Le gouvernement a présenté, mardi 11 février, sa feuille de route concernant sa « politique d’égalité républicaine et d’intégration ».
Rien d'innovant, la déception est prégnante. Des propositions portant sur la reconnaissance de l'apport de l'immigration à la construction de la France, notamment dans l'enseignement, évoquées dans un premier temps dans ce document, ont été abandonnées. Seul point : le développement de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (CNHI) est proposé pour « permettre de devenir pleinement l’établissement de référence faisant autorité sur les questions relevant de la place de l’immigration dans l’histoire de notre pays ».
Au final, 28 mesures au lieu de 44 ont été adoptées. Elles seront « consensuelles, je l’espère », a déclaré Jean-Marc Ayrault, à l’issue d’une réunion à Matignon, qui avait réuni une quinzaine de ministres. Le Premier ministre a ajouté vouloir adopter une approche « apaisée, sereine ». Pas question pour le gouvernement de revivre la controverse née après la publication d’un premier rapport d’experts, préconisant notamment le retour du voile à l’école et une meilleure reconnaissance de l’arabe dans l'enseignement, qui avait fait bondir la droite comme une grande partie de la gauche en décembre 2013. Ce rapport avait immédiatement été jeté aux oubliettes, sans même que les propositions n'aient fait l'objet d'une étude.
Rien d'innovant, la déception est prégnante. Des propositions portant sur la reconnaissance de l'apport de l'immigration à la construction de la France, notamment dans l'enseignement, évoquées dans un premier temps dans ce document, ont été abandonnées. Seul point : le développement de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (CNHI) est proposé pour « permettre de devenir pleinement l’établissement de référence faisant autorité sur les questions relevant de la place de l’immigration dans l’histoire de notre pays ».
Au final, 28 mesures au lieu de 44 ont été adoptées. Elles seront « consensuelles, je l’espère », a déclaré Jean-Marc Ayrault, à l’issue d’une réunion à Matignon, qui avait réuni une quinzaine de ministres. Le Premier ministre a ajouté vouloir adopter une approche « apaisée, sereine ». Pas question pour le gouvernement de revivre la controverse née après la publication d’un premier rapport d’experts, préconisant notamment le retour du voile à l’école et une meilleure reconnaissance de l’arabe dans l'enseignement, qui avait fait bondir la droite comme une grande partie de la gauche en décembre 2013. Ce rapport avait immédiatement été jeté aux oubliettes, sans même que les propositions n'aient fait l'objet d'une étude.
Recrutement sans CV contre les discriminations
La nouvelle feuille de route se veut bien plus soft. Trop même. La création d’un « délégué interministériel à l’égalité républicaine et à l’intégration », rattaché au Premier ministre, est annoncée. Mais ses prérogatives resteront limitées. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, restera compétent pour l’intégration des primo-arrivants présents depuis moins de cinq ans en France. Ces derniers devront démontrer une plus forte progression de leur niveau de français pour se voir délivrer un titre de séjour.
Un « plan d’action pour l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations » a été retenu mais n'apporte rien de nouveau. Il prévoit notamment de lutter contre le décrochage scolaire et de développer le recrutement sans CV. Un meilleur accès aux droits pour les travailleurs immigrés retraités et une modernisation des foyers des travailleurs migrants sont, par ailleurs, au cœur de cette feuille de route. La nécessité « d’apporter des réponses pour des sépultures adaptées aux différentes confessions » est également évoquée.
Épurés de propositions sujettes à instrumentalisation par l'opposition, le gouvernement contente l’UMP. « Finalement, le pire a été évité », a ainsi réagi le député Thierry Mariani. A l’approche des municipales, les socialistes ont voulu donner l'impression de se mouiller dans le dossier de l'intégration... sans le faire.
Un « plan d’action pour l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations » a été retenu mais n'apporte rien de nouveau. Il prévoit notamment de lutter contre le décrochage scolaire et de développer le recrutement sans CV. Un meilleur accès aux droits pour les travailleurs immigrés retraités et une modernisation des foyers des travailleurs migrants sont, par ailleurs, au cœur de cette feuille de route. La nécessité « d’apporter des réponses pour des sépultures adaptées aux différentes confessions » est également évoquée.
Épurés de propositions sujettes à instrumentalisation par l'opposition, le gouvernement contente l’UMP. « Finalement, le pire a été évité », a ainsi réagi le député Thierry Mariani. A l’approche des municipales, les socialistes ont voulu donner l'impression de se mouiller dans le dossier de l'intégration... sans le faire.
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