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Amnesty International dénonce des atteintes aux libertés au SMSI 19/11/2005
Amnesty International (AI) a dénoncé samedi à Tunis des atteintes aux libertés d'expression et de réunion durant le Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et a demandé à l'Onu d'enquêter sur des restrictions à l'encontre de la société civile.
"Désinformation, censure, répression et indignation: se sont les mots que j'ai retenu à l'issue de ma participation en tant que représentant de la société civile au SMSI", a déclaré le chef de la délégation d'AI au Sommet, Javier Zuniga, lors d'une conférence de presse. "Un sommet qui se déroule dans ces conditions n'a aucune raison de se tenir", a-t-il déclaré au lendemain de la clôture du SMSI. L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme a mis en cause la "légitimité de l'Onu", organisatrice du sommet, et lui a demandé de "lancer une enquête sur les restrictions imposées à l'encontre de la société civile avant et au cours du SMSI et de publier ses résultats". M. Zuniga a insisté sur la nécessité de "garantir dans l'avenir la pleine participation et protection des militants de la société civile dans des sommets semblables". Il a déploré qu'un rapport de son organisation sur "les atteintes aux droits de l'Homme" en Tunisie n'ait pu être distribué dans l'enceinte du SMSI et que les sites internet d'organisations critiques envers la Tunisie aient été censurés en dehors du sommet. "J'ai été moi-même l'objet d'intimidations", a dit M. Zuniga, affirmant avoir été empêché de rencontrer des représentants d'une ONG tunisienne en dehors du sommet. Il s'est félicité d'autre part des excuses présentées par Tunis à Bruxelles après un incident dont avait été victime lundi à Tunis une équipe de la télévision publique belge RTBF. "C'est un bon premier pas. J'espère qu'il sera suivi d'autres mesures", a-t-il dit, appelant les autorités à mener les "investigations nécessaires pour apporter la lumière sur les incidents dont ont été victimes des journalistes et des représentants de la société civile au cours du sommet". AI a aussi demandé à l'Union européenne "d'obliger le gouvernement tunisien à garantir la protection des défenseurs des droits de l'Homme et de soutenir leurs efforts en vue de créer et développer des organisations indépendantes". Nicolas Sarkozy s'appuie sur la crise des banlieues pour 2007 19/11/2005
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy estime que les "émeutes urbaines" que la France a connues ces trois dernières semaines valident sa théorie de la "rupture" pour l'élection présidentielle de 2007.
Le président de l'UMP a exposé samedi matin à Paris, devant quelque 1.500 nouveaux adhérents de son parti, son analyse de la crise des banlieues, battant en brèche celle du Premier ministre, Dominique de Villepin, son rival potentiel pour l'élection présidentielle au sein de la majorité. "La première cause du chômage, de la désespérance, de la violence dans les banlieues, ce n'est pas la crise économique, ce ne sont pas les discriminations, ce n'est pas l'échec de l'école", a-t-il déclaré. "La première cause du désespoir dans les quartiers, c'est le trafic de drogue, la loi des bandes, la dictature de la peur et la démission de la République." "Pourquoi croyez-vous que les banlieues se sont embrasées ? Parce que j'ai employé les mots racaille, Karcher ? Mais enfin de qui se moque-t-on ?" a poursuivi Nicolas Sarkozy. "Si j'avais un reproche à me faire, compte tenu d'un certain nombre d'individus qu'on avait en face de nous, c'est que le mot racaille était sans doute un peu faible." "La réalité, c'est que les banlieues se sont embrasées notamment parce nous avons entamé une action de démantèlement des bandes", a-t-il affirmé avant de promettre que les forces de l'ordre n'abandonneraient pas les quartiers sensibles. "Il faut que ces quartiers populaires sachent que la République est de retour." Nicolas Sarkozy, dont la popularité a bondi dans les sondages à la faveur de la crise des banlieues, s'est appuyé sur ces violences urbaines pour relancer sa théorie de la "rupture" pour la présidentielle de 2007. "Les problèmes d'intégration que nous avons vus dans les banlieues ont validé cette analyse : notre système est à bout de souffle", a-t-il dit, avant de préciser : "Devant ce modèle français, que je ne cherche pas à abattre puisqu'il s'est effondré tout seul, il y a ceux qui proposent des rustines et ceux qui proposent la rupture, et par la rupture, de retrouver les idéaux initiaux de notre modèle social "Nous devons changer notre pays profondément, rompre avec un système politique, social, économique, qui, depuis trente ans, a produit surtout du chômage, de la dette et de l'immobilisme. C'est pour cela que je demande la rupture", a-t-il ajouté. "Tout au long de ces trois semaines, j'ai pu tenir parce que je me suis senti soutenu par des millions de gens comme vous (...) Jamais je n'ai senti un décalage aussi profond entre le pays virtuel, tel qu'il est décrit à longueur d'articles, et le pays réel (...) J'ai voulu m'appuyer sur le pays réel qui a parfaitement compris que nous étions à une minute de vérité." Si "ce qui se joue dans nos quartiers est absolument déterminant pour notre pays", a estimé Nicolas Sarkozy, "ces quartiers ne sont pas les seuls à souffrir" et "une grande majorité de la population française souffre". Dressant une nouvelle fois le procès des trente dernières années de gestion politique, y compris les dix dernières, pendant lesquelles le président Jacques Chirac était à l'Elysée, le président de l'UMP a cité en exemple le général de Gaulle, dont se réclame aussi Dominique de Villepin, pour prôner la rupture. "Regardez le général de Gaulle en 1945 et 1958. Il a tout changé : changé les institutions, changé la politique économique, changé la protection sociale, changé la fonction publique, changé la monnaie, changé la politique étrangère et de défense, changé la politique coloniale, changé la fiscalité, changé la politique culturelle", a-t-il lancé. Nicolas Sarkozy a réaffirmé son objectif du "plein emploi", sa volonté d'instaurer "la reconnaissance du mérite" et de relancer l'ascenseur social, par le biais notamment de la discrimination positive, à propos de laquelle il est cependant d'accord avec Dominique de Villepin pour repousser la notion de "quotas ethniques". L'UMP organise ce week-end "48 heures pour un mouvement populaire", sorte de "contre-congrès" médiatique pour répondre au congrès du Parti socialiste au Mans. Devant les nouveaux adhérents de l'UMP, Nicolas Sarkozy a fustigé "le débat nombriliste" des socialistes français. L'Italie découvre l'urgence de ses banlieues 19/11/2005
Les banlieues et les quartiers difficiles se sont multipliés depuis dix ans dans les grandes villes italiennes et si rien n'est fait pour aider à intégrer leurs habitants, elles exploseront comme en France, avertissent sociologues et responsables d'associations sur le terrain.
Le débat a été lancé de manière brutale dans la péninsule par le chef de l'opposition italienne Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne. «Nous avons les pires banlieues d'Europe. Nos périphéries urbaines sont une tragédie humaine», a-t-il affirmé la semaine dernière, au plus fort des violences en France. sortie a jeté un froid à gauche, sa famille politique, qui administre la capitale et la plupart des grandes cités italiennes. Rome et Milan, Bologne et Gênes, Naples et Palerme, des Alpes à la Sicile, la péninsule a développé des quartiers difficiles aux périphéries de ses cités, voire dans leurs centres, près des gares ou dans les zones portuaires, soulignent les sociologues. Urbanisme inadapté, délinquance, carence de services municipaux, désoeuvrement et illégalité marginalisent ces zones. «Les périphéries italiennes ne sont pas comparables aux banlieues de Paris, mais si dans un avenir très proche, nous ne parvenons pas à contrôler l'immigration clandestine et à bien gérer les immigrés en situation régulière, nous devrons nous aussi pleurer devant la révolte de nos périphéries», a reconnu le ministre de l'Intérieur Giuseppe Pisanu. «Les immigrés de la seconde génération en Italie sont encore des enfants ou des pré-adolescents, mais dans cinq ou dix ans, lorsqu'ils seront devenus adultes et que se poseront les problèmes de malaise social et de criminalité, ce que nous voyons ces jours-ci en France pourrait se produire en Italie», avertit le sociologue Marzio Barbagli. Les immigrés sont près de 2,5 millions, soit 4% de la population, auxquels s'ajoutent un demi million de personnes en situation irrégulière, selon la Caritas. La moitié d'entre-eux sont originaires de pays d'Europe de l'Est et 600.000 d'Afrique et du Maghreb. USA:La Chambre vote contre le retrait immédiat des troupes en Irak 19/11/2005
La Chambre des représentants américaine a massivement repoussé vendredi soir une proposition réclamant le retrait immédiat des troupes déployées en Irak.
Par 403 voix contre 3 et 6 abstentions, la Chambre a repoussé un texte d'un paragraphe, inspiré d'une proposition de résolution déposée la veille par le démocrate John Murtha, premier parlementaire à réclamer officiellement le retrait immédiat des troupes. En voyage en Corée du Sud, le président George W. Bush avait de nouveau rejeté, quelques heures plus tôt, l'idée d'un retrait des troupes en Irak, estimant que fixer aujourd'hui une date pour le départ serait «la garantie d'une catastrophe». «Nous allons combattre les terroristes en Irak, nous allons rester au combat jusqu'à ce que nous obtenions la victoire pour laquelle nos valeureux soldats se sont battus et ont versé leur sang», a dit M. Bush. L'état-major républicain de la Chambre avait organisé ce débat in extremis avant le départ des élus pour le congé de Thanksgiving, mettant l'opposition face à un dilemme : se rallier à l'idée d'un retrait immédiat, jugée irréaliste par les experts, ou exprimer son soutien à la guerre. La guerre en Irak est de plus en plus impopulaire, et sa contestation a atteint ces derniers jours un niveau sans précédent à Washington. Lancement de la CFII 'dans les semaines qui viennent', selon Douste-Blazy 18/11/2005
Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a annoncé jeudi soir devant l'Assemblée nationale que la future chaîne française d'information internationale (CFII) sera lancée "très prochainement, dans les semaines qui viennent".
"La création de cette chaîne est attendue depuis longtemps. Il faut avoir le courage de s'adapter à ce fait nouveau incontournable et non chercher des obstacles à ce projet novateur", a déclaré M. Douste-Blazy. Le ministre a fait cette annonce en réponse aux questions des députés, lors de l'examen des crédits de la mission "action extérieure de l'Etat" dans la soirée à l'Assemblée. "Où, quand, comment, cette chaîne? Très prochainement, dans les semaines qui viennent avec un budget qui est prévu, et avec des langues qui ne seront pas uniquement le français, mais également bien sûr l'anglais, l'arabe, et demain l'espagnol", a précisé le ministre. Selon M. Douste-Blazy, la future chaîne sera "également diffusée dans notre pays", car "c'est une chaîne importante". "N'oubliez pas que parmi les grands événements diplomatiques récents, il y a la traduction systématique de la BBC en arabe et la traduction systématique d'une des plus grandes chaînes arabes Al Jazeera en anglais. Notre pays doit aussi faire connaître sa vision du monde", a-t-il souligné. En plus des 30 millions d'euros provisionnés en 2005, des crédits de 65 millions d'euros sont prévus pour la CFII dans le projet de loi de finances 2006, actuellement en discussion au Parlement. Début novembre, le PDG de France Télévisions Patrick de Carolis avait annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement sur la société chargée de procéder au lancement de la CFII, ce qui semble lever les derniers obstacles à la réalisation de ce projet maintes fois reporté. Selon les premières ébauches du projet, la future chaîne sera dotée d'une rédaction autonome d'environ 250 journalistes. D'abord diffusée en français 24h/24, elle devrait très rapidement comporter un module en anglais de quatre heures par jour, puis des programmes en arabe et en espagnol. Elle proposera un journal d'information toutes les dix minutes. Radio France Internationale et l'Agence France-Presse y seront associées par le biais de conventions de partenariat ou d'association. Plusieurs familles expulsées d'un squat insalubre à Marseille 18/11/2005
Une centaine de personnes, dont 34 enfants, ont été expulsées par les forces de l'ordre d'un immeuble insalubre du centre de Marseille.
"Une quinzaine de familles et leurs enfants, soit au total une soixantaine de personnes, ont été accueillies dans un centre d'hébergement. Toutes seront décemment relogées", a rapporté le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Frémont, qui s'est rendu sur les lieux. "Si certaines devaient se trouver en situation irrégulière, elles ne feraient pas l'objet d'une expulsion avant la fin de l'année scolaire, comme le prévoit la loi", a-t-il précisé. Parmi les 34 enfants retrouvés dans l'immeuble, trois adolescents vivaient seuls. Ils ont été confiés à un "service de l'enfance en danger". Onze personnes, célibataires et sans papiers, ont pour leur part été interpellées et conduites au centre de rétention d'Arenc, dans le quartier portuaire de Marseille, dans l'attente d'une reconduite à la frontière. La majorité des squatters s'est déclarée originaire d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Deux ont affirmé être de nationalité irakienne. Une cinquantaine de policiers sont intervenus tôt vendredi dans l'immeuble d'une demi-douzaine d'étages, situé dans le Ier arrondissement de Marseille, qui faisait l'objet d'une procédure judiciaire d'expulsion. "Il était dans un état de délabrement avancé avec la présence de nombreux compteurs électriques sauvages et de compteurs d'eau clandestins, dont la cohabitation précaire mettait les squatters en danger", a précisé un officier des pompiers. Christian Frémont a déclaré que d'autres opérations du même type seraient prochainement menées. "Les services de l'Etat et de la mairie travaillent depuis plus de dix mois au recensement des habitations insalubres ou en péril à Marseille", a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre. Sur l'ensemble des Bouches-du-Rhône, 6.300 décisions de justice ont été rendues en 2004 pour des mesures d'expulsion, et 542 ont été exécutées. Plus de 60 morts dans deux attentats contre des mosquées en Irak 18/11/2005
Deux kamikazes se sont fait exploser à l'heure de la prière hebdomadaire dans deux mosquées chiites du nord-est de l'Irak, faisant au moins une soixantaine de morts, tandis qu'un double attentat à la voiture piégée faisait six tués à Bagdad.
D'après un responsable du conseil régional de la province de Diyala, le bilan du double attentat suicide survenu dans la ville de Khanakine, pourrait dépasser la centaine de morts. Ibrahim Ahmed Badjalane a jugé que de nombreux cadavres étaient probablement ensevelis sous les décombres des deux édifices, entièrement soufflés par les explosions. "Je pense qu'il y a plus de 100 morts", a-t-il déclaré à Reuters, précisant que les mosquées étaient des bâtiments vétustes. Une troisième explosion a retenti vendredi matin près d'une banque de Khanakine. Au total, ces trois attentats ont fait au moins 62 morts et 95 blessés, a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur, insistant sur le caractère provisoire de ce bilan. D'après la police, les kamikazes sont entrés dans les mosquées avec des ceintures d'explosifs et se sont fait sauter alors que les édifices étaient remplis de fidèles. Kamaran Ahmed, le directeur de l'hôpital local, a raconté que la trentaine de corps qu'il avait reçus était tellement mutilés qu'il était impossible de les identifier. Khanakine, habitée par des communautés chiites et kurdes, est située au nord-est de Bagdad, près de la frontière avec l'Iran. Peu après les attentats, les milices kurdes se sont déployées dans la ville pour ramener le calme. Les blessés ont été transférés vers des hôpitaux de Soulaïmaniah, cité kurde du nord-est de l'Irak. UN HÔTEL VISÉ À BAGDAD Khanakine avait jusqu'à présent été relativement épargnée par les violences qui ensanglantent l'Irak depuis le renversement de Saddam Hussein par l'armée américaine en avril 2003. Mais ces attentats, parmi les plus meurtriers ayant frappé l'Irak, risque d'attiser un peu plus les tensions religieuses à un mois des élections législatives du 15 décembre. Des rebelles sunnites tentent de déclencher une guerre confessionnelle en multipliant les attaques contre la majorité chiite du pays, y compris dans des lieux de culte. Le 2 novembre dernier, au moins 29 personnes avaient été tuées dans un attentat contre une mosquée chiite de Moussayyib, au sud de Bagdad. Dans le centre de la capitale, deux attentats suicides à la voiture piégée ont fait au moins six morts, dont deux enfants, et une quarantaine de blessés vendredi, a déclaré la police. D'après un journaliste de Reuters qui se trouvait à proximité, deux voitures piégées ont explosé près de l'hôtel Hamra, fréquenté par des ressortissants étrangers. Selon l'armée américaine, l'hôtel était la cible des activistes mais ces derniers n'ont pu pénétrer dans l'enceinte du bâtiment et les voitures ont explosé à proximité d'un bloc d'appartements voisin. L'immeuble et une vingtaine de véhicules ont été détruits. Des dizaines de pompiers et de soldats recherchaient d'éventuels survivants prisonniers des décombres. On ne fait état d'aucune victime étrangère. D'après des images tournées par des caméras de vidéosurveillance, les deux déflagrations ont été séparées d'une vingtaine de secondes à peine. C'est la deuxième fois en quelques semaines que des hôtels réputés de Bagdad sont la cible d'attaques. Le Sheraton et le Palestine avaient été frappés fin octobre. Le lieu du double attentat de vendredi est également situé à proximité du bunker du ministère de l'Intérieur, où plus de 170 prisonniers apparemment victimes de sévices ont été découverts dimanche par des soldats américains. Trois heures après ces déflagrations, des soldats américains ont fait exploser une voiture suspecte dans le même secteur. Un bateau de clandestins pris dans une tempête en Sicile: au moins 9 morts 18/11/2005
Les garde-côtes italiens ont annoncé avoir repêché vendredi matin au large de la Sicile neuf corps d'immigrés clandestins, dont l'embarcation, chargée d'environ 200 personnes tentant de gagner l'Europe, avait été prise dans une violente tempête.
Une vingtaine d'occupants du bateau étaient encore portés disparus vendredi à la mi-journée tandis que 177 survivants (parmi lesquels trois femmes et cinq enfants) ont été interceptés par les forces de l'ordre après que l'embarcation se soit échouée sur une plage près de Raguse (Sicile). La barque de 16 mètres de long a échoué à l'aube sur la plage de Sampieri, près de Raguse. Dix des 177 survivants ont étés brièvement hospitalisés en état de choc tandis que les autres ont été conduits dans un centre d'accueil à Raguse. Les garde-côtes ont retrouvé dans un premier temps les corps de sept personnes (cinq hommes et deux femmes), puis deux autres cadavres ont été repérés en mer. Les recherches se poursuivaient en mer et à terre. Le bateau avait été intercepté jeudi au large de Malte par la marine nationale, hors des eaux territoriales, mais les autorités de La Valette l'avaient laissé poursuivre son chemin en dépit de l'aggravation des conditions météorologiques. Le sous-secrétaire à la Défense de Malte, Toni Abela, interpellé vendredi matin au Parlement après le drame, a fait valoir que la barque se trouvait alors hors des eaux territoriales et que les occupants avaient refusé les secours. Les autorités maltaises avaient alerté l'Italie de l'approche de l'embarcation, mais la tempête de force 7 et des vents de 35 noeuds avaient contraint un remorqueur dépéché à sa rencontre à rebrousser chemin. Le commissaire européen à la Justice, à la Sécurité et aux Libertés, l'Italien Franco Frattini, a déploré cette "nouvelle tragédie" de l'immigration qui démontre selon lui la nécessité d'un renforcement de la coopération des pays européens en Méditerrannée. M. Frattini, qui s'exprimait en marge d'une réunion à Venise (nord), a plaidé pour la création d'une "brigade navale européenne avec les pays de la rive sud de la Méditerranée", qui aurait un rôle à la fois de prévention et de sauvetage. Liberté d'expression: les USA 'déçus' par le gouvernement tunisien 18/11/2005
Les Etats-Unis ont exprimé leur "déception" envers le gouvernement tunisien qui, selon eux, n'a pas démontré "son engagement pour la liberté d'expression et de réunion" à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui s'achève vendredi à Tunis.
"Nous nous voyons dans l'obligation d'exprimer notre déception de voir que le gouvernement tunisien n'a pas tiré profit de cette importante manifestation pour démontrer son engagement pour la liberté d'expression et de réunion en Tunisie", a déclaré la délégation américaine au SMSI dans un communiqué. Les Etats-Unis ont donc souhaité que la réussite de la deuxième phase du SMSI "incite davantage le gouvernement tunisien à conduire la réforme politique et le respect des droits de l'homme pour son peuple à un niveau comparable à celui des importantes réalisations économiques et sociales" de ce pays. Le communiqué américain a été diffusé quelques heures avant la clôture du sommet qui est organisé sous l'égide de l'Onu. La Tunisie, en obtenant l'organisation du sommet, avait été "tenue de démontrer qu'elle soutient et promeut fermement le droit aux libertés d'opinion et d'expression nécessaires à l'édification de la société de l'information globale et d'assurer la réussite de la seconde phase du SMSI", poursuit le texte. La première phase du SMSI, organisée sous l'égide de l'Onu, avait eu lieu en décembre 2003 à Genève. La seconde phase a réuni pendant trois jours à Tunis des représentants de 170 pays, et des milliers de participants des industries des nouvelles technologies et de la société civile. Proches alliés de la Tunisie, les Etats-Unis y ont été représentés par le sous-secrétaire d'Etat adjoint David Gross et le conseiller du président George W. Bush, pour les Affaires scientifiques et technologiques, John Marburger. Revoltes urbaines : 411 condamnations à de la prison 18/11/2005
Depuis trois semaines, 411 personnes ont été condamnées à de la prison ferme pour avoir participé aux violences urbaines en France. Plus de 550 mineurs ont été déférés en justice. Selon la police, la situation est à nouveau normale partout dans le pays.
Au total, 655 personnes ont été écrouées, dont 115 mineurs. Ce chiffre regroupe les personnes condamnées à de l'emprisonnement ferme et celles placées sous mandat de dépôt en attente de leur jugement. La police a annoncé jeudi un "retour à une situation normale" partout en France, après trois semaines de violences sans précédent dans les banlieues. Dans le même temps, le parlement a prolongé pour trois semaines l'état d'urgence décrété début novembre par le gouvernement. Ces violences, qui ont secoué les quartiers deshérités à forte population immigrés, ont profondément remis en cause le modèle français d'intégration. Dans ce contexte, le président de la République Jacques Chirac a pourtant estimé qu'on "peut réussir" dans les cités "à condition de le vouloir". Il a reçu à l'Elysée les onze lauréats du concours "Talents des cités" qui récompense des créateurs d'entreprises ou d'associations dans les banlieues. Par cette première rencontre depuis la création de l'opération en 2002, l'Elysée tenait à mettre en valeur "les jeunes qui essaient de s'en sortir dans leurs quartiers" et de valoriser l'image des banlieues, ternie par les incidents. Léon Bertrand ministre délégué au tourisme victime de discrimination 17/11/2005
A cause de son "physique exotique", le ministre délégué au tourisme Léon Bertrand, "fils d'un créole et d'une amérindienne du Surinam", affirme être victime de discrimination.
"Qui pourrait penser qu'un ministre puisse être victime de discrimination?" interroge Léon Bertrand dans une tribune publiée jeudi par "Libération". "Personne! Et pourtant, plusieurs fois, lorsque j'ai reçu à mon cabinet des personnes qui ne me connaissaient pas physiquement, la marque de respect républicain 'Monsieur le ministre' allait de façon réflexe à mon conseiller, qui lui était blanc, et non à moi", affirme Léon Bertrand. "Ce qui pour moi reste très exceptionnel et très mineur (...) est, en revanche, le lot quotidien de tous ceux qui appartiennent à ce qu'on qualifie de 'minorités visibles"', dénonce le ministre, pour qui "les schémas de pensée n'ont pas évolué à la même vitesse" que la société française. A cause de ce problème de discrimination, "les évènements que nous vivons ne doivent pas être traités comme de simples problèmes d'ordre public"", estime-t-il. Léon Bertrand demande une réponse "politique et globale" et l'ouverture d'un "débat national sur les évolutions de notre société, pour renouer les fils du dialogue". Belgique: Imams et mosquées appellent à agir en faveur des jeunes 17/11/2005
En marge des émeutes qui ont secoué les banlieues françaises et leurs répercussions en Belgique, la Ligue des imams de Belgique (LIB) et l'Union des mosquées de Bruxelles (UMB) ont lancé jeudi "un appel pressant" pour que tous les acteurs de la société collaborent à développer des projets préventifs en direction des jeunes. "Il ne faut pas attendre que le feu se déclare pour appeler les pompiers", a déclaré Mohamed Errougui, vice-président de l'UMB, insistant sur la nécessité d'un "travail de prévention" auprès des jeunes. Pour M. Errougui, il faut poursuivre la collaboration qui s'est amorcée entre des responsables religieux, des services de sécurité et des communes pour désamorcer la crise et éviter l'envenimement des incidents en Belgique. Plusieurs initiatives ont en effet été prises qui ont permis de préserver le calme, a-t-il expliqué, tout en remerciant les politiciens belges "de ne pas avoir suivi les déclarations incendiaires" de certains de leurs homologues étrangers. Des réunions se sont tenues entre diverses institutions pour rechercher des solutions adaptées à la jeunesse. Des imams, des responsables de mosquées et certains médias arabes ont appelé à la retenue, dans les sermons du vendredi et des appels à l'adresse des parents et des jeunes.
USA/Roche: 12 enfants seraient décédés après la prise de Tamiflu 17/11/2005
Un rapport publié jeudi par l'Agence fédérale américaine des médicaments (FDA) fait état de la mort de douze enfants, tous au Japon, qui prenaient du Tamiflu mais un lien entre ce médicament et les décès reste difficile à établir.
Le Tamiflu est l'un des deux antiviraux susceptibles d'avoir une efficacité en cas de pandémie de grippe humaine d'origine aviaire. Il ne guérit pas de la maladie mais en atténue les effets. Il est fabriqué par le laboratoire suisse Roche. La FDA a publié jeudi sur son site internet un rapport qui devait être présenté vendredi lors d'une réunion de sa commission de conseil en pédiatrie. Il évoque les résultats d'une enquête (mars 2004 à avril 2005) visant à établir les effets de la prise du Tamiflu sur des enfants de moins de 16 ans. "Pendant ces treize mois, 8 décès d'enfants ont été rapportés. Quatre décès supplémentaires ont ensuite été identifiés lors d'autres recherches", souligne le rapport. "Tous ces décès ont été constatés chez des enfants au Japon. Le niveau de détails fourni dans les informations transmises est très variable et déterminer la contribution du Tamiflu aux causes de ces décès est difficile", souligne le rapport. La publication de ces informations a toutefois immédiatement fait chuter de près de 2% le titre de Roche à la Bourse de Zurich. L'action Gilead, une compagnie américaine associée à Roche pour le développement du Tamiflu et qui perçoit des royalties sur les ventes, baissait lui de 2,9% sur la Bourse électronique Nasdaq vers 19h30 GMT. Un porte-parole de Roche aux Etats-Unis, interrogé par l'AFP, a affirmé que le rapport n'était qu'une "évaluation de routine examinant les données concernant le Tamiflu". "Il n'y a pas d'informations sur des décès aux Etats-Unis", a souligné Al Wasiewski. "Roche estime qu'il n'y a pas de lien entre le Tamiflu et ces décès et nous avons confiance dans le fait que le Tamiflu peut être utilisé sans problème par les enfants et les adultes", a-t-il affirmé. Nicolas Sarkozy veut lutter contre la menace terroriste 17/11/2005
Nicolas Sarkozy déclare vouloir lutter contre la menace intérieure d'attentats islamistes en traitant notamment "le repli communautaire, les difficultés d'intégration et les dérives religieuses".
"La menace qui pèse sur nous provient de mouvements ou de groupes implantés à l'étranger. Les déclarations de l'émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat en sont la triste illustration. Mais il ne faut pas se cacher qu'elle provient aussi de personnes qui vivent chez nous", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Ces personnes, a-t-il dit lors d'une conférence sur "les Français face au terrorisme", à Paris, sont "recrutées par les structures salafistes, formées dans les écoles du Proche ou du Moyen-Orient et, lors de leur retour dans notre pays, constituent des sources de danger". "On ne peut envisager de véritable prévention des attentats sans échanges d'informations ni a fortiori de recherche et d'arrestation des terroristes ou de ceux qui les soutiennent sans actions communes des Etats concernés", a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons pas non plus faire l'économie d'une réflexion et d'une action vigoureuse vers l'intérieur. Le repli communautaire, les difficultés d'intégration, les dérives religieuses sont autant de questions à traiter", a insisté le ministre de l'Intérieur. Même si la lutte contre le terrorisme suppose "une stratégie globale", la "priorité opérationnelle immédiate demeure la neutralisation administrative et judiciaire des réseaux et activistes islamistes", a expliqué Nicolas Sarkozy. "Sur le plan judiciaire, depuis le début de l'année 2002, plus de 367 personnes ont été interpellées et près de 100 ont été mises en examen et écrouées", a-t-il précisé. "Nous avons aussi utilisé notre arsenal administratif. Depuis 2002, près de 50 personnes ont ainsi fait l'objet de mesures d'éloignement forcé, dont une dizaine d'imams ayant fait l'apologie du terrorisme ou de la haine", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Intérieur a rappelé que l'arsenal serait "complété par les dispositions du projet de loi antiterroriste" qui sera présenté "au Parlement dans les jours qui viennent". Il permettra "de développer nos capacités de surveillance, d'améliorer nos dispositifs de connaissance de contrôle des déplacements internationaux, de faciliter l'accès aux données de connexion à titre préventif, de geler les avoirs financiers qui servent le terrorisme", a-t-il souligné. Pour Nicolas Sarkozy, "l'évolution de la menace nous oblige à consolider notre dispositif, à l'adapter aux nouvelles exigences". "Il nous faut de nouveau préparer nos forces, savoir envisager le pire pour mieux nous protéger". Le ministre de l'Intérieur a aussi évoqué la "bataille des idées" qui doit être menée "sur le long terme" contre le terrorisme. "A ce titre, nous devons repenser notre communication. Elle ne peut se contenter d'avoir comme unique objectif le concours actif de la population à la détection de ce qui paraît suspect. Elle doit aussi intégrer un message clair non seulement sur l'horreur des actes terroristes, mais aussi sur la façon dont les terroristes détournent les causes qu'ils prétendent servir", a-t-il dit. "Notre réflexion doit porter sur la communication en temps de crise. Il nous faut anticiper en éclairant la population, il nous faut préparer la gestion de l'événement", a souligné le ministre de l'Intérieur, qui a rappelé que le Livre blanc sur le terrorisme serait présenté aux Français début 2006. Le PDG de l'Agence France-Presse démissionne 17/11/2005
Le PDG de l'Agence France-Presse (AFP) depuis cinq ans, Bertrand Eveno, a annoncé jeudi sa démission et qu'il quitterait son poste "au plus tard fin 2005". Il a invoqué "des motifs personnels et privés d'ordre général".
M. Eveno, 61 ans, avait été élu PDG de l'AFP en octobre 2000 pour un premier mandat de trois ans, après une carrière dans l'édition, et réélu en octobre 2003 pour trois ans. "J'ai pris la décision d'anticiper la fin de mon mandat actuel, qui court jusqu'à octobre 2006, et de quitter, au plus tard à la fin de cette année 2005, les fonctions de PDG de l'AFP", a-t-il expliqué au personnel de l'agence. Les motifs de sa décision, écrit-il, "sont d'abord des motifs personnels et privés d'ordre général". Il a également dit souhaiter exercer "une activité nouvelle d'entrepreneur individuel et d'investisseur personnel". Il a souligné que sa démission n'était en rien liée au vote d'une motion de défiance à l'encontre de la direction, dont les résultats ont été publiés le jour même. Le texte présenté par les organisations syndicales de l'AFP a été approuvée par 639 personnes, soit 84,97 % des suffrages exprimés, a indiqué l'intersyndicale jeudi dans un communiqué. Il avait été déposé pour protester contre une décision de la direction de remettre à la police des photos du passage à tabac d'un policier en Corse le 1er octobre. L'Agence France-Presse est la troisième agence mondiale d'informations. Elle emploie plus de 2000 personnes dans le monde. Villepin: 'l'immense majorité des musulmans de France' sont tolérants 17/11/2005
Dominique de Villepin a mis en garde jeudi contre les "risques d'amalgame" entre islam et islamisme, soulignant que "l'immense majorité des musulmans de France vivent dans le respect des valeurs de tolérance et de laïcité de notre République".
"Ils condamnent avec fermeté l'instrumentalisation, par les courants extrémistes, du message de paix de l'islam", a insisté le Premier ministre, qui participait à Paris à la journée consacrée aux "Français face au terrorisme". Tout en reconnaissant que "l'islamisme risque de se propager dans nos pays, notamment auprès des jeunes", il a estimé que c'est grâce à une information "précise et objective" que "nous parviendrons à éviter tout risque d'amalgame". M. de Villepin a salué à cette occasion "les avancées accomplies par le Conseil français du culte musulman pour proposer des solutions dans le domaine de la formation des imams et du recrutement des aumôniers de prison". "C'est un point particulièrement important car nous savons aujourd'hui que les prisons sont un lieu de recrutement privilégié pour un certain nombre de filières", a-t-il dit. Au plan international, le Premier ministre a réaffirmé l'importance de "la résolution des crises régionales", qui sont "autant de plaies que les groupes terroristes n'hésiteront pas à exploiter et à instrumentaliser, comme c'est le cas actuellement en Irak". Inquiétudes de responsables du CFCM après la crise des banlieues 17/11/2005
Des responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont fait part jeudi de leur inquiétude pour les musulmans de France après les récentes violences dans les banlieues.
"Ce qui s'est passé n'avait rien à voir avec l'islam", a insisté devant des journalistes le président du CFCM Dalil Boubakeur, également recteur de la grande mosquée de Paris. "Les musulmans de France ne veulent pas être des boucs émissaires dans les pannes de l'intégration", a-t-il ajouté. Il a également dénoncé "les clichés sur l'islam et l'ignorance crasse qui entoure sa pratique", critiquant la mise en cause par certains de la polygamie, "qui fait partie des éléments de la charia que nous rejetons: avant la charia il y a la loi". M. Boubakeur qui s'exprimait aux côtés du recteur de la grande mosquée de Lyon Kamel Kabtane et du président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) Mohamed Bechari (que la justice a confirmé le 9 novembre dans ses fonctions), a dénoncé les tentatives d'utiliser l'influence des responsables musulmans. "Nous sommes très inquiets aujourd'hui en tant que communauté musulmane car il y a une montée aiguë de l'islamophobie dans le silence total des partis", a déclaré M. Bechari. "A aucun moment on n'aurait dû engager la religion dans ce débat", a renchéri M. Kabtane dont la mosquée a été la cible d'un cocktail Molotov et qui s'est associé à la plainte déposée par le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) contre le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers. L'affaire sera plaidée le 19 janvier à Bobigny (Seine-Sainte-Denis), selon l'avocat du Mrap. Parallèlement, M. Boubakeur a implicitement critiqué la publication d'une fatwa (avis religieux) appelant les jeunes au calme par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, également membre du CFCM). "On ne peut servir de pompiers là où il y a des incendies sociaux, ce n'est pas à nous d'intervenir dès qu'un monsieur s'appelle Mohamed", a dit M. Boubakeur. "Le CFCM traverse vraiment une période de turbulences", a ajouté M. Boubakeur, dénonçant une "atmosphère de campagne" avant les échéances électorales et souhaitant une mise en place rapide de la Fondation pour les oeuvres de l'islam lancée en mars par les grandes fédérations de mosquées, qui doivent se réunir à ce propos le 23 novembre. Mouvement de solidarité avec des opposants tunisiens en grève de la faim 16/11/2005
Quelque 20 responsables d'ONG, de partis politiques et de syndicats marocains observaient mercredi à Rabat une grève de la faim de 24 heures en solidarité avec sept opposants tunisiens, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Les sept opposants tunisiens, en grève de la faim depuis le 18 octobre, comptent parmi eux le porte-parole du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT, interdit), Hamma Hammami, le président du syndicat des journalistes (non agréé), Lotfi Hajji, et le président de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP, non reconnue), Mohamed Nouri. "La grève des démocrates tunisiens a dévoilé la situation des droits de l'Homme en Tunisie même pour ceux qui ne voulaient pas la voir", a déclaré le président de la "Coordination marocaine de soutien aux démocrates tunisiens (Comasodet)", Mohamed El Aouni, lors d'un meeting mercredi soir à Rabat. Il a exhorté les grévistes tunisiens à "cesser leur mouvement dès la clôture du sommet sur la société de l'information (SMSI)", ouvert mercredi à Tunis. Parmi les grévistes marocains figurent Younès Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine, Abdelhamid Amine, président de l'Association marocaine des droits humains, Nabila Mounib au nom du Parti socialiste unifié (PSU) et Khadija Ghamiri, de l'Union marocaine du travail (UMT). Les participants au meeting ont annoncé qu'ils devaient envoyer jeudi une lettre au secrétaire général de l'Onu Kofi Annan. "Nous vous exhortons à intervenir auprès du président tunisien pour trouver une issue à la situation des démocrates tunisiens en grève de la faim", souligne la lettre à Kofi Annan. "Nous constatons l'absence en Tunisie de la liberté d'opinion et d'expression qui est la base même de la circulation des informations et de la connaissance", ajoute la lettre en allusion à la tenue à Tunis du SMSI sous l'égide de l'Onu. Un nouveau film de fiction en préparation sur les attentats du 11 Septembre 16/11/2005
Un réalisateur américain prépare un nouveau film de fiction sur les attentats du 11 septembre 2001, avec les acteurs Don Cheadle et Adam Sandler en tête d'affiche, a indiqué mercredi la presse spécialisée de Hollywood.
Mike Binder, réalisateur des "bienfaits de la colère" en 2004, mettra en scène "Reign O'er Me", racontant l'histoire d'un homme qui perd toute sa famille dans les attentats. Adam Sandler, jusqu'ici abonné aux rôles comiques, jouera le rôle principal de ce drame aux côtés de Cheadle, nommé cette année aux Oscars pour son rôle dans "Hotel Rwanda". Ce dernier jouera un professeur ami du héros et qui tente de l'aider à dépasser l'épreuve, a précisé le journal Variety. Le studio Sony Pictures Entertainment est en pourparlers pour distribuer le film, dont le tournage pourrait avoir lieu l'année prochaine avec un budget relativement modeste de 20 millions de dollars. Ce projet est au moins le troisième à prendre forme sur les pires attentats de l'histoire sur le sol américain, signant la fin d'un tabou maintenu pendant quatre ans par Hollywood sur un thème sensible et toujours très présent dans la mémoire collective. Le metteur en scène Oliver Stone a commencé à filmer pour la Paramount un long-métrage dont l'acteur principal sera Nicolas Cage, et qui racontera l'histoire dramatique de deux policiers piégés dans les tours du World Trade Center à New York. Sa sortie est prévue le 11 août 2006 aux Etats-Unis. De son côté, le studio Universal prépare un film sur l'histoire en temps réel du vol 93 de United Airlines, quatrième avion détourné le 11 septembre 2001 et qui s'était écrasé en Pennsylvanie (est) dans des circonstances mystérieuses. Le studio Columbia a de son côté acheté les droits du livre américain "102 minutes", qui raconte les opérations de sauvetage entreprises entre le moment où le premier avion a frappé le World Trade Center à 8H46 et l'effondrement de la première tour à 10H28. Du côté des téléfilms, le réseau américain ABC travaille également à une série en plusieurs parties sur les attentats. En revanche, son concurrent NBC, qui était en train de mettre en route un projet similaire en huit épisodes, y a renoncé. Dès 2002, la chaîne payante HBO avait produit "In Memoriam: New York, 09/11/01", un documentaire sur les attentats. Un autre documentaire, "9/11", basé sur le travail des cameramen français Jules et Gédéon Naudet, avait également été diffusé. Le film de Michael Moore "Fahrenheit 9/11", Palme d'Or à Cannes en 2004, sur la "guerre contre le terrorisme" lancée par le président américain George W. Bush à la suite du 11-Septembre, n'avait diffusé aucune image des attentats, mais simplement une bande sonore de ceux-ci sur fond d'écran noir. Banlieues: la cote de popularité de Nicolas Sarkozy en hausse 16/11/2005
La popularité de Nicolas Sarkozy fait un bond de onze points, pour s'établir à 63% d'opinions favorables en novembre, dans un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire Le Point réalisé pendant la crise des banlieues.
Le ministre de l'Intérieur n'est pas le seul à bénéficier du souhait des Français d'un retour à l'ordre. La cote de popularité de Jacques Chirac progresse de six points par rapport à octobre pour atteindre 39% d'opinions favorables, contre 58% d'opinions défavorables (62% en octobre). Le Premier ministre, Dominique de Villepin, voit sa cote progresser de sept points, passant de 43% d'opinions positives en octobre à 50% en novembre. Les mécontents baissent de 49% à 44%. Interrogés directement sur la gestion de la crise des banlieues par les autorités, les sondés accordent majoritairement leur confiance à Nicolas Sarkozy. Ils sont 41% à approuver l'action du chef de l'Etat dans cette crise, contre 54% qui la désapprouvent. Ils sont 62% à approuver l'action du Premier ministre, contre 32% qui la désapprouvent. Mais ils sont 68% à approuver l'action du ministre de l'Intérieur, contre 30% qui la désapprouvent. "Les progressions les plus nettes, on les observe dans les catégories populaires et dans les classes moyennes", a fait remarquer Pierre Giacometti, directeur général de l'Ipsos. "C'est intéressant au regard de ce que l'on sait de l'interrogation de ces catégories de population qui sont concernées par ces problèmes de vie quotidienne dans les banlieues", a-t-il ajouté sur l'antenne de LCI. Les sondés sont 39% à avoir confiance en Jacques Chirac pour apporter des solutions durables à la situation des banlieues défavorisées, contre 59% qui ne lui font pas confiance. Ils sont 58% à avoir confiance en Dominique de Villepin, contre 40% qui ne lui font pas confiance, et 64% à faire confiance à Nicolas Sarkozy, contre 35% qui ne lui font pas confiance. Les personnes interrogées sont 63% à approuver la décision du ministre de l'Intérieur d'expulser des étrangers arrêtés lors des violences urbaines, contre 32% qui la désapprouvent. Le sondage porte aussi sur le "potentiel électoral présidentiel" des responsables politiques. Là aussi, Nicolas Sarkozy enregistre une forte progression, de dix points en un mois. Dix-neuf pour cent des sondés seraient certains de voter pour lui au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 et pour 42% il serait possible de voter pour lui, soit un potentiel de 61%. Dominique de Villepin se classe en deuxième position, en hausse de deux points par rapport à octobre. Cinq pour cent des sondés seraient certains de voter pour lui et pour 48% il serait possible de voter pour le Premier ministre au premier tour de l'élection présidentielle, soit un potentiel de 53%. Le socialiste Bernard Kouchner est troisième, avec un potentiel de 46% (en recul de six points). Une étude détaillée des résultats révèle que Nicolas Sarkozy bénéficie d'un soutien quasi total chez les sympathisants de l'UMP, le parti qu'il préside, mais aussi chez les sympathisants du Front national d'extrême droite et de l'UDF. Le ministre de l'Intérieur a un potentiel électoral présidentiel de 84,5% chez les sympathisants du FN et du MNR. Ce potentiel d'extrême droite n'est que de 28,1% pour Jacques Chirac et de 51,5% pour Dominique de Villepin. "La popularité de Nicolas Sarkozy ne progresse pas à droite, elle a atteint un tel niveau d'intensité qu'aujourd'hui les marges de progression sont faibles", a estimé Pierre Giacometti. Il a en revanche souligné son "niveau record de popularité dans l'électorat du Front national (...), à peine un peu moins que le score enregistré dans l'électorat de l'UMP." En outre, pour le directeur d'Ipsos, "compte tenu de climat ambiant très hostile à Nicolas Sarkozy à gauche", on note une hausse de 13 points dans l'électorat socialiste. "Aujourd'hui, près d'un électeur socialiste sur deux a une bonne opinion du ministre de l'Intérieur. On est évidemment assez loin, là, du discours général des principaux leaders socialistes à l'égard du ministre de l'Intérieur." Cette enquête a été réalisée le 12 novembre par téléphone auprès de 958 personnes. |
Points de vue - Conseil français du culte musulman (CFCM)
Face aux massacres à Gaza, des attitudes qui révèlent une trahison des valeurs universelles et des principes républicains
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