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Emeutes, 2éme round ?

| Mercredi 31 Mai 2006 à 09:59

           

Des jeunes ont affrontés les forces de l’ordre, pour la deuxième nuit consécutive, à Montfermeil et Clichy sous bois en Seine Saint Denis. Le ministre de l’intérieur visitait hier, le commissariat de Gagny, non loin des échauffourées.



Canada: manifestation de soutien aux émeutiers français de novembre 2005
Canada: manifestation de soutien aux émeutiers français de novembre 2005

L’ombre des émeutes de 2005


Durant cette altercation, quatre policiers ont semble-t-il été blessés et cinq personnes interpellées cette nuit à Montfermeil et Clichy-sous-bois. Ces deux villes étant à l’origine des émeutes de l’automne 2005, l’ombre plane et l’inquiétude grandie. Les mêmes évènements se produisent : voitures brûlés, attaque de véhicules de police à l’ «engin incendiaire », nombreux feu de poubelles, hélicoptère de patrouille, jets de projectiles en tous genres sur les policiers.

De plus, il semblerait que Muhittin Altun, le jeune homme gravement brûlé dans le transformateur de Clichy sous bois le 27 octobre 2005, ait été mis en garde à vue, mardi soir, à l’hôtel de police de Bobigny. Selon la Police, il aurait simplement jeté des pierres ; acte qu’il nie fermement.

Interdiction de se regrouper


Durant cette nuit, la maison du Maire UMP de Montfermeil, Xavier Lemoine a été caillassée certainement en signe de protestation contre son « arrêté anti bandes ». A l’origine de cette colère grimpante, serait donc une décision municipale de Montfermeil interdisant aux mineurs de se réunir à plus de trois dans le centre cille, sous peine d’être arrêtés et de devoir payer une amende de 38 euros. Cette disposition était valable jusqu’au 30 juin et concernait toutes les heures de la journée dans une dizaine de rues et d’avenues de la partie commerçante de la ville. Un second arrêté municipale interdisait aux mineurs de moins de 16 ans de « circuler librement » sans être accompagné d’un majeur dans le centre, de 20 heures à 5 heures du matin, jusqu’au 30 juin. Malgré la suspension de cet « arrêté » par décision de justice, cette initiative a été vécue et comprise comme une provocation.

Nicolas Sarkozy réagit vivement


Lors de la visite de Nicolas Sarkozy au commissariat de Gagny, le ministre de l’intérieur a réagi vivement à ces évènements. « Plus de 100 voyous vous ont pris à partie, cagoulés et armés […] Face à une telle détermination, on ne peut nier l'évidence: il y avait préméditation », assure t il. « Je ne laisserai pas mettre la pagaille, nulle part sur le territoire de la République. […] Vous devez continuer à lutter contre la délinquance, on va mettre le paquet » fustige-t-il aux policiers dans le petit commissariat.

Mesurant ses mots il a tout de même enjoint les forces de l’ordre à se montrer « respectueux des gens et à bannir toute familiarité », annonçant de plus « des initiatives dans les jours qui viennent pour que la question des mineurs soit posée devant la société française ». Répétant inlassablement que « Si tant se laissent aller à la violence, c'est qu'ils ont le sentiment de l'impunité, et l'impunité, c'est de la complicité ».





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