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Points de vue

Al-Qaïda, EI, Daesh... Musulman de France, communautariste tu ne seras point... sauf pour le pire !

Rédigé par Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) | Mercredi 8 Octobre 2014 à 06:00

           


Suite à l’indignation générale (et légitime) suscitée par l’ignoble assassinat d’Hervé Gourdel, il convient d’abord de « redonner la parole » à ce grand absent des médias qu’est l’Islam authentique, celui incarné par son Prophète et que des millions de nos concitoyens essaient humblement de vivre au quotidien :

« Nulle contrainte en religion. » (Coran 2:256)

« Prenez garde ! Quiconque se montre dur et cruel envers une minorité non musulmane, bafoue leurs droits, les accable au-delà de ce qu’ils peuvent supporter ou prend d’eux quoi que ce soit contre leur gré, je porterai plainte contre cette personne au Jour du Jugement. » (Parole du Prophète rapportée par Abou Daoud)

« Ô vous qui m’écoutez ! Votre Seigneur est unique et votre père est unique. Sachez qu’aucun Arabe n’est supérieur à un non Arabe et qu’aucun non Arabe n’est supérieur à un Arabe ; qu’un homme à la peau rouge n’est pas supérieur à un Noir et qu’un Noir n’est pas supérieur à celui qui a la peau rouge, sauf en termes de piété. Vous ai-je bien transmis le message ? » (Parole du Prophète lors de son sermon d’adieu)

Passé le temps du légitime émoi vient le temps du recul et de la réflexion sur cet étonnant emballement médiatique dont les musulmans de ce pays viennent de faire l’objet. Quelle est donc que cette citoyenneté du Français dit de confession musulmane, qui se voit questionner, suspecter, sommé de s’expliquer, de s’excuser pour des crimes, certes odieux, mais pour lesquels il n’est en rien responsable ?

Musulman de France, communautariste tu ne seras point... sauf pour le pire !

L'injonction est d’autant plus inadmissible et paradoxale qu’elle fait suite à une vingtaine d’années d’islamophobie décomplexée et drapée de laïcisme bien-pensant enjoignant les musulmans de se défaire d’un communautarisme dont ils seraient coupables mais dont on cherche encore l’influence sur une classe politique qui ne cesse de faire « son beurre » électoraliste sur son dos.

Communautariste (?) la mère de famille qui adhère au pacte républicain en confiant ce qu’elle a de plus précieux - ses enfants - à l’école de la République, mais qui se voit interdite d’accompagnement scolaire à cause de son voile ?

Le citoyen français de confession musulmane est donc sommé d’un côté, d’abandonner toute visibilité qui pourrait l’associer à une « communauté » et de l’autre, des tartuffes tels que BHL et consorts exigent de lui qu’il s’associe, au titre d’une « communauté mondiale » fantasmée et par le biais de sa repentance, à des crimes perpétrés à l’autre bout du monde. Et dans le même temps ces donneurs de leçons en compagnie de la majorité de la classe politico-médiatique ne cessent de diaboliser les musulmans de France à travers des campagnes islamophobes à répétition.

Mais au fait ! Cette mascarade indigne n’aurait-elle pas pour objet d’occulter les véritables responsabilités dans le chaos moyen-oriental ? Ce chaos terroriste qui sévit en Irak depuis plus de 10 ans, aggravé par notre pays et d’autres pays européens, n’a-t-il rien à voir avec la politique de Bush fils et de sa clique de néoconservateurs ultra-sionistes tels que Richard Perle, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld qui, au prétexte d’armes de destruction massive – mais imaginaires - ont dévasté ce pays pour plusieurs générations ? Poser la question, c’est y répondre.

« D'abord et surtout, nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l'Arabie saoudite. Une fois débarrassés des tyrans, nous ne nous en tiendrons pas là... Il nous faut accomplir la révolution démocratique... La stabilité est une mission indigne de l'Amérique, un concept trompeur à écarter. Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n'est pas de savoir s'il faut déstabiliser mais comment le faire. » Une citation de Michael Ledeen, adjoint de Richard Perle et, comme lui, membre du groupe des néoconservateurs ayant sévit sous les deux mandats de Bush fils...






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