Pour fêter son quart de siècle, Etudiants musulmans de France (EMF) a voulu placer la barre très haut. L’association organise un gala, samedi 15 novembre, qu’elle présente comme « le plus grand événement de toute l'histoire » de l’association.
« On veut marquer le coup, on veut marquer les 25 ans ! », prévient d’emblée Amina, membre du bureau d’EMF. Outre le repas et le cocktail, « il y aura une présentation de l’association, de ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui, et de ses projets pour le futur. » L’occasion de détailler les « moyens d’actions que l’association compte déployer dans un avenir proche » auprès du public qui se sera déplacé aux Salons André, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).*
Plusieurs générations d’EMFiens seront réunis. Des anciens présidents, notamment, devraient être de la partie : El Hadj Babou Biteye, Khalil Ould El Mounir, Abdoulaye Sarr… Beaucoup se livreront à des sessions de témoignages et expliqueront ce que leur passage à EMF leur a apporté. Présenté comme le temps fort de la soirée, les interventions de deux personnalités « qui soutiennent EMF », Hassan Iquioussen, le prédicateur lillois, et Ahmed Jaballah, le directeur de l’IESH et ancien président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). La soirée se déroulera dans « une ambiance assez festive », assure Amina, d’autant qu’un chanteur, Hicham Karim, se chargera d’animer la soirée. De quoi « fêter dignement un quart de siècle (…) de travail estudiantin » dont les membres ne sont pas peu fiers. « Il est quand même de nos jours assez rare de trouver une association qui a une histoire si pérenne ».
« On veut marquer le coup, on veut marquer les 25 ans ! », prévient d’emblée Amina, membre du bureau d’EMF. Outre le repas et le cocktail, « il y aura une présentation de l’association, de ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui, et de ses projets pour le futur. » L’occasion de détailler les « moyens d’actions que l’association compte déployer dans un avenir proche » auprès du public qui se sera déplacé aux Salons André, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).*
Plusieurs générations d’EMFiens seront réunis. Des anciens présidents, notamment, devraient être de la partie : El Hadj Babou Biteye, Khalil Ould El Mounir, Abdoulaye Sarr… Beaucoup se livreront à des sessions de témoignages et expliqueront ce que leur passage à EMF leur a apporté. Présenté comme le temps fort de la soirée, les interventions de deux personnalités « qui soutiennent EMF », Hassan Iquioussen, le prédicateur lillois, et Ahmed Jaballah, le directeur de l’IESH et ancien président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). La soirée se déroulera dans « une ambiance assez festive », assure Amina, d’autant qu’un chanteur, Hicham Karim, se chargera d’animer la soirée. De quoi « fêter dignement un quart de siècle (…) de travail estudiantin » dont les membres ne sont pas peu fiers. « Il est quand même de nos jours assez rare de trouver une association qui a une histoire si pérenne ».
Aider et servir les étudiants
Présente dans les campus d’une vingtaine de villes, l’EMF s’efforce « de servir, d’aider et de défendre les étudiants ». L’association, qui dispose à ce jour de 9 élus dans les instances universitaires et de 14 élus en résidence universitaire, revendique actuellement « un peu plus de 500 adhérents » mais « brasse des milliers d’étudiants », assure Amina.
« Les sections sont indépendantes » et de nombreuses initiatives se décident au niveau local, même si un bureau national coordonne « la vision, l’avancée des actions entreprises ». Apolitique, EMF conduit différents types d’activités, à la fois syndicales, sociales, culturelles et humanitaires. Elle se distingue de l’UNEF ou de l'UNI-MET, par exemple, qui n’ont que des activités syndicales.
Autre différence avec ces syndicats, les financements. « C’est parfois un peu plus difficile pour nous d’agir parce qu’on a beaucoup moins de moyens », concède Amina. « Eux, ils sont soutenus politiquement », précise-t-elle. EMF vit des subventions de l’université, mais aussi des cotisations des membres de l’association et des dons d’anciens membres.
Le « premier champ d’action » d’EMF : les questions universitaires. « On a des commissions syndicales, des commissions de veille, des commissions culturelles, etc., qui réfléchissent sur ces sujets et sur l’actualité » et « EMF prend position ». Mais une grosse partie de l’action d’EMF, ce sont les activités sociales et humanitaires à travers, entre autres, l'aide aux étudiants nouveaux ou étrangers dans leurs démarches administratives, ou la distribution de colis alimentaires aux étudiants en situation précaire.
« Les sections sont indépendantes » et de nombreuses initiatives se décident au niveau local, même si un bureau national coordonne « la vision, l’avancée des actions entreprises ». Apolitique, EMF conduit différents types d’activités, à la fois syndicales, sociales, culturelles et humanitaires. Elle se distingue de l’UNEF ou de l'UNI-MET, par exemple, qui n’ont que des activités syndicales.
Autre différence avec ces syndicats, les financements. « C’est parfois un peu plus difficile pour nous d’agir parce qu’on a beaucoup moins de moyens », concède Amina. « Eux, ils sont soutenus politiquement », précise-t-elle. EMF vit des subventions de l’université, mais aussi des cotisations des membres de l’association et des dons d’anciens membres.
Le « premier champ d’action » d’EMF : les questions universitaires. « On a des commissions syndicales, des commissions de veille, des commissions culturelles, etc., qui réfléchissent sur ces sujets et sur l’actualité » et « EMF prend position ». Mais une grosse partie de l’action d’EMF, ce sont les activités sociales et humanitaires à travers, entre autres, l'aide aux étudiants nouveaux ou étrangers dans leurs démarches administratives, ou la distribution de colis alimentaires aux étudiants en situation précaire.
Développer la visibilité d’EMF
« On réfléchit beaucoup sur la vision. Elle a forcément évolué avec le temps, tout en restant fidèle à l’esprit d’origine. On est fiers d’avoir une association qui a tenu 25 ans… On sait qu’on a une responsabilité sur le dos, de faire qu’EMF soit encore plus grande, qu’elle atteigne ses objectifs », signifie Amina.
« L’objectif, aujourd’hui, c’est d’être encore plus visible, d’avoir une représentativité aussi importante que les autres associations étudiantes et les autres syndicats. » « Il y a encore pas mal de personnes qui ne connaissent pas vraiment l’EMF alors qu’elle est là depuis 25 ans et fait pas mal de travail sur terrain », dit-elle. Pour y remédier, l’accent sera notamment mis sur le développement des moyens de communication, explique Amina, via les réseaux sociaux. D’autres moyens seront présentés au cours du gala, assure-t-on.
Autre objectif d’EMF, dans un avenir proche : « solidifier les sections, faire en sorte qu’elles grossissent, que les gens soient bien formés, qu’ils soient bien suivis. » Assurer la transmission, aussi, d'autant qu'il y a un turn-over assez important de par la nature même des adhérents d'EMF, des étudiants. « Ce que l’on va essayer de faire, c’est d’être une plus grande institution, de se professionnaliser encore plus. Et montrer aux autres ce que EMF réellement apporte à la communauté, musulmane et française », résume Amina .
« L’objectif, aujourd’hui, c’est d’être encore plus visible, d’avoir une représentativité aussi importante que les autres associations étudiantes et les autres syndicats. » « Il y a encore pas mal de personnes qui ne connaissent pas vraiment l’EMF alors qu’elle est là depuis 25 ans et fait pas mal de travail sur terrain », dit-elle. Pour y remédier, l’accent sera notamment mis sur le développement des moyens de communication, explique Amina, via les réseaux sociaux. D’autres moyens seront présentés au cours du gala, assure-t-on.
Autre objectif d’EMF, dans un avenir proche : « solidifier les sections, faire en sorte qu’elles grossissent, que les gens soient bien formés, qu’ils soient bien suivis. » Assurer la transmission, aussi, d'autant qu'il y a un turn-over assez important de par la nature même des adhérents d'EMF, des étudiants. « Ce que l’on va essayer de faire, c’est d’être une plus grande institution, de se professionnaliser encore plus. Et montrer aux autres ce que EMF réellement apporte à la communauté, musulmane et française », résume Amina .
L'ouverture, valeur phare d'EMF
Parfois accusée de communautarisme au cours de son existence, notamment en raison de ses liens étroits avec l’UOIF, l’EMF est pourtant ouverte à tous. « On est ouverts à tous les étudiants, quelles que soient leur confession, leurs aspirations », précise Amina. Entrer à EMF, c’est aussi une autre façon d’être formé, pour Amina. L’étudiant reçoit une « formation associative », qui lui permettra ensuite d’« être actif, que ce soit dans son travail, au niveau associatif ou en politique ».
Elle reconnaît que certains étudiants viennent spontanément parce que l’association s’appelle Etudiants « musulmans » de France. Mais « à la base on n’est pas du tout une association cultuelle, on est une association culturelle », poursuit-elle. « Peut-être que certains ressentent le besoin de se rassembler, ou ont besoin de voir des personnes qui leur ressemblent », ajoute Amina. L’association leur fournit aussi un cadre pour échanger des idées et s’exprimer.
EMF voudrait aussi intervenir davantage auprès des musulmans victimes de discriminations dans les universités. « On veut plus se structurer, se professionnaliser par rapport à cette question. Normalement, on devrait être les premiers sur ce genre d’affaires », estime Amina. Comme elle l’a fait pour défendre une étudiante voilée, prise à partie par son professeur à la Sorbonne à la rentrée 2014. Bien des activités peuvent être développées. Encore faut-il trouver les ressources humaines pour mener à bien les projets. Marquer les 25 ans, c'est la façon d'EMF de se redonner un nouveau souffle pour espérer attirer de nouvelles forces vives sur le terrain.
*Mise à jour jeudi 13 novembre : L'événement, qui devait alors lieu à l'Institut européen des sciences humaines (IESH), basé à Saint-Denis, a été déplacé.
Informations pratiques :
Samedi 15 novembre 2014, dès 17 h 30
Les Salons André : rue Rosa Parks – Stade Géo André – 93120 La Courneuve
Prix : 35 euros ; tarif groupe 30 euros ; tarif étudiant 25 euros
Pour réserver, cliquez ici
Elle reconnaît que certains étudiants viennent spontanément parce que l’association s’appelle Etudiants « musulmans » de France. Mais « à la base on n’est pas du tout une association cultuelle, on est une association culturelle », poursuit-elle. « Peut-être que certains ressentent le besoin de se rassembler, ou ont besoin de voir des personnes qui leur ressemblent », ajoute Amina. L’association leur fournit aussi un cadre pour échanger des idées et s’exprimer.
EMF voudrait aussi intervenir davantage auprès des musulmans victimes de discriminations dans les universités. « On veut plus se structurer, se professionnaliser par rapport à cette question. Normalement, on devrait être les premiers sur ce genre d’affaires », estime Amina. Comme elle l’a fait pour défendre une étudiante voilée, prise à partie par son professeur à la Sorbonne à la rentrée 2014. Bien des activités peuvent être développées. Encore faut-il trouver les ressources humaines pour mener à bien les projets. Marquer les 25 ans, c'est la façon d'EMF de se redonner un nouveau souffle pour espérer attirer de nouvelles forces vives sur le terrain.
*Mise à jour jeudi 13 novembre : L'événement, qui devait alors lieu à l'Institut européen des sciences humaines (IESH), basé à Saint-Denis, a été déplacé.
Informations pratiques :
Samedi 15 novembre 2014, dès 17 h 30
Les Salons André : rue Rosa Parks – Stade Géo André – 93120 La Courneuve
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