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George W. Bush se défend sur l'Irak et l'économie

| Mardi 29 Janvier 2008 à 09:23

           

George W. Bush a prononcé hier lundi 28 janvier son huitième et dernier discours sur l'état de l'Union devant le Congrès américain à Washington. L'occasion pour le président américain de défendre son bilan, surtout concernant la guerre en Irak et le plan de relance de l'économie.



Le Congrès américain
Le Congrès américain

'Al Qaïda commence à quitter l'Irak'

"Dans tous les foyers américains, il y a de l'inquiétude quant à l'avenir de notre économie" areconnu le président américain George W. Bush, admettant que l'économie traversait "une période d'incertitude" mais qu'"à long terme, les Américains peuvent être confiants dans notre croissance économique". "Je ne crois pas qu'il y aura récession", a-t-il estimé.

Le président américain a alors demandé au Congrès d'adopter au plus vite son plan de relance de l'économie estimé à 150 milliards de dollars.

George W. Bush est comme à son habitude depuis le début de la guerre en Irak en 2003, revenu sur ce sujet très polémique. "Certains sont peut-être tentés de nier les effets positifs de l'augmentation des troupes en Irak. Mais parmi les terroristes il n'y a aucun doute. Al-Qaïda commence à quitter l'Irak et cet ennemi sera bientôt vaincu", a-t-il lancé. Le président américain n'a pourtant prévu aucun retrait de troupes d'Irak. "Tout retrait supplémentaire de soldats américains sera déterminé par les conditions sur le terrain" a-t-il estimé, s'en remettant aux décisions du commandant des troupes américaines en Irak, le général David Petraeus pour qui un retrait de soldats américains entraînerait une "désintégration" des forces de sécurité irakiennes.

S'agissant de l'Iran, le président des Etats-Unis leur a adressé le message suivant : "Suspendez l'enrichissement d'uranium, de sorte que les négociations puissent commencer. Rejoignez la communauté des nations, arrêtez la répression à l'intérieur de vos frontières, et cessez de soutenir les terroristes à l'étranger."

Réactions

Dans le camp démocrate, les réactions au dernier discours de George W. Bush n'ont pas tardé. Pour Kathleen Sebelius, gouverneur du Kansas, "les cinq dernières années nous ont coûté cher en terme de vies humaines et d'existences qui ne seront plus jamais les mêmes", celle-ci faisant référence aux blessés et mutilés de guerre.

"Le président Bush avait une dernière chance d'admettre ce que le peuple américain sait depuis des années : l'économie ne fonctionne pas pour la classe moyenne. Malheureusement, ce qu'il a proposé va dans le même sens. Il garde une confiance pénible dans des politiques qui ont déjà échoué et qui ont transformé des excédents historiques en déficits considérables" a pour sa part déclaré la sénatrice de New York et candidate à l'investiture présidentielle Hillary Clinton.

Pour son rival et sénateur de l'Illinois, Barack Obama, "les Américains veulent plus, bien plus. Ils sont inquiets pour leur avenir économique, ils voient leurs maisons hypothéquées, ils se demandent s'ils vont pouvoir envoyer leurs enfants à l'université. Ce qu'ils veulent, c'est une Maison blanche qui gouverne".

Et en cette période électorale sensible, même les candidats républicains, tel Mitt Romney, tiennent à se démarquer de George W. Bush. "J'ai vu un président qui a reconnu que Washington n'avait pas été capable de gérer beaucoup des problèmes auxquels nous devons faire face", a ainsi déclaré le milliardaire mormon, ajoutant : "Et qu'il s'agisse de la menace constituée par Al-Qaïda, qu'il s'agisse de la réforme indispensable de notre système de santé ou de la nécessité de sécuriser nos frontières et d'avoir une politique efficace en matière de d'immigration, nous avons eu le droit à un président qui nous a dit: Vous savez quoi ? Washington aurait dû faire tout cela. Washington est cassé."




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