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Boubakeur attend des "paroles de paix" de la part du gouvernement  06/11/2005

Le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur a déclaré samedi, à sa sortie de Matignon, à propos de la flambée de violences dans les banlieues, que "dans des circonstances aussi difficiles, chaque mot a son importance" et qu'il attendait "des paroles de paix" de la part du gouvernement.

Interrogé à l'issue d'un entretien d'une demi-heure avec le Premier ministre Dominique de Villepin sur les propos tenus par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, notamment le terme de "racaille" qu'il a utilisé, M. Boubakeur ne les a pas expressément condamnés mais il a néanmoins lancé : "dans des circonstances aussi difficiles, chaque mot à son importance !".

"J'attends de toutes les autorités, de Nicolas Sarkozy, du Premier ministre et d'autres hautes personnalités de ce pays (qu'ils) apportent des paroles de paix", a insisté le recteur Boubakeur, également président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Nous pensons que des paroles apaisantes sont tout à fait nécessaires à l'heure actuelle", a-t-il dit.

Le recteur de la mosquée de Lyon prêt à "tou  06/11/2005

Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, s'est déclaré dimanche dans un communiqué disponible "pour toute démarche de concorde civile" en banlieue, tout en soulignant que la religion musulmane n'avait "aucune vocation à remplacer les politiques économiques et sociales".

"L'Union des Mosquées Rhône-Alpes souhaite ardemment le retour au calme", écrit-il dans ce texte adressé à l'AFP. "Elle renouvelle sa disponibilité pour toute démarche de concorde civile."

"Elle refuse en revanche de prendre une place qui n'est pas la sienne", poursuit-il. "Elle n'a aucune vocation à remplacer les politiques économiques et sociales qui seules peuvent convaincre la jeunesse des banlieues, qu'elle est aussi la jeunesse de la France".

Kamel Kabtane estime en effet que les troubles actuels "traduisent un vrai désarroi de la jeunesse". Pour lui, le "goût de la révolte" est une "réponse à ce qui est ressenti comme une violence sociale".

Le recteur de la mosqué de Lyon déplore également que l'islam ait "trop souvent été présenté comme le fauteur de troubles".

Faisant référence à des déclarations du président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, Kamel Kabtane écrit: "Les propos récents d'hommes politiques proclamant que la +guerre éthnique+ trouve sa source dans les mosquées, illustrent tristement une course à l'intolérance".

Kamel Kabtane préside l'Union des mosquées Rhône-Alpes (Umra) regroupant une quarantaine de mosquées qui lui sont restées fidèles après sa défaite aux élections à la présidence du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Le Dalaï lama justifie les guerres de libération  05/11/2005

Le Dalaï lama, chef spirituel en exil des Tibétains, a justifié vendredi certaines guerres, notamment celles de libération et pour l'instauration de la liberté dans un pays. Il a toutefois exclu le recours à la violence au Tibet.
Les combats de la Seconde Guerre mondiale ont permis de "sauver la civilisation occidentale", a dit le Dalaï lama qui a entamé une visite de deux jours à l'université de Stanford à côté de San Francisco.

Concernant des conflits plus récents, le Dalaï lama a trouvé des justifications à la guerre de Corée et à celle du Vietnam mais il a indiqué qu'il faudrait quelques années pour se faire une opinion sur l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis. Si la guerre en Irak dérape le risque est de voir se multiplier les terroristes comme Oussama ben Laden, a-t-il estimé.

Dans le cas du Tibet, le chef spirituel et temporel des bouddhistes tibétains a exclu tout recours à la violence. "Dans le cas du Tibet contre la Chine, la violence serait du suicide", a-t-il dit. Le Dalaï lama a expliqué que la non-violence était le plus sûr moyen de parvenir à une plus grande autonomie du Tibet.

Le Tibet ne veut pas se séparer complètement de la Chine mais préserver sa culture, sa langue et ses traditions culturelles, a-t-il affirmé soulignant que l'économie du Tibet bénéficierait de liens plus étroits avec la Chine.

L'Iran affirme avoir eu l'initiative du report de la visite d'Annan  05/11/2005

L'Iran a affirmé que c'était lui qui avait demandé au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, de reporter sa visite en République islamique, a rapporté l'agence officielle Irna samedi.
Le ministère iranien des Affaires étrangères est intervenu auprès du bureau des Nations unies à Téhéran "pour qu'il demande à Kofi Annan d'entreprendre son voyage à un moment plus approprié", écrit Irna, citant une "source informée" au ministère.

Le porte-parole de M. Annan, Stéphane Dujarric, a annoncé vendredi dans un communiqué que "le secrétaire général et le gouvernement iranien étaient convenus que le moment n'était pas approprié pour qu'il fasse une visite en Iran".

M. Dujarric a invoqué la "controverse" provoquée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui, le 26 octobre, a affirmé qu'Israël "devait être rayé de la carte".

La même source "informée" d'Irna a démenti tout lien entre ces déclarations et le report de la visite de M. Annan. "Les modifications apportées au voyage du secrétaire général des Nations unies n'ont rien à voir avec ce que prétendent les médias occidentaux", dit-elle.

L'agence Irna accuse certains médias occidentaux de s'être associés aux pressions exercées par des congressistes américains.

Plusieurs parlementaires américains ont pressé M. Annan de renoncer à sa visite.

George W. Bush salue les musulmans du monde entier pour l'  05/11/2005

Le Président américain George W. Bush a salué vendredi les musulmans américains et du monde entier à l'occasion de la fête de l'Aïd al-Fitr, la fin du jeûne du ramadan.

"J'envoie des voeux chaleureux aux musulmans américains et aux musulmans du monde entier qui célèbre l'Aïd al-Fitr, la fête de rupture du jeûne", a déclaré le président américain, dans un communiqué de la Maison Blanche daté de Mar-del-Plata (Argentine), où se trouve M. Bush actuellement.

Le président américain a notamment salué la "compassion" et la "générosité" des musulmans américains vis-à-vis des victimes des cyclones dans le sud des Etats-Unis et du séisme au Pakistan et en Inde. "Leurs contributions ont été généreuses et reflètent les valeurs importantes partagées par tous les Américains", a-t-il ajouté.

"Notre Nation est bénie de compter autant de musulmans parmi ses citoyens. En tant qu'Américains, nous partageons un engagement vis-à-vis de la famille, une croyance dans la justice divine et dans la responsabilité morale de l'homme ainsi que l'espoir d'un avenir de paix et de tolérance. Laura (Bush, son épouse) et moi même, vous envoyons nos meilleurs voeux pour une célébration joyeuse", ajoute le texte qui se termine par "Aïd Mubarak".

Au début du mois du ramadan, le président américain avait organisé un dîner de rupture du jeûne à la Maison Blanche, où étaient invités des diplomates du monde entier et des responsables musulmans.

Il avait appellé "tous les dirigeants islamiques responsables" à dénoncer les terroristes qui prétendent agir au nom de l'Islam. Depuis ce dîner, il a prononcé une série de discours dans plusieurs villes des Etats-Unis dénonçant "l'islamo-fascisme" ou islam radical, le "nouvel ennemi" selon lui

Ysuf Islam: aide insuffisante au Pakistan après le séi  05/11/2005

Yusuf Islam, a jugé insuffisante l'aide octroyée au Pakistan après le séisme du 8 octobre, appelant à une meilleure coordination des efforts de la communauté internationale.

Evoquant les milliers de sinistrés toujours coupés du monde dans le Cachemire pakistanais, Yusuf Islam a souligné qu'il s'agissait d'une "des régions les plus difficiles et inhospitalières" pour les missions de secours.

Compte tenu de l'inaccessibilité de cette région, "il aurait fallu une meilleure réponse pour ce qui concerne les besoins en hélicoptères et moyens de transport pour acheminer l'aide, mais personne n'y était prêt", a-t-il déploré.

Yusuf Islam, qui recevait un diplôme honorifique à l'université du Gloucestershire (ouest de l'Angleterre), a relevé d'autre part que les catastrophes naturelles comme le tremblement de terre qui a fait plus de 73.000 morts le 8 octobre ne sont pas uniques. "Il semble qu'il y en ait de plus en plus chaque jour. Ils (les gouvernements) devraient se coordonner et faire plus".

La ministre britannique du Développement international Hilary Benn a également regretté une insuffisance de la réaction internationale. A présent, "Une course contre la montre (est engagée) pour sauver des vies" à l'approche de l'hiver, a-t-elle dit.

P-O: détention d'un caméraman d'Al-Jazira battu par de  04/11/2005

Un caméraman de la chaîne Al-Jazira a été détenu vendredi par des soldats israéliens qui l'ont battu lors d'une manifestation en Cisjordanie contre le "mur" de séparation construit par Israël, a annoncé la télévision satellitaire qatariote.

"Nabil Al-Mazzawi filmait l'un des soldats israéliens frappant des manifestants lors d'une démonstration contre le mur près de Ramallah", a indiqué à l'AFP le chef de la rédaction de la chaîne, Ahmad al-Cheikh.

"Un soldat s'est dirigé vers Nabil Al-Mazzawi et l'a battu. Notre caméraman a ensuite été arrêté et son matériel confisqué. Notre bureau à Ramallah pour lequel le caméraman travaille a engagé des contacts pour tenter de le libérer", a ajouté M. Cheikh.

La direction d'Al-Jazira a indiqué dans l'après-midi que son caméraman avait été libéré, sans autre précision.

Un porte-parole de la police israélienne avait confirmé l'arrestation lors de la manifestation dans le village de Bilin, affirmant que le "caméraman avait agressé un garde-frontière", sans autre précision.

La télévision a diffusé des images de soldats encerclant une douzaine de manifestants palestiniens, israéliens et internationaux, rassemblés à Bilin pour protester contre la barrière qui s'enfonce dans ce secteur de 2,3 km en territoire palestinien, interdisant l'accès des propriétaires à leurs terres.

Vingt pacifistes s'étaient enchaînés symboliquement à la clôture.

Depuis plusieurs mois, les Palestiniens de Bilin et des pacifistes israéliens et internationaux se rassemblent chaque vendredi au pied du "mur" en signe de protestation.

Paris: Larbi Kechat imam de de la mosquée Al-dâawa d  04/11/2005

L'imam d'une mosquée de Paris, Larbi Kechat, a dénoncé vendredi lors de la grande prière hebdomadaire des musulmans les "voyous" et la "violence", sans citer explicitement les émeutes qui secouent depuis huit jours les banlieues parisiennes, selon un journaliste de l'AFP.

Dans un prêche de deux heures sur le thème de la "responsabilité", l'imam de la mosquée Al-dâawa (prédication) dans le 19e arrondissement a affirmé que "les voyous subiront les conséquences de leurs actions" et appelé les fidèles à "mesurer les conséquences de leurs actes".

"Ceux qui font du mal se couvrent d'humiliation et leur visage devient rouge comme le cochon", animal maléfique en Islam, a souligné l'imam qui s'exprimait en arabe et en français. Il a ajouté que la "violence est une maladie" et que "celui qui pratique la violence est un malade".

Ces propos de l'imam d'origine algérienne ont été interprétés par des fidèles interrogés par l'AFP comme une dénonciation des violences qui secouent les banlieues pauvres de Paris, qui abritent une forte proportion d'habitants d'origine immigrée, d'Afrique et du Maghreb principalement, et où les jeunes, notamment ceux de confession musulmane, se sentent exclus de la société française.

"L"allusion est très claire. L'imam parlait bien de ce qui se passe dans les banlieues mais semble ne pas vouloir souffler sur les braises", estime Mabrouk, un homme d'une cinquantaine d'années.

"Il a employé le terme +voyou+ comme Sarkozy", a noté Amine, un jeune vétérinaire affirmant être "d'accord sur le fond mais pas sur les termes employés" avec le ministre de l'Intérieur qui s'était promis, avant le début des violences, de "nettoyer au Kärcher" (puissant jet d'eau) les banlieues des voyous, qualifiés de "racaille".

Les deux hommes ont indiqué que l'imam avait déjà dénoncé plus explicitement ces violences, jeudi, lors de la prière de l'aïd-el-fitr, marquant la fin du jeûne du mois de ramadan.

Message de Laurent Fabius à Dalil Boubakeur  04/11/2005

L'ancien Premier ministre Laurent Fabius a adressé vendredi au recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, un message dans lequel il rappelle "le devoir de fraternité" à l'occasion de la concomitance de la fin du ramadan et des violences en banlieue parisienne.

M. Fabius souligne, dans cette lettre rendue publique, que "les drames qui surviennent actuellement dans certains quartiers de nos villes appellent au devoir de fraternité, valeur trop souvent oubliée de notre devise républicaine".

"Comme vous, j'appelle à l'apaisement, à l'écoute, à l'esprit de responsabilité, ainsi qu'à la détermination de tous, qui nous permettront, j'en suis convaincu, de dépasser ces événements tragiques. L'humanisme et la tolérance sont les fondements partagés de la République laïque et de l'islam", ajoute le député de Seine-Maritime.

Egypte: Le Cheikh d'Azhar rencontre le Pape copte Chenouda  04/11/2005

Le Cheikh d'Azhar, Cheikh Mohammad Sayyid Tantawi, reçu une délégation de l'église copte conduite par le Pape Chenouda III, venue pour saluer le Cheikh et les musulmans à l'occasion de l'Eid Al Fitr marquant la fin du mois de Ramadan.
Cheikh Tantawi a souhaité la bienvenue au pape Chenouda III et à la délégation qui l'accompagne. Le grand Cheikh d'Azhar a souligné le besoin de renforcer les relations et la coopération mutuelles entre les adeptes des diverses religions afin de réaliser l'unité nationale et le progrès.
Pour sa part, le pape copte a apprécié l'esprit de fraternité et de l'amitié qui existe entre les musulmans et les chrétiens en Egypte. Il a également loué les relations fortes entre les communautés religieuses principales dans le pays, qui avaient publié un communiqué commun exprimant leur regret concernant la récente violence à Alexandrie, la seconde plus grande ville d'Egypte. Les communautés religieuses ont appelé au calme, à la retenue et au dialogue inter religieux afin de résoudre tout problème.
Environ 10 pour cent des 77 millions d'Egyptiens sont chrétiens et la plupart appartenant à l'église orthodoxe copte.
Le pape Chenouda III a également rendu visite au grand mufti de l'Egypte, Cheikh Dr. Ali Juma'a pour lui présenter ses voux à l'occasion de l'Eid Al Fitr.

Prisons secrètes de la CIA: la Commission européenne v  04/11/2005

La Commission européenne a annoncé jeudi qu'elle allait ouvrir une enquête sur les informations de "Washington Post" selon lesquelles la CIA aurait mis en place des prisons secrètes dans l'est de l'Europe.
Les gouvernements des 25 Etats-membres seront interrogés sur ces accusations, a précisé devant la presse le porte-parole de l'UE, Friso Roscam Abbing. "Nous devons découvrir ce qui s'est exactement passé. Nous avons tous entendu parler de cela, maintenant, nous devons vérifier si c'est confirmé."

Dans son édition de mercredi, le Washington Post écrivait que l'agence centrale américaine gérait un réseau de "sites noirs" à l'étranger, des prisons secrètes où seraient détenues et interrogées sans la moindre assistance juridique des personnes soupçonnées de terrorisme.

Mis en place juste après les attentats du 11 septembre 2001, poursuivait le journal en citant des responsables américains et étrangers, ces centres clandestins de détention se trouvent dans huit pays, dont l'un au moins est situé en Europe de l'Est.

Toujours d'après le Washington Post, l'existence et l'emplacement de ces prisons n'étaient connus que par une poignée de responsables aux Etats-Unis et par le chef d'Etat et quelques responsables du renseignement des pays concernés.

Le journal précise qu'il ne cite pas les pays d'Europe de l'Est concernés à la demande des responsables américains. Ces derniers redoutent qu'une telle révélation expose ces pays à d'éventuelles représailles et nuise aux efforts des services secrets américains.

Les pays de l'Europe d'Est ont démenti l'existence de telles prisons sur leur territoire. "Je le répète, nous n'avons pas de bases de la CIA en Roumanie", a affirmé jeudi le Premier ministre Calin Popescu Tariceanu. Un proche du président polonais Aleksander Kwasniewski a pour sa part déclaré n'avoir "aucune information" sur l'installation de centres de détention américains en Pologne.

USA: L'honnêteté de Bush mise en doute par plus de 50  04/11/2005

Pour la première fois, plus de la moitié des Américains mettent en doute l'honnêteté personnelle de leur président George W. Bush. Son taux de popularité stagne à 39 %, le niveau le plus bas depuis sa première élection en novembre 2000.
Seuls 40 % des Américains estiment que M. Bush est honnête, selon un sondage réalisé pour la chaîne de télévision ABC et rendu public jeudi, un an après sa réélection. Ce chiffre passe sous la barre des 50% pour la première fois depuis le lancement de cette étude régulière. 58% des Américains estiment qu'il n'est pas honnête.

Parallèlement, 60 % des Américains déclarent désapprouver l'action globale du président. Sur l'économie, 36 % des personnes interrogées approuvent l'action menée par George W. Bush, contre 61 % qui la désapprouvent, selon le sondage. Le même pourcentage, 36 %, approuve la politique menée par les Etats-Unis en Irak, alors que 64% la désapprouvent.

La cote de confiance du président dégringole au sein de son propre parti, puisque un peu moins de la moitié des personnes interrogées se déclarant républicains (49 %) approuvent son action globale, contre 71 % au début de l'année.

Le président est notamment pénalisé par l'affaire Plame-Wilson avec l'inculpation de Lewis Libby, directeur de cabinet du vice-président américain Dick Cheney, et les soupçons qui pèsent sur son proche conseiller Karl Rove.

Le sondage, réalisé pour ABC avec l'institut TNS, a été réalisé du 30 octobre au 2 novembre, auprès de 1202 personnes choisies au hasard. Il comporte une marge d'erreur de trois points de pourcentage.



Au moins 150 voitures incendiées en Seine-Saint-Denis  04/11/2005

Au moins 150 véhicules ont été incendiés en Seine-Saint-Denis dans la nuit de jeudi à vendredi, une semaine après la mort de deux adolescents qui a déclenché les violences urbaines dans les banlieues défavorisées de la périphérie de Paris.
Au total, 1.300 policiers, gendarmes et CRS avaient été déployés sur le terrain pour cette huitième nuit consécutive de violences.

Le bilan des voitures incendiées a été fourni par la Direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis. D'autres chiffres non confirmés font état de 400 véhicules incendiés dans la région parisienne.

Un incendie a ravagé un entrepôt de moquettes de 15.000 m2 dans le secteur de Garonor, sur la commune d'Aulnay-sous-bois, ont rapporté les pompiers. On ignore l'origine du sinistre.

Des cars de CRS ont été la cible de tirs de pistolet à grenaille à Neuilly-sur-Marne.

A Trappes, dans les Yvelines, 23 bus d'une filiale de la RATP ont été incendiés. Le P-DG de la RATP, Anne-Marie Idrac, interrogée sur France Info, s'est dite "extrêmement choquée" par ces incidents.

Les services de la préfecture de Seine-Saint-Denis ont fait état d'"incidents sporadiques essentiellement dans le nord du département sans qu'aucune confrontation directe avec les forces de l'ordre ne soit constatée".

Les violences se sont ensuite propagées vers le sud et l'est du département, notamment au Blanc-Mesnil où un entrepôt a été incendié et à Rosny-sous-Bois où un bus a brûlé.

A Aulnay-sous-Bois, où s'était concentrée une grande partie des violences mercredi soir, une voiture en feu a été projetée contre la "maison des associations".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, 315 voitures avaient été incendiées dans la région parisienne, dont près de la moitié en Seine-Saint-Denis.

Jeudi, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a présidé trois réunions sur l'explosion de violences dans les banlieues et a déjeuné avec le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.

Devant les sénateurs, il a adopté un langage de fermeté.

"L'Etat républicain ne cédera pas. L'ordre et la justice dans notre pays auront le dernier mot", a-t-il dit.

Racisme: Deux attentats visent des Maghrébins en Corse  04/11/2005

Le premier a visé une boucherie orientale, dans le quartier du tribunal à Ajaccio, le second un appartement dans une résidence où réside une importante communauté nord-africaine. Il y a des dégâts mais aucun blessé.

Le pire a été évité cette nuit en Corse, mais il y a des dégâts. Un engin explosif dont seul le détonateur a sauté a endommagé dans la nuit de jeudi à vendredi à Ajaccio la porte de l'appartement d'une famille d'origine maghrébine ; une bombe a partiellement détruit par ailleurs une boucherie orientale. Vers 1H50, le détonateur d'un engin artisanal, une demi-bouteille d'un mélange nitrate-fioul, a explosé devant la porte de l'appartement d'une famille dans un immeuble qui concentre une forte proportion de familles issues de l'immigration, non loin du centre d'Ajaccio, a expliqué à l'AFP un haut responsable de la police. L'explosion du détonateur a produit un bruit sourd mais n'a pas fait exploser le mélange pour une raison encore inconnue. La porte a été légèrement noircie. Si elle avait explosé, la bombe aurait emporté la porte de l'appartement où dormait un couple et ses enfants adolescents. Vers 4H55, un autre engin a explosé, lui, devant le rideau de fer d'une boucherie orientale appartenant à un Egyptien, dans le centre ville, selon la même source.


Le rideau métallique a été arraché, des gravats ont été projetés un peu partout et une voiture, garée à proximité, a été endommagée. La boutique, située dans un quartier d'habitations, était vide au moment de l'explosion. Les policiers et artificiers ont noté que le ou les personnes qui ont posé la bombe avaient choisi celle des deux entrées du magasin devant laquelle n'étaient pas exposées les bouteilles de gaz que le commerçant vendait. Les deux attentats n'ont été ni signés, ni revendiqués. Les enquêtes ont été confiées par le parquet d'Ajaccio à la police judiciaire.



Ils ont été perpétrés alors que la Corse connaît un répit de près d'un an après une série d'attentats à caractère raciste commis en 2004 et visant la communauté maghrébine. Sept de ces attentats avaient été revendiqués par un groupuscule bastiais, Clandestini Corsi, dont les membres, extrêmement jeunes, ont été interpellés à partir de novembre 2004. Seize sont poursuivis dans ce dossier qui avait alimenté le débat sur une montée du racisme en Corse. Le 27 décembre 2004, une bouteille d'acide avait été jetée contre un foyer où résidaient une centaine de travailleurs immigrés à Ajaccio, sans provoquer de dégâts. Le 24 décembre, en plein après-midi, une charge explosive de 5 kg de nitrate-fioul, reliée à une mèche, avait été découverte devant un foyer Sonacotra de la banlieue d'Ajaccio. L'engin n'avait pas explosé.

L'envoyé de l'Onu au Liban encouragé par des propos du  03/11/2005

Le représentant spécial de l'Onu sur le dossier syro-libanais Terje Roed-Larsen s'est déclaré mercredi très encouragé des propos du chef du Hezbollah qui s'est montré disposé à ouvrir le dialogue avec le gouvernement libanais sur le désarmement des milices.
M. Roed Larsen s'exprimait devant la presse après avoir expliqué aux membres du Conseil de sécurité son récent rapport concernant la mise en oeuvre de la résolution 1559 sur le rétablissement de la souveraineté libanaise et le retrait des forces syriennes.

"Je suis très encouragé des commentaires de Sheikh Hassan Nasrallah qui acceptera d'ouvrir un dialogue" sur le statut des milices libanaises et sur leur armement, a-t-il dit.

"J'ai pensé que c'était des propos très encourageants et très productifs et j'espère qu'ils formeront le fondement d'un dialogue constructif avec le gouvernement libanais sur la mise en oeuvre des accords de Taef qui vont dans le même sens que la (résolution) 1559" a-t-il ajouté.

Les accords de Taef, qui portent le nom de la ville saoudienne où ils avaient été signés en 1989, avaient ouvert la voie à la fin d'une guerre civile de quinze ans au Liban mais aussi au maintien de la présence de troupes syriennes au Liban, qui avaient été déployées dans ce pays au plus fort du conflit en 1976.

Des membres du Conseil de sécurité ont indiqué qu'ils n'avaient actuellement aucun plan pour un nouveau projet de résolution susceptible d'augmenter la pression sur la Syrie, pour qu'elle respecte pleinement toutes les dispositions de la résolution 1559.

Lundi le Conseil avait adopté à l'unanimité une résolution avertissant les dirigeants de Damas qu'ils auraient à coopérer totalement avec l'enquête menée par Detlev Mehlis sur le meurtre de l'ancien Premier mionistre libanais Rafic Hariri, sous peine de mesures de rétorsion internationales.

"Ce qui est remarquable avec la résolution 1559 est que plusieurs de ses dispositions ont été rapidement mises en oeuvre" a déclaré Roed-Larsen en citant le retrait militaire syrien du Liban, le déroulement d'élections crédibles au Liban et le retrait de responsables connus des services de renseignement syriens.

Il a ajouté que son équipe se concentrait maintenant sur les autres aspects de la résolution dont la nécessité de voir le gouvernement libanais rétablir son autorité sur tout le pays et sur la question du désarmement du Hezbollah et des milices palestiniennes.

"Nous encourageons le gouvernement libanais à engager le dialogue avec le Hezbollah, ce qui a été fait de manière informelle, et à établir des mécanismes avec les différents groupes palestiniens pour résoudre le problème de leur désarmement et de leur dissolution" a-t-il ajouté."

Nicolas Sarkozy en banlieue lors d'une septième nuit de  03/11/2005

Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu dans la nuit de mercredi à jeudi en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, touchée par une septième nuit de violences. Il a tenu une "réunion de travail" avec des policiers.
Pendant près d'une heure, le ministre a "fait le point" sur les événements de la nuit avec les autorités locales, a constaté un journaliste de l'AFP. Il était accompagné du directeur général de la police nationale Michel Gaudin.

Des violences ont à nouveau éclaté mercredi soir dans neuf communes de Seine-Saint-Denis. Des affrontements ont opposé des bandes de jeunes aux forces de l'ordre.

Une quarantaine de véhicules ont été incendiés et un poste de police a été attaqué, selon les autorités. Par ailleurs, un garage et une salle de gymnastique ont pris feu et un centre commercial a été partiellement vandalisé. Des centaines de policiers ont été placés en état d'alerte.

Les violences dans la banlieue parisienne ont éclaté après la mort, jeudi dernier, de deux jeunes de 17 et 15 ans dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois. Ils s'y étaient réfugiés en croyant être poursuivis par la police, à tort, selon les autorités.

Le président Jacques Chirac est intervenu mercredi pour réclamer solennellement l'apaisement des "esprits" face à la propagation des violences urbaines.

Des peines de un et trois mois de prison ferme ont été prononcées mercredi soir à Bobigny contre deux des six jeunes adultes qui comparaissaient pour des violences urbaines commises lundi soir à Clichy-sous-Bois.

P-O:Un enfant palestinien de 12 ans tué par des soldats  03/11/2005

Un enfant palestinien de 12 ans a été tué jeudi par des tirs de soldats israéliens à Jénine dans le nord de la Cisjordanie, a-t-on annoncé de sources médicales palestiniennes.
Ahmad el-Khatib a été mortellement atteint à la tête. Il faisait partie d'un groupe de jeunes Palestiniens qui lançaient des pierres vers des soldats en opération à Jénine, a-t-on ajouté.

Faisant entendre sa différence, Azouz Begag a suscité l'ire des sarkozystes  02/11/2005

Ministre hors norme grandi dans un bidonville, Azouz Begag, resté jusqu'ici dans l'ombre, a fait entendre sa différence dans le dossier sensible des banlieues, avec des critiques contre la "sémantique" du ministre de l'Intérieur qui ont suscité mardi la colère des sarkozystes.L'événement Mardi, ceux-ci ont pris fait et cause pour leur ministre préféré, allant jusqu'à demander la démission d'Azouz Begag. Dominique de Villepin a souhaité clore la polémique, d'abord en accueillant aux côtés de Nicolas Sarkozy les familles des jeunes électrocutés puis en recevant M. Begag. Sociologue d'origine algérienne, promu en juin par Dominique de Villepin ministre délégué à la Promotion de l'égalité des Chances, ce dernier a, à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la crise des banlieues, déploré le vocabulaire de Nicolas Sarkozy. Dimanche, il regrettait de "dire aux jeunes qu'ils sont des racailles", mot "utilisé par le ministre de l'Intérieur lorsqu'il s'était rendu dans le Val-d'Oise. Azouz Begag est revenu à la charge mardi, invitant à "toujours choisir ses mots" quand on parle avec les pauvres, dénonçant une "sémantique guerrière, imprécise" de Nicolas Sarkozy ("racaille", "nettoyer au Kärcher"...). "Il faut cesser d'aller avec caméras et journalistes dans ces zones de pauvreté et de susceptibilité", a-t-il demandé. De plus, il a déploré ne jamais avoir été "contacté" par Nicolas Sarkozy pour des déplacements en banlieue. "J'en suis surpris, alors que je suis l'un des rares au gouvernement à être légitimé par 25 ans d'expérience et de travail sur ces quartiers". Des propos qui ne pouvaient manquer de susciter la fureur des amis du ministre de l'Intérieur. Begag "a perdu une bonne occasion de se taire", selon Thierry Mariani (UMP, Vaucluse). "Il a manqué à la nécessaire solidarité gouvernementale", a dénoncé Alain Marleix (UMP, Cantal), réclamant carrément la démission du ministre délégué.

Le nombre d'enfants maltraités ou menacés en hausse en  02/11/2005

Quelque 95.000 enfants ont été maltraités ou menacés en 2004 dans leur sécurité, leur moralité, leur santé et leur éducation, un chiffre en hausse annuelle de 7% sur fond de "fragilisation des familles", selon les chiffres des départements connus mercredi.

"En 2004, 95.000 enfants ont fait l'objet d'un signalement par les conseils généraux, ce qui représente une augmentation de 6.000 enfants par rapport à 2003, soit une évolution de 7%" par rapport à 2003, selon une enquête de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) auprès des départements, responsables de la protection de l'enfance.

Entre 2003 et 2004, le nombre d'enfants maltraités - "victimes d'abus sexuels, de violences physiques ou psychologiques, de négligences lourdes" - est passé de 18.000 à 19.000, détaille l'ODAS.

Dans le détail, 6.600 enfants ont subi des violences physiques (contre 5.800 en 2003), 5.500 des violences sexuelles, 4.400 ont été victimes de négligences lourdes, et 2.500 de violences psychologiques.

"Selon les départements, cette évolution traduirait une progression de la violence dans les relations sociales", estime l'ODAS, qui ajoute que "les enfants accueillis" dans les foyers "seraient de plus en plus violents".

L'augmentation du nombre d'enfants en danger est plus forte (+5.000, 76.000 au total): "L'enfant n'est pas maltraité mais vit dans un contexte familial particulièrement dégradé qui menace son développement sur le plan éducatif et/ou matériel", selon la définition de l'ODAS.

Les "carences éducatives" des parents sont une fois sur deux à l'origine des menaces qui pèsent sur le bien-être des mineurs, alors "confrontés à des problèmes de scolarisation et de socialisation".

Viennent ensuite les conflits de couple et séparation (30% des enfants menacés), les problèmes psycho-pathologiques des parents ou leur dépendance à l'alcool ou la drogue.

Le chômage et les difficultés financières ne sont mentionnés que dans 13% des cas, un peu plus souvent que le cadre de vie et l'habitat (8%), et l'errance et la marginalité (4%).

Fin du ramadan jeudi pour les musulmans de France, annonce le CFCM  01/11/2005

Le ramadan se terminera jeudi lors d'une prière solennelle de l'Aïd El Fitr à la grande mosquée de Paris à 09HOO (08h00 GMT), pour les musulmans de France, a annoncé mardi soir Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris et président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).

"Le CFCM, réuni mardi 1er novembre 2005, nuit du doute, à la mosquée de Paris, déclare aux musulmans de France que la fête de l'Aïd El Fitr est fixée au 3 novembre. La prière solennelle de l'Aïd El Fitr sera célébrée à partir de 9h00 à la grande mosquée de Paris", a également annoncé le CFCM dans un communiqué.

Le Ramadan, qui commémore la révélation du Coran, est l'un des cinq piliers de la religion musulmane, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage. Du lever au coucher du soleil, le musulman pratiquant doit s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des relations sexuelles. Il doit se purifier, contenir ses passions et ses désirs et éviter tout ce qui peut blesser son prochain.

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