Vue sur Le Caire
L’une des plus importantes foires internationales du livre se tient en ce moment dans la capitale Egyptienne. Le Caire accueille, jusqu’au 5 février, 27 Etats dont 16 pays arabes pour la 41ème édition de ce salon. Le ministre de la culture, Farouk Hosni, a inauguré l’évènement, mercredi 21 janvier, en présence de l’ambassadeur de Grande-Bretagne. Après l’Allemagne, l’Italie et les Émirats, l’Angleterre est l’invité d’honneur cette année. Un choix justifié par le fait que ce pays « représente l’une des cultures les plus enracinées dans le domaine de la littérature et de l’art » selon l’Organisme général de l’information, ministère égyptien de la culture. Dans le cadre de cette invitation, la délégation britannique devrait être composée «des plus importants écrivains et poètes », sans plus de précisions.
Cette Foire du livre est «un évènement très attendu d’une année à l’autre par la population» souligne-t-on à l’ambassade d’Egypte en France. Les trois premiers jours sont réservés aux professionnels avant l’ouverture au public le 23 janvier. Selon l’ambassade, « tous les domaines éditoriaux y sont représentés » : information, sciences, littératures, mais également religieux. La part des livres islamiques a augmenté dès les années 80, remarquait Franck Merimier, chercheur au CNRS, dans une étude consacrée à l’édition arabe au Moyen-Orient (1). Selon lui, en Egypte « les tirages des œuvres littéraires contemporaines ont baissé passant d’une moyenne de 5000/3000 à 2000/1000 exemplaires alors que ceux des ouvrages du patrimoine islamique ou les ouvrages de vulgarisation religieuse se sont accrus ».
L’année dernière, la saisie de plusieurs livres avait émaillé l’évènement. Les ouvrages de l’auteur marocain, Mohammed Choukri, du saoudien Ibrahim Badi, notamment ou de l’écrivain franco-tchèque Milan Kundera avaient été confisqués à l’aéroport. Ils avaient, ensuite été restitués aux éditeurs exposants sans explications.
Le Caire est, avec Beyrouth, une capitale incontestée de l’édition dans le monde arabe. Cette foire, la plus ancienne de la région, date de 1969. L’évènement avait alors réuni 462 éditeurs de 47 pays. Cette année, les organisateurs se félicitent de la présence un peu plus marquée des éditeurs, malgré la part massive des égyptiens, 528 sur 765 au total.
La présence des éditeurs hexagonaux est moins importante cette année. Le Bureau international de l’édition française (BIEF), chargé de promotion du livre français à l’extérieur, s’est retiré de la manifestation depuis 2 ans au moins : « Ce n’est pas un signe de faiblesse de la foire ou d’abandon de la foire. On peut revenir » précise-t-on au BIEF. La raison tient plus à un redéploiement stratégique sur un autre salon. Celui d’Abu Dhabi en pleine expansion. La 19ème édition devait se tenir au mois de mars prochain.
Au Caire, le pavillon Français devrait accueillir plusieurs auteurs dont Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). Mais également, la jeune journaliste et auteur, Delphine Minoui. Elle s’est fait connaitre grâce à une série d’articles sur l’Iran et l’Irak qui lui ont valu le Prix Albert Londres en 2006.
(1) L'édition arabe au Moyen-Orient, Franck Mermier, CNRS, octobre 2002
Cette Foire du livre est «un évènement très attendu d’une année à l’autre par la population» souligne-t-on à l’ambassade d’Egypte en France. Les trois premiers jours sont réservés aux professionnels avant l’ouverture au public le 23 janvier. Selon l’ambassade, « tous les domaines éditoriaux y sont représentés » : information, sciences, littératures, mais également religieux. La part des livres islamiques a augmenté dès les années 80, remarquait Franck Merimier, chercheur au CNRS, dans une étude consacrée à l’édition arabe au Moyen-Orient (1). Selon lui, en Egypte « les tirages des œuvres littéraires contemporaines ont baissé passant d’une moyenne de 5000/3000 à 2000/1000 exemplaires alors que ceux des ouvrages du patrimoine islamique ou les ouvrages de vulgarisation religieuse se sont accrus ».
L’année dernière, la saisie de plusieurs livres avait émaillé l’évènement. Les ouvrages de l’auteur marocain, Mohammed Choukri, du saoudien Ibrahim Badi, notamment ou de l’écrivain franco-tchèque Milan Kundera avaient été confisqués à l’aéroport. Ils avaient, ensuite été restitués aux éditeurs exposants sans explications.
Le Caire est, avec Beyrouth, une capitale incontestée de l’édition dans le monde arabe. Cette foire, la plus ancienne de la région, date de 1969. L’évènement avait alors réuni 462 éditeurs de 47 pays. Cette année, les organisateurs se félicitent de la présence un peu plus marquée des éditeurs, malgré la part massive des égyptiens, 528 sur 765 au total.
La présence des éditeurs hexagonaux est moins importante cette année. Le Bureau international de l’édition française (BIEF), chargé de promotion du livre français à l’extérieur, s’est retiré de la manifestation depuis 2 ans au moins : « Ce n’est pas un signe de faiblesse de la foire ou d’abandon de la foire. On peut revenir » précise-t-on au BIEF. La raison tient plus à un redéploiement stratégique sur un autre salon. Celui d’Abu Dhabi en pleine expansion. La 19ème édition devait se tenir au mois de mars prochain.
Au Caire, le pavillon Français devrait accueillir plusieurs auteurs dont Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). Mais également, la jeune journaliste et auteur, Delphine Minoui. Elle s’est fait connaitre grâce à une série d’articles sur l’Iran et l’Irak qui lui ont valu le Prix Albert Londres en 2006.
(1) L'édition arabe au Moyen-Orient, Franck Mermier, CNRS, octobre 2002