qualifiée, a rendu son tablier. Elle en reprochait déjà au Conseil de se détourner des questions de fond pour se perdre dans de petites intrigues politiciennes.

La démarche d’Abdellah Boussouf, exigeant un programme de travail ou un changement de président, est une nouvelle forme de contestation au sein du bureau du CFCM. Elle apparaît au moment où, pour la première fois, le président Dalil Boubakeur dénonce le poids de l’Etat dans la gestion du culte musulman en France. Cette ingérence que tous dénoncent, pour des raisons souvent contraires et à des occasions différentes semblait pourtant un des atouts de M. Boubakeur. Mais M. Boubakeur est proche du président Chirac. Et le CFCM est sous l’autorité de M. Sarkozy, ministre de l’Intérieur dont un représentant participe à chacune des réunions du CFCM. Dans ce contexte de pré-campagne présidentielle, la tension est vive entre le chiraquien Dalil Boubakeur et l’empreinte du ministre Sarkozy sur le fonctionnement du CFCM. Autant dire que la réunion de mercredi sera certainement mouvementée.

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