LE CAMBODGE, LE PAYS OU LA VIE EST DURE MAIS OÙ SOURIRE EST UNE SECONDE NATURE

Après un voyage de 10 heures en barque le long du Mékong, je vous passe la fatigue, j'arrivais finalement à Phnom Penh. En traversant la frontière, j'avais déjà remarqué que l'activité commerciale de ce côté-ci du Mékong était quasi nulle, contrairement à celle du côté Vietnamien. En fait, on pouvait voir que les quelques personnes habitant le long des berges vivaient très chichement.

En effet, arrivé à Phnom Penh, je compris que le Cambodge était un pays où la vie restait très difficile pour une bonne partie de la population. En réalité, Phnom Penh me rappelait mon séjour à Addis Adeba, en Ethiopie.

Je devais être aussi très surpris par certaines choses que je vis lors de mon trajet en cyclo-taxi pour rejoindre l'hôtel. Je repense aux regards de ces jeunes prostituées qui avaient à peine 16 ans, regroupées dans ce que j'appellerais un café-bordel à ciel ouvert. Comment cela était-il possible ? En fait, j'avais oublié mon expérience éthiopienne. En effet, cela n'était pas compliqué à comprendre.

Le lendemain, je demandai à mon ami cambodgien comment les gens pouvaient laisser faire cela. Il me réponditt très simplement que cela était dû à la pauvreté et que ces filles venaient surtout de la campagne. « A quoi bon dire que je suis contre ces pratiques si je ne peux les aider. A quoi bon leur dire qu'elles ne devraient pas faire cela si je ne peux leur offrir autre chose pour vivre décemment », me dit-il.

En plus de la pauvreté, j'ai ressenti que les plaies du colonialisme, de la guerre et du génocide étaient encore très vives chez la plupart des Cambodgiens, contrairement à ce que j'avais pu ressentir au Vietnam. Les nombreuses conversations avec des Cambodgiens m'ont prouvé que les fantômes du passé sont encore bien vivants dans l'esprit de beaucoup de Cambodgiens.

Et pourtant, les Cambodgiens sont un peuple fascinant, extrêmement accueillant et agréable, malgré le fatalisme ambiant. Je continue donc mon immersion à travers ce pays aux milles sourires en espérant vous tenir au courant.

A suivre....