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Didier Julia, le Come Back

Rédigé par Mom Nicolas | Mercredi 2 Mars 2005 à 00:00

           

Retournement de situation pour le député Didier Julia après la diffusion de l’enregistrement vidéo de Florence Aubenas. Didier Julia s’était tristement illustré lors de la prise d’otage de Georges Malbrunot et Christian Chesnot. La journaliste française Florence Aubenas, enlevée à Bagdad il y a plus de sept semaines, lance un appel à l'aide au député Didier Julia.



Retournement de situation pour le député Didier Julia après la diffusion de l’enregistrement vidéo de Florence Aubenas. Didier Julia s’était tristement illustré lors de la prise d’otage de Georges Malbrunot et Christian Chesnot. La journaliste française Florence Aubenas, enlevée à Bagdad il y a plus de sept semaines, lance un appel à l'aide au député Didier Julia.

 

« M. Julia, aidez moi »

L'envoyée spéciale du journal Libération apparaît très éprouvée, les traits creusés et les cheveux tombant sur les yeux. Elle affirme, sur l'enregistrement non daté, être en très mauvais état de santé physique et psychologique. « Mon nom est Florence Aubenas. Je suis journaliste française. Je suis journaliste de Libération. Je suis en mauvaise santé et je suis en mauvaise santé psychologique aussi », a lancé en anglais l'envoyée spéciale du quotidien dans cette cassette qui dure moins d'une minute. « Je lance un appel au député français Didier Julia. S'il vous plaît, M. Julia, aidez-moi. C'est urgent, aidez-moi », a-t-elle ajouté.

Les ravisseurs sont « des nationaux, pas du tout des mafieux, des résistants qui défendent la cause nationale irakienne »

Didier Julia se retrouve au devant de la scéne. Il avait auparavant tenté en solo de jouer sur ses relations au Moyen Orient et en Syrie plus particulièrement pour accélérer la libération Georges MAlbrunot et Christian Chesnot. La tentative a tourné en fiasco. Et l’affaire avait été catégoriquement condamnée par les autorités françaises. M. Julia fait l'objet d'une information judiciaire depuis décembre. Le président du groupe UMP à l’assemblée nationale s’est aussitôt exprimé. Rappelant que le gouvernement l’a prié de « s’abstenir de  toute initiative personnelle » mais de se tenir néanmoins à sa disposition.
Didier Julia s’est, quant à lui, déclaré prêt à intervenir et à rétablir ses contacts. Il a estimé que les ravisseurs de Florence Aubenas sont probablement des gens qui le connaissent, et qu'il connaît. « Ce sont les ravisseurs qui la détiennent qui lui ont demandé de citer mon nom », a-t-il affirmé. Selon lui, ces ravisseurs sont « certainement des nationaux, pas du tout des mafieux, des résistants qui défendent la cause nationale irakienne ». « Depuis quarante ans que je fréquente l'Irak, je connais beaucoup de monde, mais depuis le 23 décembre », après la libération de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, « j'ai interrompu tout contact avec eux et par conséquent les circuits sont éteints », a-t-il souligné.
 
Bientôt trois mois en otage

La solution « Didier Julia » semble toute faite, et nombre de ses détracteurs se tournent désormais vers lui. Cela fait maintenant presque trois mois que Florence Aubenas a été enlevée. Elle et son interprète irakien sont disparus depuis le 5 janvier, et personne n'a encore revendiqué l'enlèvement. La journaliste de terrain était partie en reportage en Irak plusieurs semaines avant les élections afin de faire un reportage sur les déplacés du bastion sunnite de Falloujah.Elle n'en était pas à ses premières armes. Elle avait déjà couvert des événements au Rwanda, au Kosovo, en Algérie, en Afghanistan et en Irak, de même que plusieurs grands procès en France.





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