General Motors : un (ex-)leader mondial
C’est en 1908 que General Motors (GM) voit le jour dans l’État du Michigan. Fondé par William Durant, petit-fils du gouverneur du Michigan Henry H. Crapo, GM ne tarde pas à prospérer et parvient très rapidement, au début du XXe siècle, à racheter plusieurs concurrents aux noms prestigieux tels que Pontiac ou encore Cadillac.
Au coude à coude avec Ford – et sa Ford T – jusqu’à la fin des années 1920, GM vendra, à partir de 1917, plus de 100 000 véhicules par an sous la marque Chevrolet. Le constructeur s’affirme ainsi comme l’un des grands leaders du marché automobile américain aux côtés de Ford et de Chrysler.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, GM participe, à l’instar de dizaines d’autres industriels américains, à l’effort de guerre et adapte de ce fait ses chaînes de production à la fabrication de masse d’équipement militaire et à d’armement.[
Au coude à coude avec Ford – et sa Ford T – jusqu’à la fin des années 1920, GM vendra, à partir de 1917, plus de 100 000 véhicules par an sous la marque Chevrolet. Le constructeur s’affirme ainsi comme l’un des grands leaders du marché automobile américain aux côtés de Ford et de Chrysler.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, GM participe, à l’instar de dizaines d’autres industriels américains, à l’effort de guerre et adapte de ce fait ses chaînes de production à la fabrication de masse d’équipement militaire et à d’armement.[
La taille ne fait pas tout
Fiat, Saab, Subaru, Opel et Suzuki – pour ne citer que les plus célèbres – sont des marques qui toutes ont, un jour ou l’autre, appartenu, soit en partie, soit entièrement, à GM. Le constructeur américain a vu sortir de ses seules usines 15 % du parc automobile mondial, il a détenu, par le passé, jusqu’à 50 % de parts sur le marché automobile américain (seulement 20 % aujourd’hui). GM est par ailleurs l’employeur de plus de 200 000 salariés à travers le monde.
Malgré sa grandeur et son prestige, le géant GM s’enlise dans les difficultés financières et finit par sombrer dans la faillite.
Malgré sa grandeur et son prestige, le géant GM s’enlise dans les difficultés financières et finit par sombrer dans la faillite.
La Pontiac Trans Am est l'un des modèles qui a contribué à la légende General Motors.
Une offre éparpillée, des moteurs trop gourmands
Les raisons de la chute de GM sont nombreuses, au même titre que les multiples modèles de la dizaine de marques détenues par le géant américain.
En effet, avec une offre éparpillée GM n’a pas eu la possibilité de voir émerger un produit star, comme chez son concurrent japonais Toyota. Outre-Atlantique, Toyota a véritablement fait fureur avec son modèle Prius et ses motorisations aux technologies hybrides, plus écologiques, et donc plus économiques (17 % de parts de marché).
Une offre trop variée, additionnée au manque d’innovations sur le plan écologique – dû, notamment, à la conservation de moteurs à essence extrêmement gourmands –, a contribué à porter la dette de GM à plus de plus de 170 milliards de dollars américains au cours des dix dernières années.
En effet, avec une offre éparpillée GM n’a pas eu la possibilité de voir émerger un produit star, comme chez son concurrent japonais Toyota. Outre-Atlantique, Toyota a véritablement fait fureur avec son modèle Prius et ses motorisations aux technologies hybrides, plus écologiques, et donc plus économiques (17 % de parts de marché).
Une offre trop variée, additionnée au manque d’innovations sur le plan écologique – dû, notamment, à la conservation de moteurs à essence extrêmement gourmands –, a contribué à porter la dette de GM à plus de plus de 170 milliards de dollars américains au cours des dix dernières années.
Aux grands maux les grands remèdes
Devant la menace que représente la disparition de GM pour des millions d’emplois directs et indirects aux États-Unis, au Canada et dans le reste du monde, l’administration Obama a décrété que l’État américain prendra part au capital de General Motors à hauteur de 60 %.
Ce qui signifie, de fait, que le géant américain de l’industrie automobile devient une société nationale. Une révolution au pays de l'oncle Sam... Les 40 % restants iront au gouvernement canadien, à la caisse de santé de l’UAW (syndicat des travailleurs américains du secteur de l’automobile) et, enfin, aux créanciers du constructeur endetté.
La nationalisation va à l’encontre des principes mêmes sur lesquels s'est construite l’Amérique de la consommation et des marchés libres. Or, dans le cas de GM, force est de constater que la survie d’un pan entier de l’économie américaine passe par l’application de mesures manifestement socialistes, au cœur d’un État aux aspirations libérales profondément ancrées dans la grande Histoire des États-Unis d’Amérique.
Pour se donner les moyens de devenir de nouveau rentable, GM doit se séparer de plusieurs de ses marques pour ne plus se concentrer que sur quatre d’entre elles : Chevrolet, Buick, GMC et enfin Cadillac.
Ce qui signifie, de fait, que le géant américain de l’industrie automobile devient une société nationale. Une révolution au pays de l'oncle Sam... Les 40 % restants iront au gouvernement canadien, à la caisse de santé de l’UAW (syndicat des travailleurs américains du secteur de l’automobile) et, enfin, aux créanciers du constructeur endetté.
La nationalisation va à l’encontre des principes mêmes sur lesquels s'est construite l’Amérique de la consommation et des marchés libres. Or, dans le cas de GM, force est de constater que la survie d’un pan entier de l’économie américaine passe par l’application de mesures manifestement socialistes, au cœur d’un État aux aspirations libérales profondément ancrées dans la grande Histoire des États-Unis d’Amérique.
Pour se donner les moyens de devenir de nouveau rentable, GM doit se séparer de plusieurs de ses marques pour ne plus se concentrer que sur quatre d’entre elles : Chevrolet, Buick, GMC et enfin Cadillac.