Pourquoi Réussite n’arrive t’elle pas à s’entendre avec le rectorat pour l’obtention d’un contrat d’association ? Aujourd’hui plus que jamais, la situation financière de l’établissement privé est intenable. Le rectorat de Créteil le sait mais ne fait rien pour parvenir à un accord alors même que l’école respecte la loi Debré.
Pour percevoir des subventions après cinq ans d’exercice, l’établissement s’est engagé, entre autres, à enseigner les mêmes programmes que dans les établissements publics et à garantir son accès à tous les élèves quelque soit leur religion. Mais deux ans après le délai, l’agrément du rectorat tarde, ce dernier parlant « d’un dossier incomplet ».
Une difficulté qui préoccupe le maire socialiste de la ville, Jacques Salvator, qui en est venu à organiser une réunion exceptionnelle avec les responsables concernés, jeudi soir, dans sa mairie, pour tenter de trouver une solution. Désormais aux côtés du député PS Daniel Goldberg, le maire s’est officiellement engagé à appuyer les membres de l’école dans leurs démarches auprès du rectorat et des autorités.
Pour percevoir des subventions après cinq ans d’exercice, l’établissement s’est engagé, entre autres, à enseigner les mêmes programmes que dans les établissements publics et à garantir son accès à tous les élèves quelque soit leur religion. Mais deux ans après le délai, l’agrément du rectorat tarde, ce dernier parlant « d’un dossier incomplet ».
Une difficulté qui préoccupe le maire socialiste de la ville, Jacques Salvator, qui en est venu à organiser une réunion exceptionnelle avec les responsables concernés, jeudi soir, dans sa mairie, pour tenter de trouver une solution. Désormais aux côtés du député PS Daniel Goldberg, le maire s’est officiellement engagé à appuyer les membres de l’école dans leurs démarches auprès du rectorat et des autorités.
Un « traitement anormal » qui justifie le soutien des élus locaux
Pour le député et le maire, la situation de l’école « relève d’un traitement anormal ». « A l’évidence pour les écoles confessionnelles catholiques, c’est plus simple », s'indigne même M. Salvator, qui s’est engagé à solliciter les autorités compétentes. Un soutien moral officiel qui redonne du baume au cœur des responsables.
Malgré les frais d’inscription astronomiques - qui peuvent s’élever jusqu’à 5 000 € par an et par élève - Youssef Riahi, un des responsables administratifs de Réussite, parle d’un « gouffre financier ingérable » par l’école seule. Contacté par Saphirnews, il explique que le déficit budgétaire de l’année s’élèvera « probablement à 200 000€ », chiffre qui viendra s’ajouter au 360 000€ de dettes si rien n’est fait.
« Depuis 2006, nous sommes obligés de licencier une partie du personnel, d’augmenter les frais de scolarité et de faire appel aux bienfaiteurs. Notre communauté musulmane est généreuse et je la remercie pour son effort perpétuel. Mais le budget des ménages est aussi limité et on ne peut pas continuer de leur demander indéfiniment », explique M. Riahi.
Faute de moyens, l’établissement a été obligé de se séparer l’an dernier de sa classe de première et de terminale et n’a pas payé son personnel l’été dernier. Les élèves, aujourd’hui au nombre de 92, sont « obligés, à un moment donné, de se réorienter vers les établissements publics ou de s’inscrire aux cours par correspondance. C’est notamment le cas de certaines filles voilées qui refuse de choisir entre le droit à l’éducation et le droit à la pratique religieuse », affirme le responsable.
Malgré les frais d’inscription astronomiques - qui peuvent s’élever jusqu’à 5 000 € par an et par élève - Youssef Riahi, un des responsables administratifs de Réussite, parle d’un « gouffre financier ingérable » par l’école seule. Contacté par Saphirnews, il explique que le déficit budgétaire de l’année s’élèvera « probablement à 200 000€ », chiffre qui viendra s’ajouter au 360 000€ de dettes si rien n’est fait.
« Depuis 2006, nous sommes obligés de licencier une partie du personnel, d’augmenter les frais de scolarité et de faire appel aux bienfaiteurs. Notre communauté musulmane est généreuse et je la remercie pour son effort perpétuel. Mais le budget des ménages est aussi limité et on ne peut pas continuer de leur demander indéfiniment », explique M. Riahi.
Faute de moyens, l’établissement a été obligé de se séparer l’an dernier de sa classe de première et de terminale et n’a pas payé son personnel l’été dernier. Les élèves, aujourd’hui au nombre de 92, sont « obligés, à un moment donné, de se réorienter vers les établissements publics ou de s’inscrire aux cours par correspondance. C’est notamment le cas de certaines filles voilées qui refuse de choisir entre le droit à l’éducation et le droit à la pratique religieuse », affirme le responsable.
Différence de traitement à caractère discriminatoire ?
« A ce rythme, on ne tiendra pas au-delà de mars 2009. Nous serons surement en cessation de paiements d’ici avril », soupire M. Riahi. Une catastrophe pour les élèves et les enseignants.
Après les propos clairs du maire et du député, peut-on parler à ce moment là de discrimination ? « On respecte la loi Debré et les requêtes du rectorat, qui nous demande chaque année une mise à jour de la structure pédagogique et administrative. Alors toute personne raisonnable sera tentée de dire que c’est à cause du caractère musulman de l’école que nous sommes dans cette situation », répond le responsable.
« Mais on ne veut pas croire à cette explication. J’ai bonne espoir grâce à l’initiative du maire. C’est pourquoi nous n’envisageons pas encore la piste judiciaire ». Mais jusqu’à quand ? Une rencontre avec le rectorat est prévue prochainement. Un dossier à suivre donc de près.
Après les propos clairs du maire et du député, peut-on parler à ce moment là de discrimination ? « On respecte la loi Debré et les requêtes du rectorat, qui nous demande chaque année une mise à jour de la structure pédagogique et administrative. Alors toute personne raisonnable sera tentée de dire que c’est à cause du caractère musulman de l’école que nous sommes dans cette situation », répond le responsable.
« Mais on ne veut pas croire à cette explication. J’ai bonne espoir grâce à l’initiative du maire. C’est pourquoi nous n’envisageons pas encore la piste judiciaire ». Mais jusqu’à quand ? Une rencontre avec le rectorat est prévue prochainement. Un dossier à suivre donc de près.