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Le directeur d'Al-Jazira demande de rencontrer d'urgence Tony Blair 24/11/2005
Le directeur d'Al-Jazira a demandé jeudi de rencontrer d'urgence le Premier ministre britannique Tony Blair, lors d'un sit-in de protestation d'employés de la chaîne à Doha contre des informations parues à Londres et prêtant à Washington un projet d'attaque en 2004 contre cette télévision.
"Nous avons demandé de rencontrer d'urgence le Premier ministre britannique et les chefs de rédaction de journaux et d'autres médias à Londres", a annoncé Wadhah Khanfar depuis la capitale britannique où il se trouvait, à l'adresse de dizaines d'employés d'Al-Jazira rassemblés devant le siège de leur chaîne. "Nous avons adopté un plan d'actions que nous avons commencé à appliquer immédiatement", a-t-il ajouté, déclarant la semaine prochaine "semaine d'Al-Jazira et de la liberté d'expression". "Nous ne nous tairons que lorsque nous serons parvenus à la vérité, que nous rendrons publique", a encore dit le directeur d'Al-Jazira dont la chaîne a été vivement critiquée par Washington pour sa couverture de la guerre en Irak. Dans son édition de mardi, le Daily Mirror britannique avait fait état d'une conversation entre le Premier ministre britannique Tony Blair et le président américain George W. Bush qui aurait exprimé le souhait d'attaquer le siège d'Al-Jazira au Qatar. M. Blair s'y serait opposé. Les protestaires à Doha en ont appelé au secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour "aider à dévoiler la vérité sur ce qui a été rapporté par Daily Mirror". Dans un message adressé à M. Annan, ils lui demandent d'intervenir pour "amener l'administration américaine et le gouvernement britannique à expliquer leur attitude dans cette affaire". "Le martyre des collègues Tarek Ayyoub et Rachid Wali", respectivement journaliste et caméraman d'Al-Jazira tués en 2003 en Irak, et la prise pour cibles de journalistes d'Al-Jazira sont des actes délibérés", accusent les protestataires dans leur message au secrétaire général de l'Onu. Durant leur sit-in d'une demi-heure, organisé en même temps que des actions similaires d'employés d'Al-Jazira dans plusieurs capitales du monde, les manifestants ont arboré plusieurs banderoles mettant en relief les sacrifices faits par leur chaîne dans sa quête de l'information. "Cachez-vous la vérité ?", lit-on sur une énorme banderole déployée à l'entrée d'Al-Jazira et qui semble s'adresser aux autorités américaines et britanniques. "Après avoir ordonné aux journaux britanniques de ne plus publier d'informations sur l'affaire, j'ai tendance à croire que ce qui a été publié par Daily Mirror est exact", a déclaré à l'AFP un des journalistes et présentateurs vedettes d'Al-Jazira, le Tunisien Mohammad Krichène. "D'ailleurs, plusieurs comportements de Bush sont étranges et incompréhensibles", a-t-il ajouté. Si le projet d'attaque contre Al-Jazira se confirme, "il reflètera un mode de pensée sauvage", a lancé son collègue, l'Egyptien Ahmed Mansour. La presse britannique s'est vue prier par le gouvernement de ne publier aucune information sur l'affaire. Le Daily Mirror a affirmé dans son édition mercredi que le conseiller du gouvernement pour la Justice, Lord Goldsmith, l'a menacé de poursuites s'il publiait la moindre nouvelle information à ce sujet. La Maison Blanche a démenti cette information qualifiant l'article du quotidien britannique de "farfelu" et d'"inconcevable". |
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