Air France avait été condamnée en avril 2013 pour discrimination envers une jeune femme, qui avait été débarquée d’un vol de Nice à destination de Tel Aviv au motif qu’elle n’était ni Israélienne ni juive.
La plaignante, Horia Ankour, avait pris place dans un avion de la compagnie aérienne, le 15 avril 2012, dans le but de rallier Bethléem. L’élève-infirmière de 30 ans s’y rendait dans le cadre de la mission « Bienvenue en Palestine » organisée par l’association EuroPalestine.
Avant le décollage, une employée d’Air France lui avait demandé si elle possédait un passeport israélien. Horia lui ayant répondu non, elle l’avait emmenée à l’écart des autres passagers et lui avait posé une deuxième question, « Etes-vous de confession juive ? », à laquelle la passagère avait répondu une nouvelle fois par la négative. La jeune femme était alors invitée à descendre de l’appareil.
Horia avait alors décidé de porter plainte pour discrimination contre Air France. Lors du procès en première instance, elle avait réussi à faire condamner la compagnie aérienne grâce à l’obtention d’une attestation de non-embarquement dans laquelle les deux questions qu’on lui avaient posées étaient clairement stipulées.
Mais l’affaire n’a pas pris fin pour autant. Un nouveau procès s'est tenu à Paris mardi 11 mars, après le pourvoi en appel d’Air France. Lors du procès en première instance, Horia Ankour avait reçu le soutien du parquet, qui avait estimé qu'il s'agissait d'une « discrimination caractérisée ». Cette fois, le procureur général s’est rangé du côté de la compagnie aérienne. « On ne peut reprocher à Air France d’avoir mis en œuvre des directives venues de l’état d’Israël », a estimé le procureur qui a demandé purement et simplement la relaxe de la compagnie, « qui a peut-être agi de manière indélicate mais ne s’est pas rendu coupable de discrimination».
Air France, n’est coupable que d’une « maladresse », a également plaidé Maître Pradon, l’avocat de la compagnie, qui assure que Mme Hankour figurait « sur une liste adressée par Israël à toutes les compagnies aériennes ».
« Oui, un Etat peut refuser d’accueillir certains passagers sur son territoire. Mais la compagnie avait la possibilité de signifier à notre cliente qu’elle ne pouvait emprunter ce vol. Alors que là, on est venu lui poser ces deux questions, ce que personne ne conteste », a argué de son côté Maître Baudoin, l’un des deux avocats d’Horia. « Si on accepte cela, c’est la porte ouverte à tous les excès ! Demain, les Iraniens ou les Saoudiens pourront demander aux compagnies aériennes de vérifier que leurs passagers sont bien de confession musulmane ! », a-t-il dénoncé.
« Je ne suis pas une activiste. J’allais à Bethléem pour un projet humanitaire. Pour ce qui est des faits, ils sont avérés. Il s’agit d’un délit : je suis dans cet avion, on me demande si je suis juive, je réponds non et on me fait descendre. Même le commandant de bord n’en revenait pas ! Je n’imagine pas que la cour d’appel relaxe Air France. Ça s’est passé à Nice, en France ! Pas à Tel-Aviv, pas en Israël. Ça n’est pas possible qu’un tribunal ne reconnaisse pas qu’il y a eu discrimination », fustige sa cliente.
D’autres personnes furent victimes, comme elle, de cette procédure discriminatoire faite à la demande de l'Etat d'Israël.
Le délibéré du jugement opposant Horia Ankour à Air France est attendu le 20 mai.
Lire aussi :
Palestine : Air France condamnée pour discrimination
Bienvenue en Palestine : des passagers interdits de vol, le racisme d’Israël en lumière
La plaignante, Horia Ankour, avait pris place dans un avion de la compagnie aérienne, le 15 avril 2012, dans le but de rallier Bethléem. L’élève-infirmière de 30 ans s’y rendait dans le cadre de la mission « Bienvenue en Palestine » organisée par l’association EuroPalestine.
Avant le décollage, une employée d’Air France lui avait demandé si elle possédait un passeport israélien. Horia lui ayant répondu non, elle l’avait emmenée à l’écart des autres passagers et lui avait posé une deuxième question, « Etes-vous de confession juive ? », à laquelle la passagère avait répondu une nouvelle fois par la négative. La jeune femme était alors invitée à descendre de l’appareil.
Horia avait alors décidé de porter plainte pour discrimination contre Air France. Lors du procès en première instance, elle avait réussi à faire condamner la compagnie aérienne grâce à l’obtention d’une attestation de non-embarquement dans laquelle les deux questions qu’on lui avaient posées étaient clairement stipulées.
Mais l’affaire n’a pas pris fin pour autant. Un nouveau procès s'est tenu à Paris mardi 11 mars, après le pourvoi en appel d’Air France. Lors du procès en première instance, Horia Ankour avait reçu le soutien du parquet, qui avait estimé qu'il s'agissait d'une « discrimination caractérisée ». Cette fois, le procureur général s’est rangé du côté de la compagnie aérienne. « On ne peut reprocher à Air France d’avoir mis en œuvre des directives venues de l’état d’Israël », a estimé le procureur qui a demandé purement et simplement la relaxe de la compagnie, « qui a peut-être agi de manière indélicate mais ne s’est pas rendu coupable de discrimination».
Air France, n’est coupable que d’une « maladresse », a également plaidé Maître Pradon, l’avocat de la compagnie, qui assure que Mme Hankour figurait « sur une liste adressée par Israël à toutes les compagnies aériennes ».
« Oui, un Etat peut refuser d’accueillir certains passagers sur son territoire. Mais la compagnie avait la possibilité de signifier à notre cliente qu’elle ne pouvait emprunter ce vol. Alors que là, on est venu lui poser ces deux questions, ce que personne ne conteste », a argué de son côté Maître Baudoin, l’un des deux avocats d’Horia. « Si on accepte cela, c’est la porte ouverte à tous les excès ! Demain, les Iraniens ou les Saoudiens pourront demander aux compagnies aériennes de vérifier que leurs passagers sont bien de confession musulmane ! », a-t-il dénoncé.
« Je ne suis pas une activiste. J’allais à Bethléem pour un projet humanitaire. Pour ce qui est des faits, ils sont avérés. Il s’agit d’un délit : je suis dans cet avion, on me demande si je suis juive, je réponds non et on me fait descendre. Même le commandant de bord n’en revenait pas ! Je n’imagine pas que la cour d’appel relaxe Air France. Ça s’est passé à Nice, en France ! Pas à Tel-Aviv, pas en Israël. Ça n’est pas possible qu’un tribunal ne reconnaisse pas qu’il y a eu discrimination », fustige sa cliente.
D’autres personnes furent victimes, comme elle, de cette procédure discriminatoire faite à la demande de l'Etat d'Israël.
Le délibéré du jugement opposant Horia Ankour à Air France est attendu le 20 mai.
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