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Deux suspects arrêtés après l'agression d'un journaliste fançais à Tunis  12/11/2005

Deux suspects ont été arrêtés après une agression vendredi soir à Tunis contre un reporter du journal Libération venu enquêter sur la situation des droits de l'homme en Tunisie, a-t-on appris de source officielle.

Christophe Boltanski, 43 ans, a été blessé, frappé à coups de poing et de pied, ainsi que d'un coup de couteau ou d'un objet tranchant, lors d'une agression perpétrée par quatre hommes, en milieu de soirée, près de son hôtel où il revenait seul et à pied.

"Aussitôt après l'agression une enquête a été diligentée. Deux supects ont déjà été arrêtés", a-t-on indiqué de source officielle, sans fournir de précision sur les suspects.

M. Boltanski a indiqué à l'AFP qu'il n'avait pas été en mesure de reconnaître ses agresseurs lorsqu'il a déposé plainte samedi matin dans un commissariat de police, ayant été aveuglé par un jet de gaz lacrymogène au début de l'attaque.

"Les autorités tunisiennes, a-t-on ajouté de source officielle, assurent qu'elles ne ménageront aucun effort pour que le ou les auteurs de cette agression criminelle soient arrêtés et traduits devant la justice conformément à la loi".

Arrivé mardi dernier à Tunis pour des reportages sur la situation des droits de l'homme, le journaliste est un spécialiste du Proche-Orient et il a déjà effectué plusieurs séjours en Tunisie.

Il a raconté à l'AFP avoir été attaqué vendredi vers 21H30 (20H30 GMT) dans la rue de Palestine, au centre-ville, près de son hôtel où il revenait seul et à pied après avoir dîné dans un restaurant voisin.

"C'est étonnant car c'est une rue tranquille. Il y a une synagogue et plusieurs ambassades gardées par la police à proximité de l'hôtel", a-t-il dit sans émettre d'hypothèse sur les raisons de son agression.

Aspergé de gaz vaporisé avec une mini bombe, il a été immobilisé puis jeté sur le trottoir où il a reçu des coups de poings et de pieds.


Revolte urbaines: Paris sous haute surveillance  12/11/2005

Les rassemblements sont interdits à Paris en vertu de l'état d'urgence visant à contenir les violences qui embrasent les banlieues depuis deux semaines. Les policiers ont dit leur ras-le-bol après l'incarcération d'un des leurs.

L'état d'urgence, décrété mercredi et qui a permis d'instaurer des couvre-feux dans une vingtaine d'agglomérations du pays, a été invoqué pour la mise en oeuvre d'une mesure d'exception à Paris: le préfet de police y a interdit tous les rassemblements "de nature à entretenir ou à provoquer le désordre" entre samedi 10h00 et dimanche 08h00.

La capitale a été globalement épargnée. Mais les autorités y craignent une extension des violences des banlieues situées à quelques kilomètres de son centre historique, ce qui "aurait un effet désastreux".

Selon la préfecture de Paris, "des messages diffusés depuis quelques jours par internet et par SMS ont appelé le 12 novembre à des rassemblements dans Paris et à des actions violentes".

Devenu un indicateur du niveau des troubles, le nombre de voitures incendiées dans la nuit de vendredi à samedi s'est élevé à 502 contre 463 la veille et 1400 au plus fort des violences, déclenchées le 27 octobre par la mort accidentelle de deux adolescents près de Paris.

Alors que l'accalmie se confirme en région parisienne une recrudescence des incidents a été signalée en province, en particulier dans des zones considérées par la police comme des "poches de résistance", comme à Toulouse.

L'avocat des policiers a accusé le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy d'avoir "sacrifié" ces policiers alors qu'il "pousse au crime" dans les banlieues, où ses propos sur la "racaille" ont été très mal perçus par de nombreux jeunes.


Mosquée de Carpentras: multiplication des condamnations, auteur en fuite  12/11/2005

Les condamnations se sont multipliées samedi au lendemain du jet de deux engins incendiaires contre la mosquée de Carpentras, lancés par un homme casqué d'allure jeune, activement recherché par les enquêteurs après avoir pris la fuite en scooter.

Les dégâts ont été qualifiés de très "minimes" par une source policière. Il n'y a eu aucun blessé.

"Je suis venu apporter le soutien de toutes les structures de l'Etat" à la communauté musulmane de Carpentras, et "l'assurer que tout est mis en oeuvre pour retrouver l'auteur de cet acte", a dit le préfet du Vaucluse, Hugues Parant, qui s'est rendu sur les lieux.

Le représentant de l'Etat a été accueilli à la mosquée, une ancienne boîte de nuit reconvertie voici trois ans et située dans une zone industrielle du sud de la ville, par Mohamed Elad, président de l'association des musulmans de Carpentras, ainsi que par l'imam de la mosquée, Mfedel Rafik.

"J'ai souhaité assurer le président de la mosquée" de la "poursuite de nos efforts" pour que la communauté "puisse continuer à vivre dans la sérénité", a ajouté M. Parant.

Dès vendredi soir, cet acte avait été condamné par le président de la République Jacques Chirac, le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Samedi, le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo l'a également condamné, témoignant de sa "solidarité" avec la communauté musulmane, tout comme le Parti socialiste.

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, a dénoncé "les provocations qui continuent à troubler les lieux de culte musulmans" tandis que SOS Racisme a parlé "d'incitation à la haine raciale".

De source policière, on invitait toutefois à la plus grande prudence sur les motivations de cet acte, soulignant qu'aucun élément ne permettait d'accréditer la thèse d'un éventuel acte xénophobe ou à caractère politique.

Vers 18H00 samedi, le spacieux bâtiment a été visé par deux engins incendiaires artisanaux, dont un seul a fonctionné, explosant contre un mur extérieur, qui a été noirci par la fumée, selon des sources policières.

Une vingtaine de fidèles se trouvaient alors dans le lieu de culte, qui accueille régulièrement une cinquantaine de personnes mais où se rendent lors des moments forts de la vie religieuse entre 1.500 à 2.000 personnes, voire 3.000 lors des grandes fêtes musulmanes.

La communauté musulmane de Carpentras, une ville de 30.000 habitants, est essentiellement originaire du Maroc.

Mohamed Elad a indiqué aux journalistes, citant des témoins, que l'auteur présumé, d'allure jeune, était casqué. Ce dernier a franchi le portail d'entrée du lieu de culte pour se retrouver sur l'allée d'une cinquantaine de mètres conduisant au bâtiment, où il est tombé sur deux fidèles. Il a alors pris la fuite après avoir jeté les deux cocktails Molotov.

L'enquête a été confiée à l'antenne d'Avignon du SRPJ de Montpellier.

Interrogé sur un lien éventuel avec les violences actuelles dans les banlieues, le directeur général de la police nationale, Michel Gaudin, a déclaré qu'on pouvait "difficilement isoler cet événement du contexte global".

15e nuit d'émeutes : 463 véhicules brûlés, 201 interpellations  11/11/2005

463 véhicules ont été incendiés et 201 personnes interpellées en France dans la nuit de jeudi à vendredi lors des émeutes dans les banlieues, un bilan conforme aux nuits précédentes, selon le bilan définitif de la direction générale de la police nationale communiqué vendredi matin.

Le décompte établi par la police nationale pour la 15e nuit de troubles urbains avoisine le bilan des incidents survenus la veille, dans la nuit de mercredi à jeudi, où 482 véhicules avaient été incendiés et 203 personnes interpellées en France.

La région parisienne a connu cette nuit une légère augmentation des actes de violence avec 111 véhicules brûlés contre 84 la veille, a-t-on indiqué de même source.

En province, 352 véhicules ont été détruits contre 398 la nuit précédente, a-t-on ajouté.

"Il y a une légère entrave à la baisse du phénomène en Ile-de-France", a reconnu le directeur général de la police nationale Michel Gaudin. Il note cependant qu'il n'y a eu que "deux communes de cette région" où un maximum de 7 véhicules ont été incendiés et que dans aucune autre on ne dépasse le chiffre de 5.

Des affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre (qui sont "en baisse" sur l'ensemble du territoire), ont fait 8 blessés dans les rangs de la police la nuit dernière à Lyon.

Lyon constitue d'ailleurs avec Toulouse, a indiqué M. Gaudin, une des "poches de résistance, des sites préoccupants" en province où "le repli du phénomène se poursuit", a-t-il souligné.

Au total, depuis quinze nuits, police et gendarmerie ont interpellé 2.234 personnes, tandis que d'autres interpellations, relatives à cette même période, interviendront encore dans la mesure où les enquêteurs procèdent au "suivi de plusieurs dossiers pour confondre des délinquants afin de pouvoir les interpeller".

L'Institut français d'Athènes attaqué par des jeunes anarchiste : des dégâts  11/11/2005

Une quarantaine de jeunes gens, qualifiés d'anarchistes par la police, ont brièvement attaqué vendredi matin l'Institut français d'Athènes, situé dans le centre-ville, une action liée aux troubles actuels dans les banlieues françaises, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les assaillants, encagoulés et casqués, ont fait irruption dans la cour de l'Institut, brandissant des drapeaux rouge et noir, et ont brisé une trentaine de vitres par des jets de boulons et de pierres, a dit le directeur de l'établissement, Alain Fohr.

Ils ont aussi maculé les murs de peinture rouge et noire et d'inscriptions proclamant "qui sème des armées récolte la guerre civile, à Paris, Athènes, et partout", jonchant la cour de tracts avec le même slogan, a-t-il précisé.

"Notre estimation est que cette attaque est liée aux troubles dans les banlieues françaises", a affirmé M. Fohr. Selon la police, le groupe s'est ensuite replié à l'intérieur d'une université proche, où la police ne peut pas entrer en vertu d'un régime d'immunité universitaire.

"L'attaque, sans violences contre les personnes, a été très brève et était bien organisée", a souligné le directeur. Les jeunes s'en sont aussi pris à l'Ecole Française d'Archéologie, à proximité, où ils ont brisé quelques vitres, a ajouté M. Fohr.

Une attaque similaire avait été menée jeudi soir par une quarantaine de jeunes contre l'Institut français de Salonique, la deuxième ville grecque, dans le nord. Le groupe avait brisé des vitres et laissé des tracts affirmant que les "Insurgés ont le droit avec eux".

L'ambassade de France à Athènes va examiner s'il est nécessaire de demander un renforcement de la protection policière de ses établissements en Grèce, en liaison avec la commémoration, le 17 novembre, de la répression par la junte des Colonels (1967-74) du soulèvement des étudiants de l'école Polytechnique d'Athènes, en 1973.

Cette célébration donne traditionnellement lieu à une forte mobilisation de la mouvance anarchiste locale, avec son cortège d'incidents et d'affrontements avec la police.


Borloo constate l'échec du modèle d'intégration français  11/11/2005

Jean-Louis Borloo estime que le modèle français d'intégration a échoué, à la lumière des violences dans les banlieues, et plaide pour une immigration concertée avec les pays d'origine.

"On voit que la France est en train de muter. Elle a cru pendant longtemps que son modèle égalitaire était suffisant. Et bien ce n'est pas vrai!", a dit le ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et de l'Intégration.

Il s"exprimait en marge de la quatrième conférence ministérielle sur la migration en Méditerranée occidentale qui a réuni, mercredi et jeudi à Paris, autour de lui huit ministres du Travail et des Affaires sociales (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Espagne, Italie et Malte).

Pour Jean-Louis Borloo, "il faut accentuer, accélérer" les mesures d'intégration et lutter contre "l'immigration illégale".

"La migration non organisée est fatale pour tout le monde", a affirmé le ministre selon lequel il n'est pas surprenant qu'à un moment donné la France, premier pays d'immigration d'Europe, connaisse des difficultés.

Plaidant pour un traitement du flux migratoire par la concertation, il a estimé que "l'immigration c'est autre chose que : combien tu me donnes de visas et en échange de quoi".

Evoquant les difficultés des jeunes dans les quartiers sensibles, il a plaidé pour du "sur-mesure individuel".

"Est-ce qu'il y a de la discrimination en France? oui", a déclaré Jean-Louis Borloo, stigmatisant une administration qui "par ses concours très formatés ne permet pas d'avoir une administration qui ressemble au pays".

Les jeunes des banlieues "se sentent dévalorisés par rapport à la société traditionnelle qu'ils côtoient", a-t-il dit.

Il faut donc trouver pour chacun d'eux, de leur famille "un parcours personnalisé qui ne soit pas forcément le parcours traditionnel du Gaulois, avec une sur-valorisation du diplôme écrit, de ce type de culture".

"Ce n'est pas forcément faire des études de cinq années à la Fac dans un truc qui ne sert pas toujours", a-t-il estimé, plaidant pour la formule de l'apprentissage.

Jean-Louis Borloo a souligné que le nombre d'apprentis en France était passé de 550.000 il y a vingt ans à 320.000 actuellement. "On a relancé un plan de 200.000 millions pour repasser à 500.000 apprentis. On est à 12% de plus cette année", a-t-il dit.



Revolte urbaines: Sarkozy persiste et signe  11/11/2005

Les auteurs des violences urbaines sont des "racailles, des voyous". Invité sur France 2, le ministre de l'Intérieur a longuement réitéré jeudi soir ses propos, accusés d'être à l'origine des émeutes.
"Ce sont des voyous, des racailles, je persiste et je signe". Invité sur France 2 jeudi soir, Nicolas Sarkozy ne regrettte aucun des mots qu'il a employé. Ceux qui estiment que son vocable est à l'origine des violentes émeutes qui agitent la France depuis maintenant 15 jours ont tort. "J'aimerais bien que l'on vienne me dire bien en face, quelqu'un qui ose frapper un pompier, qui jette des pierres sur un pompier, qui balance du haut de la tour une machine à laver sur un pompier, on l'appelle comment ?". "Jeune homme ? Monsieur ? On l'appelle un voyou parce que c'est un voyou", a-t-il insisté. "Quand je dis il y a des racailles, eux-mêmes s'appellent comme cela. Arrêtez de les appeler des jeunes", a-t-il dit. Quant aux critiques adressées par le footballeur Lilian Thuram, "énervé" par ces termes, il a déclaré que le footballeur, qui "gagne très bien sa vie", n'était pas "concerné" par cela et "n'habite plus dans ces quartiers" depuis longtemps.

Se faisant le porte-parole des habitants des cités dans lesquelles il s'est rendu toutes les nuits "depuis 14 jours", le ministre a évoqué leur sentiment d'insécurité, qui les conduit aussi à ne plus voter car "on ne croit plus dans le discours des hommes politiques". Les gens, a-t-il affirmé, après avoir évoqué la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002, puis la victoire du non au référendum sur la constitution européenne, lui disent : "débarrassez-nous des trafics, des traficants, de ceux qui demandent aux mineurs de faire le guêt pour le trafic de la drogue (...), qui nous empoisonnent la vie". "Vous croyez que c'est amusant de rentrer chez soi la peur au ventre ?", a-t-il insisté.

Sur la diminution progressive des violences depuis trois jours, le ministre de l'Intérieur s'est gardé de tout triomphalisme: "cela ne veut pas dire que cela ne peut pas repartir car les raisons structurelles ne sont pas résolues", a-t-il dit. Selon un sondage BVA pour Le Figaro et LCI, rendu public jeudi, 56% des Français approuvent l'attitude du ministre de l'Intérieur face aux violences urbaines, contre 40% qui la désapprouvent.

Assassinat Hariri: Assad clame l'innocence de la Syrie, accuse l'Occident de complot  10/11/2005

Dans un discours combatif, le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau clamé jeudi l'innocence de son pays dans l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri et s'en est vivement pris aux grandes puissances, notamment les Etats-Unis.


M. Assad a dénoncé sur un ton virulent les pressions internationales grandissantes exercées sur Damas depuis l'assassinat le 14 février à Beyrouth de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, dans lequel de hauts responsables syriens de la sécurité sont mis en cause par la commission d'enquête de l'Onu.

"Il faut être réaliste, la Syrie est visée", a déclaré le chef de l'Etat syrien dans un discours à l'Université de Damas. "Les grandes puissances veulent régler leur comptes avec la Syrie", a-t-il lancé.

Le président français Jacques Chirac a menacé jeudi la Syrie de sanctions internationales si M. Assad continue d'ignorer la nécessité de coopérer avec les Nations unies dans l'enquête sur l'assassinat de Hariri.

Si M. Assad "persiste à ne pas vouloir écouter ni vouloir comprendre, alors il faudra bien passer à un autre stade qui est celui des sanctions", a-t-il dit.

Bachar a indiqué que Detlev Mehlis, qui dirige la commission de l'Onu, a refusé la proposition syrienne de se rendre à Damas pour préparer un protocole d'accord juridique entre les deux parties.

M. Melhis, qui a quitté jeudi Beyrouth pour l'Allemagne, a également rejeté une demande syrienne proposant que l'interrogatoire de responsables syriens se déroule en territoire syrien mais sous la bannière de l'Onu, ou au siège de la Ligue arabe au Caire, a ajouté M. Assad.

"Quoi qu'on fasse ou dise pour coopérer, la réponse sera dans un mois que nous ne coopérons pas (...) Il faut être réaliste, la Syrie est visée", a-t-il asséné.

"Nous sommes quasi certains que la Syrie est innocente. La question est politisée. La Syrie n'est pas impliquée" dans l'assassinat de Hariri, a répété M. Assad.

Allemagne: Les détenus musulmans veulent avoir des imams  10/11/2005

Les détenus musulmans dans les prisons allemandes, se plaignent du manque d’imams dans ces lieux où ils ne peuvent pas suivrent des prêches et autres activités religieuses islamiques.
Pour palier à cette situation, les autorités allemandes ont approché les sociétés islamiques du pays pour qu’elles envoient des imams qui parlent allemand dans les prisons afin d’entreprendre le travail de prêche pour les détenus musulmans.

Revolte urbaines: Jacques Chirac sort de sa réserve  10/11/2005

Le président de la République a appelé jeudi 10 novembre les parents à leur "responsabilité" après quatorze jours de violences urbaines dans les banlieues, souvent provoquées par des adolescents

Jacques Chirac a affirmé jeudi 10 novembre qu'après quinze jours de violences dans les banlieues, on était "encore dans la période de préalable du rétablissement de l'état de droit". Il a ajouté que "quelles que soient nos origines, nous sommes tous des enfants de la République", ceci comportant des droits et des devoirs.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet franco-espagnol, le chef de l'Etat a appelé "chacun au respect de sa responsabilité", et notamment "les parents des trop nombreux mineurs qui, souvent poussés par leurs aînés, ont participé aux violences urbaines".

Répondant pour la première fois aux questions de la presse sur ce sujet, depuis le début des émeutes le 27 octobre, il a justifié sa discrétion en expliquant qu'il y avait "le temps de l'action" pour rétablir l'ordre, puis celui de "la réflexion" sur les origines de cette crise.

"Il y a le temps du rétablissement de l'ordre qui est pour moi une priorité absolue et j'ai tenu à consacrer la totalité de mes efforts à cet objectif qui n'est pas encore atteint, et le temps de la réflexion que je consacrerai notamment à dire à nos compatriotes quel est mon sentiment sur cette crise et les moyens d'y remédier", a indiqué le chef de l'Etat.

Il a souligné avoir pris "dans ce domaine toute les mesures nécessaires, après avoir consulté bien entendu le Premier ministre et le gouvernement, les mesures qui s'imposaient". Interrogé sur les expulsions d'étrangers auteurs de violences demandées par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, il s'est contenté de déclarer laconiquement qu'il fallait "respecter la loi, toute la loi".


Al-Qaïda en Irak revendique les attentats d'Amman  10/11/2005

La branche irakienne du réseau Al-Qaïda, dirigée par l'extrémiste jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui, a revendiqué jeudi dans un communiqué qui lui est attribué sur internet le triple attentat suicide d'Amman contre des hôtels, en s'en prenant notamment aux liens du roi Abdallah II de Jordanie avec les Etats-Unis.

"Nos braves lions ont lancé (...) un nouveau raid (...) à Amman", affirme l'Organisation d'Al-Qaïda au Pays des Deux Rivières" (le Tigre et l'Euphrate), nom officiel du groupe de Zarqaoui, dans un communiqué publié jeudi sur un site internet.

"Après avoir étudié et repéré les objectifs, les sites des hôtels ont été choisis", poursuit le communiqué, dont l'authenticité ne pouvait être vérifiée dans l'immédiat.

Le communiqué a été mis en ligne sur le site al-saf.net, l'un des sites habituellement utilisés par les groupes islamistes.

Les hôtels "avaient été transformés par le dictateur jordanien en un jardin pour les ennemis de (notre) religion, les Juifs et les Croisés", ajoute encore le texte dans une référence au souverain jordanien.

Ils étaient devenus "des lieux de plaisirs dégoûtants pour les traîtres et les apostats de l'Oumma (la Nation musulmane) et un refuge pour les services de renseignement des infidèles (NDLR: les services américains de renseignement) qui organisent leur complot contre les musulmans à partir de là", affirme encore le texte.

"En dépit des mesures de sécurité que le traître (NDLR: le souverain hachémite), le fils du traître (NDLR: référence au père du souverain, le défunt roi Hussein) avait pris pour protéger ces endroits (...) les soldats d'Al-Qaïda sont parvenus à atteindre leurs objectifs et à accomplir leur mission", poursuit le communiqué.

Alliée des Etats-Unis, la Jordanie est l'un des deux seuls pays arabes du Proche-Orient à avoir signé (en octobre 1994, sous le règne du roi Hussein) un traité de paix avec Israël.

Zarqaoui est l'ennemi numéro un des Etats-Unis en Irak, Washington ayant offert une récompense de 25 millions de dollars à quiconque permettra sa capture.


FNMF: les opposants au président Bechari déboutés par le TGI de Saint-Etienne  10/11/2005

Les membres de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) opposés à leur président Mohamed Bechari ont été déboutés mercredi de leur demande d'annulation d'un précédent jugement du tribunal de grande instance de Saint-Etienne, relatif à la composition de leur conseil d'administration.

Le président du TGI Michel Gaget, saisi en référé, a débouté les requérants de leur demande d'annulation du jugement du 8 juillet, qui annulait deux conseils d'administration de la FNMF de janvier, desquels était sortie une majorité opposée au président contesté Mohamed Bechari.

Ces conseils d'administration du 2 et 16 janvier avaient été annulés par le tribunal de Saint-Etienne en raison des "nombreuses irrégularités" qui entouraient leur déroulement.

Dans le jugement rendu mercredi, il est indiqué que les demandeurs n'amènent pas d'"éléments nouveaux suffisants" pour étayer la thèse d'un "stratagème machiavélique" de M. Bechari.

Selon ses détracteurs, M. Bechari, président de la FNMF depuis 1993, aurait demandé à certains de ses "fidèles" de l'assigner en justice, afin de faire annuler pour vice de procédure les deux conseils d'administration de janvier, et retrouver la précédente composition du conseil d'administration (élu en mars 2003), qui lui était favorable.

Les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel par la voix de leur porte-parole, Larbi Marchiche.

Les requérants font partie d'une fraction de la FNMF qui a pris, début octobre, l'initiative de démettre M. Bechari de ses fonctions pour "irrégularités et dysfonctionnements graves".

L'audience du 19 octobre avait révélé la grande opacité qui règne depuis des années dans le fonctionnement de la FNMF et les nombreuses entorses aux statuts. La FNMF "ne dispose pas de registres permettant de connaître le corps électoral qui élit son conseil d'administration", avait notamment déploré le président du tribunal, Michel Gaget.

"Comment le président d'une association qui recueille 44% des suffrages au CFCM, en 2003 et en 2005, en fournissant toutes les pièces officielles demandées par le ministère de l'Intérieur, pourrait être le +parrain+ qu'on m'accuse d'être ?", avait répondu M. Bechari.

Le CRCM IdF Centre salue les jeunes 'qui parviennent à réussir leur vie'  10/11/2005

Le Conseil régional du culte musulmanIle-de-France Centre a tenu mercredi à saluer "le courage et l'audace de tous les jeunes qui réussissent dans leur vie malgré les difficultés qu'ils peuvent rencontrer" dans les quartiers où sévissent des violences.

Dans un communiqué, le CRMC Ile-de-France Centre (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val de Marne) appelle "au calme immédiat, condition préalable de toute discussion" et met en garde "contre toute instrumentalisation et récupération politique de ces événements".

Il demande "que les enquêtes en cours permettent la clarté sur l'agression dont a fait l'objet la mosquée de Clichy, sur les circonstances de la mort des deux jeunes ainsi que sur les événements eux-mêmes et condamne sans conteste tous ces actes".

Il "appelle les politiques ainsi que tous les acteurs concernés par le problème des banlieues à mettre en place une vraie et durable politique de développement de ces banlieues qui permettra de sortir des inégalités sociales, de l'exclusion, de la précarité et de la discrimination".

Les associations musulmanes et les lieux de culte se voient demander de "déployer tous les efforts nécessaires pour dissuader les jeunes citoyens de se laisser tenter par la contagion de la violence". Le CRCM "invite les imams des mosquées et les fidèles à consacrer des prières en faveur de la paix en France".

France 3 condamnée pour avoir injustement accusé le bagagiste de Roissy  09/11/2005

La chaîne de télévision France 3 a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir injustement accusé fin 2002 Abderazak Besseghir, bagagiste de Roissy, d'être un terroriste islamiste, a-t-on appris auprès du tribunal.

Marc Tessier, l'ancien PDG de France Télévisions, et le journaliste Edouard da Costa ont été chacun condamnés par la 17e chambre du tribunal correctionnel à 2.000 euros d'amende pour avoir diffamé M. Besseghir et devront également lui verser un euro de dommages-intérêts.

Les motivations de ce jugement n'étaient pas consultables vendredi après-midi.

Etait en cause un reportage diffusé dans les journaux 19/20 et Soir 3 du 7 janvier 2003, affirmant qu'une mallette de détection d'explosifs avait été découverte dans le casier professionnel du bagagiste.

L'information comme les accusations de terrorisme qui avaient pesé sur M. Besseghir après que des explosifs furent découverts dans sa voiture sur son lieu de travail, le 28 décembre 2002, s'étaient révélées fausses.

Victime d'un complot familial, le bagagiste avait été écroué une dizaine de jours avant d'être libéré et de bénéficier d'un non-lieu en mai 2003.

Lors de l'audience, le 30 septembre dernier, la représentante du parquet avait estimé que le reportage visé représentait "le degré zéro de l'information", bâti autour d'une "information creuse mais dont l'habillage en fait un élément à charge de nature à porter atteinte à l'honneur" de M. Besseghir.

En mai 2003, après le non-lieu dont a bénéficié M. Besseghir, la chaîne lui avait présenté à l'antenne ses excuses, par la voix de son directeur de la rédaction.


Le roi du Maroc lance une chaîne de télevision consacrée à l'islam  09/11/2005

Le roi du Maroc Mohammed VI a lancé mercredi une chaîne de télévision religieuse portant son nom et qui doit diffuser un "message de tolérance et d'ouverture inspiré du Coran et de la Sunna (paroles et actions) du prophète Mohammed".

Les programmes, qui passeront entre 17H00 et 23H00 (locales et GMT), a indiqué le ministère de la Communication, "mettront en valeur les orientations religieuses du Maroc, fondées (...) sur l'unicité de la foi et du rite malékite"

Considéré comme modéré, le rite malékite est une des quatre écoles sunnites fondées par l'imam Malek mort en 795 J.C.

Selon une source gouvernementale, cette télévision, qui voit le jour deux ans après les attentats de Casablanca ayant fait 45 morts en mai 2003, a pour objectif "de contrecarrer les extrémistes qui portent atteinte à l'image de l'islam"

Lors du Ramadan 2004, le souverain chérifien avait lancé une radio portant son nom, également consacrée à l'islam.

La chaine, précise un communiqué diffusé par l'agence marocaine Map, consacrera son programme "à la lecture et à l'explication du Coran (...), à des débats pour les jeunes avec des oulémas de renommée sur des sujets les interpellant, et au traitement de sujets de la vie quotidienne". Il y aura des crénaux en amazigh (berbère) et en français.


Les pays arabes attribuent les violences en France aux injustices sociales  09/11/2005

Emirats arabes unis (AP) - Les violences urbaines en France défrayent la chronique dans le monde arabe: la plupart des observateurs au Moyen-Orient attribuent l'embrasement des banlieues aux injustices sociales et au chômage mais d'autres y voient un choc des cultures ou le résultat de discriminations contre les musulmans.


Dans tout le Moyen-Orient, les images de voitures en feu et de jeunes jetant des pierres, dont beaucoup sont des enfants d'immigrés originaires d'Afrique et en particulier du Maghreb, occupent une large place dans les journaux et à la télévision. Les analystes débattent de la signification des troubles, de leur cause et de leur possible extension.

"La colère exprimée et l'intensité avec laquelle elle s'est propagée est alarmante", estime Abdul Khaled Abdulla, un politologue du Golfe. Les observateurs appellent le gouvernement français et plus largement l'Occident à prendre des mesures concrètes pour remédier au problème.

"Il n'y a pas de mystère", écrit Rami Khouri mercredi dans le "Lebanon Daily Star", qui évoque le malaise exprimé "par des jeunes éduqués habituellement au chômage", et parle de "zones urbaines de marginalisation massive". Le directeur de la chaîne "Al-Arabiya", Abdel Rahman al-Rashed, évoque de son côté "une communauté qui n'a pas de voix sur la scène politique".
L'Iran estime pour sa part que les violences ont été provoquées par un sentiment anti-musulman. "Les restrictions imposées au code vestimentaire islamique en France (allusion à l'interdiction du port du foulard à l'école, NDLR) sont une politique officielle, et le gouvernement a réprimé les croyances des minorités et les a humiliées ouvertement", affirme le quotidien "Jomhuri Eslami", partisan de l'aile dure du régime des mollahs.

Les immigrés sont mieux intégrés aux Etats-Unis, alors qu'en Europe, les barrières de la culture, de la langue et des classes sociales restent élevées, affirme Shafiq al-Ghabra, président de l'université américaine au Koweït, dans le quotidien "Al-Rai Al-Aam". On peut craindre que des organisations d'extrême droite ne se renforcent à cause des troubles, poursuit-il avant de s'interroger: "L'Europe entrera-t-elle dans une phase de conflit avec les musulmans sur son territoire?"


Deux explosions à Amman  09/11/2005

Une forte explosion a secoué mercredi soir l'hôtel Grand Hyatt à Amman, capitale de la Jordanie. D'après un témoin, au moins sept personnes ont été tuées dans la déflagration.


"Nous évacuons les gens de l'hôtel. Certains sont morts et il y a beaucoup de blessés", a de son côté expliqué un responsable de la police.

Un homme d'affaires américain, qui se trouva it dans l'hôtel au moment de la déflagration, a déclaré sous couvert de l'anonymat qu'une "bombe avait sauté dans le hall" de l'établissement.

L'explosion, d'origine indéterminée selon un porte-police, s'est produite vers 20h50 locales (18h50 GMT).

Un nuage de fumée noire s'élevait du bâtiment, alors que des ambulances se rendaient sur place.

Un responsable de la police jordanienne fait état d'une deuxième explosion au Radisson SAS Hotel, à Amman. D'après lui, il y a des victimes.


Des femmes de banlieue lancent un appel au calme  09/11/2005

Le Premier ministre Dominique de Villepin a reçu une quinzaine de mères de famille de banlieue, responsables d'associations, après treize nuits de violences urbaines.

"On a pu vraiment dire les mots du terrain. On n'était pas venu pour parler politique mais pour parler de la réalité", a déclaré après cette rencontre de près de deux heures Aïssa Diawara, responsable d'une association d'Aulnay-sous-Bois.

Elle a assuré que toutes les associations représentées avaient déjà lancé aux jeunes fauteurs de troubles des appels au calme, par le biais de leurs familles, dans leurs quartiers.

"Le message que je veux faire passer, c'est de dire à ces jeunes-là de profiter des propositions qui ont été lancées (par le gouvernement) et d'en profiter maintenant et de ne pas attendre", a-t-elle ajouté. "Ce que j'espère, c'est que les propositions qui ont été faites permettront à ces jeunes de sortir un peu du quartier et de voir ce qui se passe ailleurs."

Une autre participante, Georgette Kano, présidente d'une association de Rosny-sous-Bois, a évoqué devant le Premier ministre les problèmes rencontrés à l'école par les jeunes issus de l'immigration.

A l'issue de la réunion, elle a critiqué la décision du gouvernement de recourir au couvre-feu dans les quartiers les plus sensibles. "Pour moi, quand je vois un couvre-feu, je vois un Etat en guerre (...) Ce n'est pas normal", a-t-elle dit.

Pour cette mère de trois enfants, la solution est dans le rétablissement de la communication avec ces jeunes : "Chaque maire doit rencontrer les jeunes pour leur parler."

Priée de dire quel message elle leur adresserait, elle a répondu : "Je dirais aux jeunes d'arrêter de brûler, ce n'est pas une solution."

"Mais un jeune m'a dit un jour 'vous tchatchez trop, la bonne manière pour nous de nous faire entendre, c'est de casser'", a-t-elle ajouté. "Quand bien même je leur dis que ce n'est pas la bonne solution, aujourd'hui je trouve qu'ils ont raison. On mobilise tout le monde après ces événements, alors que les choses étaient déjà là. La lave était là ; elle ne fait que sortir en surface."

Dominique de Villepin a ensuite reçu d'autres dirigeants d'associations, notamment des représentants du collectif "Banlieues Respects", qui a lancé un appel à une "marche pour la paix", un mouchoir blanc à la main, vendredi à 15h00 sur les Champs-Elysées.


Le Pen veut destituer les émeutiers de la nationalité française  09/11/2005

Le président du Front National Jean-Marie Le Pen a préconisé mercredi que les jeunes issus de l’immigration qui prennent part aux violences urbaines en France soient déchus de leur nationalité, dans un entretien à la BBC.
"Nous devons retirer la nationalité française à ceux qui sont identifiés comme ayant pris part à ces émeutes" , a dit le président du FN, qui les a qualifiés de "Français de papier".
"La loi française autorise à retirer la nationalité à ceux qui n’en sont pas dignes. (...) Nous allons leur retirer la nationalité, à eux, pas à leurs grands-parents", a déclaré M. Le Pen, dont les propos étaient traduits en anglais.

A la journaliste qui lui faisait valoir que ces jeunes étaient nés en France et que leurs grands-parents étaient venus d’Algérie, M. Le Pen a rétorqué, faisant référence à l’exode des Français d’Algérie après l’indépendance : "Il y a eu un million et demi de Français qui sont nés en Algérie et cela n’a pas empêché les Algériens de les rejeter à la mer".

"Si leurs parents et grands-parents sont venus en France pensant que c’était un Eldorado et si leurs petits-enfants estiment qu’il n’y a pas d’opportunités, ils peuvent toujours retourner dans leur pays d’origine", a-t-il ajouté. "Ce sont des ’Français de papier’", a-t-il dit.

"Je ne crois pas avoir entendu que ces jeunes cherchent réellement un travail. Pour travailler, il faut vouloir chercher un emploi. Beaucoup d’entre eux, pas tous, sont très contents de vivre d’allocations sociales, de l’économie souterraine, du trafic de drogue", a-t-il dit.


L'ambassadeur saoudien à Washington sans indulgence pour le terrorisme  09/11/2005

Le nouvel ambassadeur saoudien aux États-Unis le prince Turki al-Fayçal a affirmé mardi à Washington que son gouvernement ne ferait preuve d'«aucune indulgence» face au terrorisme et demandé à Washington d'être plus équilibré dans sa gestion du conflit israélo-palestinien.


«Le terrorisme est devenu la plus grande menace pour la paix et la stabilité internationale», a affirmé l'ambassadeur lors d'une conférence internationale sur le Moyen-Orient.

«Al-Qaeda et d'autres groupes comme lui... sont des sectes sataniques avec un programme politique terroriste», a dit l'ancien responsable des services de renseignement saoudiens qui a été ambassadeur de Riyad à Londres avant d'être nommé à Washington.

«Les actions de ces sectes sont condamnées par les individus raisonnables et les gouvernements, par les gens de toutes races, de toutes confessions et de toutes opinions, du nord au sud et de l'est à l'ouest», a-t-il insisté.

Il a assuré qu'il était «absolument faux» que l'Arabie Saoudite ait la moindre sympathie pour des terroristes.

«Nous avons souffert du terrorisme. Nous ne le soutenons pas. Nous ne le finançons pas. Ces terroristes sont autant contre nous que contre vous», a-t-il dit à l'adresse de ses hôtes américains.

Le fait que 15 des 19 pirates de l'air impliqués dans les attaques du 11 septembre 2001 aux États-Unis étaient de nationalité saoudienne est «une cicatrice dans notre histoire». «Ces déviants ne représentent pas les Saoudiens et la foi musulmane», a-t-il dit.

Concernant le Proche-Orient, le prince Turki al-Fayçal a estimé que «rien n'a fait plus de mal aux relations entre l'Occident et l'Islam que la manière injuste dont est géré» le conflit entre Palestiniens et Israéliens.

«Les États-Unis sont le seul pays pouvant jouer un rôle vital et important dans ce conflit», a-t-il dit saluant la volonté du président américain George W. Bush de voir deux États vivant côte à côte, Israël et Palestine.

«Mais, en s'engageant dans ce processus l'Amérique doit faire preuve d'équilibre», a-t-il ajouté.

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