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Le Secrétaire général de l’OCI dénonce la récurrence de la publication de caricatures blasphématoires et offensantes pour le Prophète Mohamed  19/01/2006

Le Secrétaire général de l'Organisation la Conférence islamique (OCI), le Prof. Ekmeleddin Ihsanoglu, a dénoncé et énergiquement désapprouvé la récurrence de la publication de caricatures blasphématoires et insultantes pour le Prophète Mohamed dans le journal norvégien « Magazinet », et qui avaient déjà été publiées antérieurement par le « Danish Daily Jyllands Posten ».
Le Secrétaire général pense que ces actes islamophobes et malavisés, qui heurtent profondément les sentiments du cinquième de la population du globe, vont au-delà de la Liberté d'expression ou de presse et violent les principes, Les valeurs et l'éthique internationale mentionnés dans les différents instruments et déclarations des Nations Unies. Fort malencontreusement, les actes sacrilèges visant les symboles sacrés de l'islam sapent les multiples efforts et initiatives visant à créer un climat propice au dialogue des civilisations, des cultures et des religions, au nombre desquels on peut citer l'initiative de L'OCI, ultérieurement adoptée par les Nations Unies, du « Dialogue des Civilisations ».
Le Secrétaire général de l'OCI saisit cette opportunité pour appeler instamment à un examen sérieux de cette affaire, d'une manière loyale et avec un esprit ouvert, avant de prendre une quelconque mesure, de faire des déclarations ou d'émettre des jugements intempestifs, sachant que le Secrétaire général avait relevé que, dans le contexte des débats tournant autour de cette question, des démarches maladroites avaient été entreprises, sans même être pleinement informés de la gravité, du contenu et de la nature des caricatures incriminées.
Le Secrétaire général avait déjà remarqué à maintes occasions que l'islamophobie et les pratiques islamophobes consistant à stéréotyper, à mépriser les croyances d'autrui et à se livrer à des représentations offensantes par le truchement des mass médias, ne contribuent en aucune façon à promouvoir l'entente entre les civilisations, les cultures et les religions, mais ne font au contraire qu'alimenter le fonds de commerce des extrémistes et provoquer des réactions violentes au risque de s'aliéner les masses.
Le bon sens voudrait que les actes d'islamophobie, qui sont également contraires aux valeurs communes internationalement promues, ne soient pas tolérées au nom de la soi disant liberté d'expression ou de la liberté de presse. Le principe de Liberté d'expression ne peut promu en caricaturant de façon injurieuse et en foulant aux pieds Les convictions religieuses de millions d'individus.
Le monde musulman espère que la conscience de l'Occident civilisé L'incitera à se doter des mécanismes appropriés afin de mettre un terme à ces agissements infructueux et gratuits. Le présent appel ne doit pas être déformé ou présenté à tort comme étant contraire aux principes démocratiques invoqués dans le cas d'espèce. C'est également l'ambition du monde musulman de voir les plus hautes autorités religieuses du monde judéo-chrétien, qui ont jusque là participé activement au dialogue interreligieux se montrer mieux disposées en adoptant des positions sans équivoque à ce sujet.
Le problème de l'islamophobie et la nécessité d'arrêter une stratégie islamique commune pour combattre la montée grandissante de l'islamophobie, occupent une place prééminente dans le Programme d'Action Décennal de l'OCI adopté à la 3 session du Sommet islamique extraordinaire. Dans le cadre des démarches engagées pour mettre en oeuvre le Programme d'Action de l'OCI, cette affaire, y compris les récents développements survenus en Europe, avait figuré au menu d'une réunion consultative organisée à Riyad le 17 janvier 2006 au niveau des Ambassadeurs et qui avait regroupé les membres des Troïkas du Sommet et de la Ministérielle, en plus des représentants du pays hôte (Royaume d'Arabie Saoudite) et du Secrétariat général de L'OCI. Cette réunion s'était félicitée des activités du Secrétariat général visant à suivre de près et à contrecarrer les actes d'islamophobie. Il avait été également décidé que le dossier continuerait à être suivi de près et qu'il figurerait à l'ordre du jour des réunions de l'OCI à brève échéance.