Dans une lettre datée d’aujourd’hui dont Saphirnews a publié l’intégralité, le vice-président du CFCM Abdellah Boussouf reproche à Dalil Boubakeur sa gestion trop personnelle des affaires du CFCM au détriment des intérêts du CFCM. Abdellah Boussouf dénonce notamment l’absence de communication entre les membres du bureau, conséquence du manque de gestion lui-même dû à un défaut de politique générale.
D’où, écrit Abdellah Boussouf, « Dalil Boubakeur a fait du CFCM une propriété privée (et une tribune pour servir ses intérêts) en agissant toujours seul au nom du CFCM sans concertation aucune avec les membres de son bureau. » Puis le vice-président de résumer la pénible réalité du CFCM en rappelant à Dalil Boubakeur que, « si aujourd’hui, Monsieur le président, constate la panne du CFCM et dénonce l’interventionnisme de l’administration, force est de constater que c’est grâce à cet interventionnisme qu’il a pu accéder par deux fois à la présidence du CFCM alors qu’il était et continue d’être minoritaire au sein de cette instance, d’autant plus qu’il sera confronté aux contestations des élus du CFCM. »
Dans sa lettre, Abdellah Boussouf « appelle le président du CFCM à mettre fin à ce dysfonctionnement et à engager un débat de fond au sein du conseil d’administration du 27 novembre 2005. A défaut la coordination des élus issue des listes indépendantes retirera sa confiance et son soutien au bureau actuel et invitera le président à organiser de nouvelles élections du bureau exécutif ».
D’où, écrit Abdellah Boussouf, « Dalil Boubakeur a fait du CFCM une propriété privée (et une tribune pour servir ses intérêts) en agissant toujours seul au nom du CFCM sans concertation aucune avec les membres de son bureau. » Puis le vice-président de résumer la pénible réalité du CFCM en rappelant à Dalil Boubakeur que, « si aujourd’hui, Monsieur le président, constate la panne du CFCM et dénonce l’interventionnisme de l’administration, force est de constater que c’est grâce à cet interventionnisme qu’il a pu accéder par deux fois à la présidence du CFCM alors qu’il était et continue d’être minoritaire au sein de cette instance, d’autant plus qu’il sera confronté aux contestations des élus du CFCM. »
Dans sa lettre, Abdellah Boussouf « appelle le président du CFCM à mettre fin à ce dysfonctionnement et à engager un débat de fond au sein du conseil d’administration du 27 novembre 2005. A défaut la coordination des élus issue des listes indépendantes retirera sa confiance et son soutien au bureau actuel et invitera le président à organiser de nouvelles élections du bureau exécutif ».
Il y a des chiraquiens au CFCM
Depuis sa création, les désaccords au sein du CFCM sont régulièrement ponctués de menaces de démissions dont le président détient le record. Mais des arrangements ont toujours sauvé le conseil de l’implosion même si au mois de janvier, Dounia Bouzar, qui y siégeait en tant que personnalité qualifiée, a rendu son tablier. Elle reprochait déjà au CFCM de se détourner des questions de fond pour s’installer dans de petites intrigues politiciennes.
La démarche d’Abdellah Boussouf, exigeant un programme de travail ou un changement de président, est une nouvelle forme de contestation au sein du bureau du CFCM. Elle apparaît au moment où, pour la première fois, le président Dalil Boubakeur dénonce le poids de l’Etat dans la gestion du culte musulman en France. Cette ingérence que tous dénoncent, pour des raisons souvent opposées et à des occasions différentes semblait pourtant un des atouts du recteur de la Grande Mosquée de Paris. Car Dalil Boubakeur est un grand admirateur du président Chirac. N’en déplaise à Nicolas Sarkozy qui est néanmoins ministre de l’Intérieur en campagne pour les prochaines élections présidentielles.
Il n’est donc pas question de laisser le CFCM qu’il a bâti lui échapper pour aller nourrir le camp ami-adverse. D’ailleurs, depuis la création du CFCM, les réunions du bureau se tiennent en présence effective d’un représentant du Monsieur le ministre de l’Intérieur : « Il ne dit pas grand chose, mais il prend des notes. » Vraisemblablement, en cette période de pré-campagne présidentielle, chiraquiens et sarkosistes semblent jouer du coude pour avoir le plus de latitude le moment venu. Autant dire que la réunion de bureau de ce mercredi 23 novembre sera mouvementée.
La démarche d’Abdellah Boussouf, exigeant un programme de travail ou un changement de président, est une nouvelle forme de contestation au sein du bureau du CFCM. Elle apparaît au moment où, pour la première fois, le président Dalil Boubakeur dénonce le poids de l’Etat dans la gestion du culte musulman en France. Cette ingérence que tous dénoncent, pour des raisons souvent opposées et à des occasions différentes semblait pourtant un des atouts du recteur de la Grande Mosquée de Paris. Car Dalil Boubakeur est un grand admirateur du président Chirac. N’en déplaise à Nicolas Sarkozy qui est néanmoins ministre de l’Intérieur en campagne pour les prochaines élections présidentielles.
Il n’est donc pas question de laisser le CFCM qu’il a bâti lui échapper pour aller nourrir le camp ami-adverse. D’ailleurs, depuis la création du CFCM, les réunions du bureau se tiennent en présence effective d’un représentant du Monsieur le ministre de l’Intérieur : « Il ne dit pas grand chose, mais il prend des notes. » Vraisemblablement, en cette période de pré-campagne présidentielle, chiraquiens et sarkosistes semblent jouer du coude pour avoir le plus de latitude le moment venu. Autant dire que la réunion de bureau de ce mercredi 23 novembre sera mouvementée.