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Mouvement de solidarité avec des opposants tunisiens en grève de la faim  16/11/2005

Quelque 20 responsables d'ONG, de partis politiques et de syndicats marocains observaient mercredi à Rabat une grève de la faim de 24 heures en solidarité avec sept opposants tunisiens, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Les sept opposants tunisiens, en grève de la faim depuis le 18 octobre, comptent parmi eux le porte-parole du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT, interdit), Hamma Hammami, le président du syndicat des journalistes (non agréé), Lotfi Hajji, et le président de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP, non reconnue), Mohamed Nouri.

"La grève des démocrates tunisiens a dévoilé la situation des droits de l'Homme en Tunisie même pour ceux qui ne voulaient pas la voir", a déclaré le président de la "Coordination marocaine de soutien aux démocrates tunisiens (Comasodet)", Mohamed El Aouni, lors d'un meeting mercredi soir à Rabat.

Il a exhorté les grévistes tunisiens à "cesser leur mouvement dès la clôture du sommet sur la société de l'information (SMSI)", ouvert mercredi à Tunis.

Parmi les grévistes marocains figurent Younès Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine, Abdelhamid Amine, président de l'Association marocaine des droits humains, Nabila Mounib au nom du Parti socialiste unifié (PSU) et Khadija Ghamiri, de l'Union marocaine du travail (UMT).

Les participants au meeting ont annoncé qu'ils devaient envoyer jeudi une lettre au secrétaire général de l'Onu Kofi Annan. "Nous vous exhortons à intervenir auprès du président tunisien pour trouver une issue à la situation des démocrates tunisiens en grève de la faim", souligne la lettre à Kofi Annan.

"Nous constatons l'absence en Tunisie de la liberté d'opinion et d'expression qui est la base même de la circulation des informations et de la connaissance", ajoute la lettre en allusion à la tenue à Tunis du SMSI sous l'égide de l'Onu.