'Ils tirent et se font prendre en photo'. C'est sous ce titre que le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a publié une série de photos scandales : des israéliens posant près de cadavres de palestiniens. Des photos macabres au sujet desquelles le chef d'état major israélien Moshe Yaalon a ordonné une enquête, estimant qu'il était 'inconcevable que de telles choses puissent se produire dans l'armée israélienne'. Après les photos cruelles et obscènes prises par les soldats américains dans la prison irakienne d'Abu Ghraib, voici celles, tout aussi abjectes de l'armée israélienne.
C'est vendredi 19 novembre que le quotidien israélien à grand tirage Yedioth Ahronoth a révélé le scandale en publiant des photos de soldats de Tsahal posant près de cadavres, voire de morceaux de cadavres, de palestiniens morts. Ces photos ont été révélées par d'autres soldats israéliens qui auraient été choqués par le comportement de leurs camarades.
Ces actes scandaleux ne seraient pourtant pas isolés et feraient 'l'objet d'échanges commerciaux' selon un soldat, qui ajoute 'les militaires posent à côté des cadavres ou jouent avec des lambeaux humains pour se faire photographier et filmer.' Certains soldats et officiers ont refusé de condamner l'affaire, arguant que 'se faire prendre en photo avec un cadavre [pouvait] paraître insupportable : mais ce ne sont que des souvenirs, comparables aux photos que l'on peut prendre lors d'une soirée ou d'une sortie.'
Le quotidien israélien rapporte les propos anonymes d'un des soldats, affirmant avoir joué 'comme avec des Lego' avec les morceaux du corps d'un palestinien, tandis que les clichés nous montrent tour à tour un soldat posant près du cadavre d'un palestinien dont le corps git dans une serre au milieu des légumes, le pied sur son torse, ou encore la tête d'un kamikaze palestinien dans la bouche duquel les soldats ont placé une cigarette et près de laquelle ils se prennent à tour de rôle en photo.
Le chef d'état major, le général Moshe Yaalon, a indiqué avoir 'ordonné l'ouverture d'une enquête de la police militaire' et affirme : 'j'entends faire toute la lumière sur cette affaire.'
Récemment, une autre affaire à fait grand bruit en Israël et dans le monde : celle de la petite Iman El-Hams, palestinienne de 13 ans, tuée par l'armée israélienne à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gazah, tandis qu'elle se rendait à l'école. Le commandant avait alors vidé son chargeur sur le corps inerte de la fillette, y logeant une vingtaine de balles, dont 5 dans la tête, selon les propos même de ses soldats.