Bien que largement vainqueur du scrutin de Dimanche, Mourad Zerfaoui le candidat de la liste indépendante n’est pas sûr de retrouver son siège à la présidence du conseil.
« Il n’y a pas de perdants. Ils n’y a que des musulmans gagnants ». Victorieux d’un scrutin plébiscité (94,14 % de participation), Mourad Zerfaoui, candidat des « Indépendants », ne croit pas si bien dire. Avec un score imposant (175 voix, soit 38%), le président sortant du CRCM-PACA distance nettement tous ses concurrents. Son principal rival : Abderrahmane Ghoul (GMP : 27%, 124 voix). Son challenger potentiel :
Un mouchoir de poche
Si le gagnant du jour bat la mesure, c’est donc pour préserver la « baraka » qui l’avait consacré en avril 2004. Sa large victoire ne lui garantissant pas la réédition de cet exploit. Pire, la moindre alliance le soumet à un ballottage risqué : pour ne pas dire défavorable. Sans prime au gagnant, les écarts de ce scrutin se rétrécissent comme peau de chagrin dès le conseil d’administration. Pour finir dans un mouchoir de poche au sein du bureau exécutif. Avec ses quatre sièges, le vainqueur n’y devance plus ses dauphins que d’une seule voix. Celle-là même qu’obtient de nouveau l’
C’est dire que l’ironie du sort est le seul arbitre de telles circonstances. A moins qu’une alliance ne vienne sacrer le « tout sauf Zerfaoui » invoqué par un élu de GMP : « Vous avez gagné une manche. Nous allons nous concerter pour remporter l’épreuve suivante » dit le « grand » Moussa Koité dans un gaullisme conquérant. Aussitôt relayé par un Abdellah Zekri qui s’empresse de mettre à l’épreuve « les capacités du vainqueur à rassembler autour de sa victoire ». Figure nationale de CFCM sortant, celui dont le parachutage à GMP-Marseille n’a pas cumulé les soutiens, sait de quoi il parle. Mais il ne croit pas encore si bien dire.
Profil d’outsider
Tant Mourad Zerfaoui est loin d’être dupe de sa situation. Il ne semble pas l’être davantage de la solidité de l’union sacrée qui le menace : « Je fais appel aux élus des musulmans pour respecter le choix des musulmans» précise-t-il. Et d’entamer les négociations qui le séparent de l’élection du bureau (le 3 juillet) en sondant le bon sens du conseiller Koité : « nous avons beaucoup de choses à faire ensemble ». Mais le gaulliste de la FAIACA fait aussi dans la résistance sous le contrôle d’un