|
|||||||||
Inquiétudes de responsables du CFCM après la crise des banlieues 17/11/2005
Des responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont fait part jeudi de leur inquiétude pour les musulmans de France après les récentes violences dans les banlieues.
"Ce qui s'est passé n'avait rien à voir avec l'islam", a insisté devant des journalistes le président du CFCM Dalil Boubakeur, également recteur de la grande mosquée de Paris. "Les musulmans de France ne veulent pas être des boucs émissaires dans les pannes de l'intégration", a-t-il ajouté. Il a également dénoncé "les clichés sur l'islam et l'ignorance crasse qui entoure sa pratique", critiquant la mise en cause par certains de la polygamie, "qui fait partie des éléments de la charia que nous rejetons: avant la charia il y a la loi". M. Boubakeur qui s'exprimait aux côtés du recteur de la grande mosquée de Lyon Kamel Kabtane et du président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) Mohamed Bechari (que la justice a confirmé le 9 novembre dans ses fonctions), a dénoncé les tentatives d'utiliser l'influence des responsables musulmans. "Nous sommes très inquiets aujourd'hui en tant que communauté musulmane car il y a une montée aiguë de l'islamophobie dans le silence total des partis", a déclaré M. Bechari. "A aucun moment on n'aurait dû engager la religion dans ce débat", a renchéri M. Kabtane dont la mosquée a été la cible d'un cocktail Molotov et qui s'est associé à la plainte déposée par le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) contre le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers. L'affaire sera plaidée le 19 janvier à Bobigny (Seine-Sainte-Denis), selon l'avocat du Mrap. Parallèlement, M. Boubakeur a implicitement critiqué la publication d'une fatwa (avis religieux) appelant les jeunes au calme par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, également membre du CFCM). "On ne peut servir de pompiers là où il y a des incendies sociaux, ce n'est pas à nous d'intervenir dès qu'un monsieur s'appelle Mohamed", a dit M. Boubakeur. "Le CFCM traverse vraiment une période de turbulences", a ajouté M. Boubakeur, dénonçant une "atmosphère de campagne" avant les échéances électorales et souhaitant une mise en place rapide de la Fondation pour les oeuvres de l'islam lancée en mars par les grandes fédérations de mosquées, qui doivent se réunir à ce propos le 23 novembre. |
Points de vue - Conseil français du culte musulman (CFCM)
Face aux massacres à Gaza, des attitudes qui révèlent une trahison des valeurs universelles et des principes républicains
|
||||||||
copyright © 2002-2024 Saphirnews.com - ISSN 2497-3432 - tous droits de reproduction et représentation réservés et strictement limités - Déclaration Cnil n° 1139566
|