Une grossesse peut coïncider avec le mois de Ramadan. La question récurrente chez les femmes enceinte est : « Le jeûne met-il mon bébé en danger ? »
Trois règles essentielles sont à observer :
1. Toute femme craignant pour elle ou pour son bébé ne doit pas jeûner.
2. Toute femme qui n’est pas en bonne santé à la veille du Ramadan ne devrait pas jeûner.
3. Toute femme souhaitant jeûner doit prendre l’avis de son référent médical avant de jeûner (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme, conseillère en lactation).
L’article suivant concerne donc celles qui, enceintes, se sentent bien et aimeraient jeûner, en toute sécurité. Pour chaque cas, nous évaluerons le risque médical pour maman et bébé, et proposerons les conseils appropriés.
Trois règles essentielles sont à observer :
1. Toute femme craignant pour elle ou pour son bébé ne doit pas jeûner.
2. Toute femme qui n’est pas en bonne santé à la veille du Ramadan ne devrait pas jeûner.
3. Toute femme souhaitant jeûner doit prendre l’avis de son référent médical avant de jeûner (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme, conseillère en lactation).
L’article suivant concerne donc celles qui, enceintes, se sentent bien et aimeraient jeûner, en toute sécurité. Pour chaque cas, nous évaluerons le risque médical pour maman et bébé, et proposerons les conseils appropriés.
Le risque médical
Le risque dépend de l’état de santé général de la femme enceinte, du déroulement de sa grossesse et de son terme au début du Ramadan.
La femme enceinte risque principalement une déshydratation, et fait courir au bébé le risque d’une mauvaise prise de poids, d’une naissance prématurée, etc., même si les études sur le sujet sont, à ce jour, discordantes. Le médecin pourra donc autoriser le jeûne sous surveillance ou le déconseiller.
Pour simplifier, la future maman devrait s’abstenir de jeûner si :
• Elle présente les maux susceptibles d’être aggravés par le jeûne (brûlure d’estomac, nausées, vomissements, constipation, hypotension artérielle, anémie, etc.). L’intensité de ces « petits maux de la grossesse » varie d’une femme à l’autre, ils sont parfois très invalidants pour certaines.
• Elle présente des maladies (diabète gestationnel, par exemple). Jeûner rendra difficile l’équilibration de ses glycémies tout au long de la journée, bébé risque une mauvaise croissance pendant la grossesse et une hypoglycémie à la naissance, et maman risque de développer un diabète avéré plus tard. Étant donné que ce diabète ne se traite que par insuline, il vaut mieux éviter de jeûner et se concentrer sur l’équilibre de son alimentation afin de veiller à avoir des glycémies correctes toute la journée.
• Elle est affaiblie en fin de grossesse, c’est effectivement au troisième trimestre que bébé puise le plus dans les réserves de sa mère. Cela est lié au développement fœtal en deux phases : pendant les 6 premiers mois (phase anabolique), le besoin calorique de la croissance reste faible, le fœtus pèsera environ 1 kg, et la mère aura constitué des réserves d'énergie sous forme de tissus adipeux, mais au troisième trimestre (phase catabolique) la croissance du fœtus va être beaucoup plus rapide et importante, les besoins en énergie seront conséquents, il prélèvera une partie de ses besoins sur les réserves de sa mère.
La femme enceinte risque principalement une déshydratation, et fait courir au bébé le risque d’une mauvaise prise de poids, d’une naissance prématurée, etc., même si les études sur le sujet sont, à ce jour, discordantes. Le médecin pourra donc autoriser le jeûne sous surveillance ou le déconseiller.
Pour simplifier, la future maman devrait s’abstenir de jeûner si :
• Elle présente les maux susceptibles d’être aggravés par le jeûne (brûlure d’estomac, nausées, vomissements, constipation, hypotension artérielle, anémie, etc.). L’intensité de ces « petits maux de la grossesse » varie d’une femme à l’autre, ils sont parfois très invalidants pour certaines.
• Elle présente des maladies (diabète gestationnel, par exemple). Jeûner rendra difficile l’équilibration de ses glycémies tout au long de la journée, bébé risque une mauvaise croissance pendant la grossesse et une hypoglycémie à la naissance, et maman risque de développer un diabète avéré plus tard. Étant donné que ce diabète ne se traite que par insuline, il vaut mieux éviter de jeûner et se concentrer sur l’équilibre de son alimentation afin de veiller à avoir des glycémies correctes toute la journée.
• Elle est affaiblie en fin de grossesse, c’est effectivement au troisième trimestre que bébé puise le plus dans les réserves de sa mère. Cela est lié au développement fœtal en deux phases : pendant les 6 premiers mois (phase anabolique), le besoin calorique de la croissance reste faible, le fœtus pèsera environ 1 kg, et la mère aura constitué des réserves d'énergie sous forme de tissus adipeux, mais au troisième trimestre (phase catabolique) la croissance du fœtus va être beaucoup plus rapide et importante, les besoins en énergie seront conséquents, il prélèvera une partie de ses besoins sur les réserves de sa mère.
Les conseils
Si la femme enceinte n’a pas de contre-indications, elle devra toutefois veiller à suivre les conseils suivants pour tout à la fois bien réussir son jeûne et poursuivre sa grossesse en toute tranquillité.
• Avoir une alimentation variée, éviter les sucres rapides, ne pas négliger les protéines, acides gras et le fer dont bébé a besoin notamment au 3è trimestre (haricots secs, viande bien cuite, noix…).
• Ne pas sauter le repas du matin, c’est lui qui prodiguera les féculents sources d’énergie pour la journée, et l’eau pour éviter la déshydratation.
• Ménager un temps de sieste pendant la journée.
• Rester au frais : s’organiser pour limiter les sorties non indispensables.
• Limiter les efforts physiques, notamment les tâches ménagères, essayer d’éviter les grandes invitations et veillées tardives, savoir accepter l’aide de l’entourage.
• Interrompre le jeûne au moindre signe de déshydratation : soif intense, urines plus sombres et plus odorantes, vertiges, épisodes de fatigue, voire d’évanouissement, maux de tête, douleurs diffuses. En effet, la femme enceinte risquerait de chuter si elle est debout, ou de perdre connaissance au volant de sa voiture.
• Surveiller sa prise de poids et les mouvements du bébé : s’il bouge moins, ou si elle perd du poids ou n’en prend pas, ou si elle présente des contractions, elle devra consulter en urgence.
En conclusion, une femme enceinte, en bon état général par ailleurs, et sans souci de santé à la veille du Ramadan, pourrait être autorisée à jeûner par son référent médical. Elle devra tout de même être à l’écoute de son corps et de son bébé, toute mère étant naturellement protectrice, et savoir renoncer au jeûne pour sa santé et celle de son protégé.
Dr Hanane Chafik, médecin généraliste.
• Avoir une alimentation variée, éviter les sucres rapides, ne pas négliger les protéines, acides gras et le fer dont bébé a besoin notamment au 3è trimestre (haricots secs, viande bien cuite, noix…).
• Ne pas sauter le repas du matin, c’est lui qui prodiguera les féculents sources d’énergie pour la journée, et l’eau pour éviter la déshydratation.
• Ménager un temps de sieste pendant la journée.
• Rester au frais : s’organiser pour limiter les sorties non indispensables.
• Limiter les efforts physiques, notamment les tâches ménagères, essayer d’éviter les grandes invitations et veillées tardives, savoir accepter l’aide de l’entourage.
• Interrompre le jeûne au moindre signe de déshydratation : soif intense, urines plus sombres et plus odorantes, vertiges, épisodes de fatigue, voire d’évanouissement, maux de tête, douleurs diffuses. En effet, la femme enceinte risquerait de chuter si elle est debout, ou de perdre connaissance au volant de sa voiture.
• Surveiller sa prise de poids et les mouvements du bébé : s’il bouge moins, ou si elle perd du poids ou n’en prend pas, ou si elle présente des contractions, elle devra consulter en urgence.
En conclusion, une femme enceinte, en bon état général par ailleurs, et sans souci de santé à la veille du Ramadan, pourrait être autorisée à jeûner par son référent médical. Elle devra tout de même être à l’écoute de son corps et de son bébé, toute mère étant naturellement protectrice, et savoir renoncer au jeûne pour sa santé et celle de son protégé.
Dr Hanane Chafik, médecin généraliste.
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