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Banlieues: la cote de popularité de Nicolas Sarkozy en hausse  16/11/2005

La popularité de Nicolas Sarkozy fait un bond de onze points, pour s'établir à 63% d'opinions favorables en novembre, dans un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire Le Point réalisé pendant la crise des banlieues.

Le ministre de l'Intérieur n'est pas le seul à bénéficier du souhait des Français d'un retour à l'ordre.

La cote de popularité de Jacques Chirac progresse de six points par rapport à octobre pour atteindre 39% d'opinions favorables, contre 58% d'opinions défavorables (62% en octobre).

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, voit sa cote progresser de sept points, passant de 43% d'opinions positives en octobre à 50% en novembre. Les mécontents baissent de 49% à 44%.

Interrogés directement sur la gestion de la crise des banlieues par les autorités, les sondés accordent majoritairement leur confiance à Nicolas Sarkozy.

Ils sont 41% à approuver l'action du chef de l'Etat dans cette crise, contre 54% qui la désapprouvent. Ils sont 62% à approuver l'action du Premier ministre, contre 32% qui la désapprouvent.

Mais ils sont 68% à approuver l'action du ministre de l'Intérieur, contre 30% qui la désapprouvent.

"Les progressions les plus nettes, on les observe dans les catégories populaires et dans les classes moyennes", a fait remarquer Pierre Giacometti, directeur général de l'Ipsos.

"C'est intéressant au regard de ce que l'on sait de l'interrogation de ces catégories de population qui sont concernées par ces problèmes de vie quotidienne dans les banlieues", a-t-il ajouté sur l'antenne de LCI.

Les sondés sont 39% à avoir confiance en Jacques Chirac pour apporter des solutions durables à la situation des banlieues défavorisées, contre 59% qui ne lui font pas confiance.

Ils sont 58% à avoir confiance en Dominique de Villepin, contre 40% qui ne lui font pas confiance, et 64% à faire confiance à Nicolas Sarkozy, contre 35% qui ne lui font pas confiance.

Les personnes interrogées sont 63% à approuver la décision du ministre de l'Intérieur d'expulser des étrangers arrêtés lors des violences urbaines, contre 32% qui la désapprouvent.


Le sondage porte aussi sur le "potentiel électoral présidentiel" des responsables politiques.

Là aussi, Nicolas Sarkozy enregistre une forte progression, de dix points en un mois. Dix-neuf pour cent des sondés seraient certains de voter pour lui au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 et pour 42% il serait possible de voter pour lui, soit un potentiel de 61%.

Dominique de Villepin se classe en deuxième position, en hausse de deux points par rapport à octobre. Cinq pour cent des sondés seraient certains de voter pour lui et pour 48% il serait possible de voter pour le Premier ministre au premier tour de l'élection présidentielle, soit un potentiel de 53%.

Le socialiste Bernard Kouchner est troisième, avec un potentiel de 46% (en recul de six points).

Une étude détaillée des résultats révèle que Nicolas Sarkozy bénéficie d'un soutien quasi total chez les sympathisants de l'UMP, le parti qu'il préside, mais aussi chez les sympathisants du Front national d'extrême droite et de l'UDF.

Le ministre de l'Intérieur a un potentiel électoral présidentiel de 84,5% chez les sympathisants du FN et du MNR. Ce potentiel d'extrême droite n'est que de 28,1% pour Jacques Chirac et de 51,5% pour Dominique de Villepin.

"La popularité de Nicolas Sarkozy ne progresse pas à droite, elle a atteint un tel niveau d'intensité qu'aujourd'hui les marges de progression sont faibles", a estimé Pierre Giacometti.

Il a en revanche souligné son "niveau record de popularité dans l'électorat du Front national (...), à peine un peu moins que le score enregistré dans l'électorat de l'UMP."

En outre, pour le directeur d'Ipsos, "compte tenu de climat ambiant très hostile à Nicolas Sarkozy à gauche", on note une hausse de 13 points dans l'électorat socialiste.

"Aujourd'hui, près d'un électeur socialiste sur deux a une bonne opinion du ministre de l'Intérieur. On est évidemment assez loin, là, du discours général des principaux leaders socialistes à l'égard du ministre de l'Intérieur."

Cette enquête a été réalisée le 12 novembre par téléphone auprès de 958 personnes.