COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA
COMMUNAUTE ISLAMIQUE DU MILLI GÖRÜS DE FRANCE
Le 30 septembre 2005, le quotidien danois Jyllands Posten publie 12 caricatures outrageantes du Prophète de l’Islam Muhammed (Paix et Bénédiction de Dieu soit sur Lui).
Malgré l’opposition des Musulmans, les dessins sont repris et publiés en janvier 2006, cette fois par le journal norvégien Magazinet.
Estimant probablement que l’affront fait aux Musulmans n’étant pas suffisant, le 1er février 2006, c’est le quotidien France-Soir qui se charge de la publication des mêmes caricatures, mettant ainsi le feu aux poudres dans l’Hexagone.
Quel est le but recherché ? Quel élan animent certains médias de par l’Europe, sinon la volonté d’attaquer à la fois insidieusement et ouvertement une communauté bien précise.
De prime abord, nous déplorons l’emploi erroné du terme Mahomet, de l’arabe Ma Houmid signifiant explicitement "le Non Loué sinon l’Exécré ", tandis que le Prophète (PBDL) s’appelle Muhammed, c’est-à-dire "le Loué, le Très Loué, le Béni ". Il est étonnant de constater l’aisance des non-Musulmans quant à la prononciation exacte du prénom Muhammed, alors pourquoi vouloir chercher à le transformer et à lui ôter ainsi toute la noblesse de son sens.
Que la liberté de la presse et la liberté d’expression soient des acquis fondamentaux des sociétés démocratiques est une chose, cependant le respect des convictions religieuses, quelles qu’elles soient, en est une autre et tout aussi fondamental.
Cessons d’invoquer dans cette affaire la liberté d’expression car les Musulmans ne sont pas dupes.
Bafoués, indignés, attaqués dans ce qu’ils ont de plus cher, leur Prophète, ils ont très bien compris que la quête médiatique était de la provocation.
Les journalistes qui sont à l’origine de cette crise étaient-ils sans ignorer la place prépondérante qu’occupe l’Islam et par conséquent son Messager dans la vie du milliard et demi de Musulmans ? Il est un modèle de sagesse, d’humanité, de tolérance et de pacifisme.
Quoiqu’en pensent les détracteurs acharnés de l’Islam, notre religion nous impose le respect des autres croyances ainsi que l’altruisme.
Certains arguent que le fait de vivre dans une société pluraliste ouvre la voie à toutes les libertés. Le débat, plus ou moins engagé entre liberté d’expression et respect des convictions religieuses, et la question "peut-on rire de tout ?" ont tous deux plus besoin que jamais d’être clarifiés.
Cependant la langue de bois pratiquée par certains dirigeants n’arrange rien à la situation de crise. Eux sont les garants de la paix et de la sérénité dans la société et à l’heure actuelle, le monde musulman attend que la cause qu’il défend soit entendue.
Il va sans dire que nous condamnons tout débordement et tout acte de violence venant de la part de nos coreligionnaires et que nous invitons tous les protagonistes à régler cette affaire au plus vite et cela dans le plus grand calme.
PARIS, Le 5 février 2006 - CIMG FRANCE