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Les imams marocains de plus en plus impliqués dans la lutte contre le sida 01/12/2005
Les imams des mosquées au Maroc sont de plus en plus impliqués dans les programmes de lutte contre le sida qui a enregistré en 2004 une progression de 270 nouveaux malades.
"Nous abordons la prévention contre le sida dans nos prêches et recevons de temps en temps des circulaires du ministère des Affaires islamiques nous incitant à sensibiliser les fidèles", dit à l'AFP Assi Mbarek, imam de la mosquée Ohod au quartier populaire Yacoub El Mansour de Rabat. "C'est devenu une nécessité, surtout pour les jeunes qui sont les plus exposés", ajoute cet imam en soulignant toutefois que "les prêches ne peuvent toutefois pas aborder ce sujet dans les détails mais doivent insister sur la foi, la morale islamique et la prévention contre les pratiques qui conduisent à la maladie". "Le sida n'est plus l'affaire du seul médecin, plusieurs opérateurs dont les imams des mosquées peuvent contribuer à la lutte contre la maladie", estime de son côté Mohamed Belkébir, un responsable de la Ligue marocaine de lutte contre les MST (maladies sexuellement transmissibles). "Formation et implication des imams, est le nom d'un programme que nous préparons avec les ministères de la Santé et des Affaires islamiques et le Fonds mondial de lutte contre le sida le paludisme et la tuberculose", poursuit-il. L'objectif, selon lui, est d'"initier un premier groupe d'imams qui devraient par la suite en former d'autres". Contacté par l'AFP, Abdelhaï Ammor, membre du Conseil des oulémas de Fès (centre), souligne les difficultés qu'il y a à aborder la lutte contre le sida de manière "inappropriée". "A mon avis, il faudrait traiter le sujet de manière indirecte, car à la mosquée, certains exposés détaillés et techniques, avec vidéo et autres supports, pourraient heurter la sensibilité des fidèles", suggère M. Ammor qui souligne "la nécessité d'adapter les prêches à la population locale". "Les oulémas et les imams ont accès à la population et sont très écoutés", reconnaît pour sa part le professeur Kamal Alami, responsable du programme de l'Onu (Onusida) pour le Maroc. "Nous souhaitons qu'ils transmettent des messages de prévention et oeuvrent à l'amélioration de la prise en charge des malades, conformément aux valeurs de solidarité prônées par l'islam", avance-t-il. "Des expériences en Ouganda et en Mauritanie ont montré l'importance de l'implication des imams dans la lutte contre la maladie", explique-t-il. |
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