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Une femme meurt tous les quatre jours des suites de violences conjugales en France 23/11/2005
En France métropolitaine, une femme meurt en moyenne tous les quatre jours des suites de violences au sein du couple, contre un homme tous les seize jours, selon le premier recensement national réalisé sur la base de données collectées en 2003 et 2004.
La ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité Catherine Vautrin a présenté mercredi ce "recensement national des morts violentes survenues au sein du couple" à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, organisée vendredi. La première chose à faire quand une femme est victime de violences, "c'est d'en parler", a souligné Mme Vautrin sur France-2. "Il est indispensable que nous puissions intensifier la communication" pour que les femmes puissent se livrer". Pour elle, la "première paire de claques doit générer une réaction". De façon globale, 135 personnes sont décédées des suites de violences dites conjugales en 2003 et 76 en 2004. Au vu des données rassemblées auprès des services de police et de gendarmerie -qui ne prennent pas en compte les disparitions, les faits non élucidés et les cas de suicide de femmes subissant des violences graves et répétées-, les violences subies par les femmes représentent un facteur déterminant de leur décès comme de leur acte homicide: la moitié des femmes décédées subissait déjà des violences, contre un homme sur cinq et une femme sur deux, auteur d'un homicide, était victime de violences contre un homme sur quinze. Mme Vautrin a fait le point en conseil des ministres sur l'application du plan d'action global contre les violences faites aux femmes ("10 mesures pour l'autonomie des femmes"), lancé en novembre 2004 par le gouvernement, et annoncé quatre axes d'action pour l'avenir. En premier lieu, un projet de loi va être présenté pour renforcer les sanctions contre les auteurs de violences conjugales afin d'assurer une meilleure protection des victimes. Ce texte étendra la circonstance aggravante liée à la qualité de conjoint de la victime aux anciens conjoints, concubins et pacsés et aux cas de meurtres, de viols ou d'agressions sexuelles. "Dans 31% des cas, les drames conjugaux se passent au moment de la séparation", a observé Mme Vautrin. "C'est là où il faut agir". Un accueil à titre onéreux des femmes victimes de violences conjugales dans des familles va par ailleurs être expérimenté dès janvier en Ardèche et à la Réunion, pour élargir l'éventail des dispositifs d'hébergement. Cette mesure pourra ensuite être étendue. Face à la peur, il s'agit de mettre les femmes "en sécurité", a expliqué la ministre. Autre axe d'action: la coordination des professionnels de santé concernés va être renforcée par la création dès janvier de réseaux d'accueil dans trois hôpitaux, à titre expérimental. Enfin, une brochure sera diffusée à l'ensemble des professionnels concernés pour les aider dans l'accompagnement des femmes victimes de violences. Selon le ministère, un groupe de travail sur la prise en charge des hommes violents doit rendre un rapport sur le sujet en juin prochain. Objectif: présenter des propositions concrètes pour une obligation de soins. Quand la femme "va aller au commissariat pour se plaindre, il faut qu'elle sache que, de l'autre côté, l'auteur de violences devra se faire soigner", a souligné Catherine Vautrin. |
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