Le ministre sortant des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a officiellement transmis vendredi après-midi ses pouvoirs à Bernard Kouchner, symbole de l'ouverture à gauche du gouvernement Fillon.
Bernard Kouchner
Assez d'esprit sectaire
Dès le 22 décembre, le nouveau ministre des Affaires étrangères et européennes n'excluait pas d'intégrer l'équipe Sarkozy: "s'il y a un gouvernement d'union nationale, dépassant les clivages habituels, s'il y a une vraie équipe de France, oui". Le 21 février, le candidat UMP saluait un homme "respectable" avec qui il n'aurait "aucun mal à travailler". Des propos "tout à fait flatteurs" qui avait "comblé d'aise" l'intéressé.
Bernard Kouchner, 67 ans, n'en a pas moins soutenu la campagne de Ségolène Royal, lui remettant notamment un rapport sur le service civique chez les jeunes. En février, elle l'avait intégré à son équipe. Social-démocrate affirmé, il avait cependant pointé le manque de "précision" de ses propositions et pris le risque de l'embarrasser en emboîtant le pas de Michel Rocard en faveur d'une alliance UDF-PS avant le premier tour pour l'Elysée. Son credo: "assez d'esprit sectaire!"
Bernard Kouchner, 67 ans, n'en a pas moins soutenu la campagne de Ségolène Royal, lui remettant notamment un rapport sur le service civique chez les jeunes. En février, elle l'avait intégré à son équipe. Social-démocrate affirmé, il avait cependant pointé le manque de "précision" de ses propositions et pris le risque de l'embarrasser en emboîtant le pas de Michel Rocard en faveur d'une alliance UDF-PS avant le premier tour pour l'Elysée. Son credo: "assez d'esprit sectaire!"
Il s'est exclu lui-même
"Le fait qu'il entre dans le gouvernement Sarkozy l'exclut de fait du Parti socialiste", a déclaré M. Hamon, porte-parole du PS. "Il s'est exclu lui-même. Il rejoint un gouvernement de droite, le gouvernement qu'on combat et le candidat qu'on a combattu. Il n'a plus rien à faire à l'intérieur de notre parti".
Le porte-parole du PS a précisé que cette exclusion prononcée par le Premier secrétaire François Hollande n'était "pas une mesure de sectarisme" mais une "clarification vis-à-vis de l'opinion là où Kouchner introduit la confusion".
M. Hamon a expliqué que Jean-Pierre Jouyet et Martin Hirsch, autres personnalités classées à gauche à avoir rejoint l'équipe Sarkozy, n'étaient pas membres du Parti socialiste. Autre symbole de l'ouverture à gauche du nouveau gouvernement, Eric Besson, ancien secrétaire national du PS nommé secrétaire d'Etat à la Prospective, a démissionné avec fracas du PS le 14 février.
Le porte-parole du PS a précisé que cette exclusion prononcée par le Premier secrétaire François Hollande n'était "pas une mesure de sectarisme" mais une "clarification vis-à-vis de l'opinion là où Kouchner introduit la confusion".
M. Hamon a expliqué que Jean-Pierre Jouyet et Martin Hirsch, autres personnalités classées à gauche à avoir rejoint l'équipe Sarkozy, n'étaient pas membres du Parti socialiste. Autre symbole de l'ouverture à gauche du nouveau gouvernement, Eric Besson, ancien secrétaire national du PS nommé secrétaire d'Etat à la Prospective, a démissionné avec fracas du PS le 14 février.