Natalia Estemirova, militante russe des droits de l'homme.
Mercredi 15 juillet, Natalia Estemirova, 50 ans, militante russe des droits de l'homme travaillant en Tchétchénie pour le compte de l'ONG Memorial, a été enlevée, alors qu'elle se rendait à son bureau de Grozny, la capitale tchétchène. Elle a été retrouvée peu après en Ingouchie, assassinée par balles.
Ce nouveau meurtre d'un militant des droits de l'homme en Russie soulève l'indignation mondiale. Le président de l'ONG Memorial, Oleg Orlov, a pour sa part dénoncé « avec certitude » le coupable : Ramzan Kadyrov, le président de le Tchétchénie. « Je sais avec certitude qui est responsable : Ramzan. Il avait menacé et insulté Natalia, la considérait comme une ennemie personnelle », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne savons pas s'il a lui-même donné l'ordre ou si ses collaborateurs l'ont fait pour faire plaisir à leur chef. »
Natalia Estemirova travaillait depuis 2000 pour Memorial sur les exactions commises en Tchétchénie (kidnappings, meurtres, tortures, etc.) et avait collaboré à plusieurs reprises avec la journaliste assassinée en 2006, Anna Politkovskaia.
Pour Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l'est et Asie centrale de la Fédération internationale des droits de l'homme, interrogée par le quotidien Libération, « la mort de Natalia est une exécution pure et simple, qui intervient d'ailleurs après une série d'avertissements. Elle nous en avait parlé à plusieurs reprises, elle avait déjà dû quitter Grozny précipitamment. Kadyrov (le président tchétchène, ndlr) l'avait aussi insultée publiquement ».
« Kadyrov mène une politique visant à montrer que la Tchétchénie s'est normalisée. Mais la réalité est bien différente. Les gens qui reviennent au pays le font sous la contrainte. Avant de disparaître, Natalia enquêtait sur le cas d'un jeune homme, qu'on avait forcé à revenir d'Egypte et qui, depuis, a disparu. Elle travaillait également sur des exécutions publiques dans des villages, effectuées par des hommes de Kadyrov », a encore déclaré Sacha Koulaeva.
Ce nouveau meurtre d'un militant des droits de l'homme en Russie soulève l'indignation mondiale. Le président de l'ONG Memorial, Oleg Orlov, a pour sa part dénoncé « avec certitude » le coupable : Ramzan Kadyrov, le président de le Tchétchénie. « Je sais avec certitude qui est responsable : Ramzan. Il avait menacé et insulté Natalia, la considérait comme une ennemie personnelle », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne savons pas s'il a lui-même donné l'ordre ou si ses collaborateurs l'ont fait pour faire plaisir à leur chef. »
Natalia Estemirova travaillait depuis 2000 pour Memorial sur les exactions commises en Tchétchénie (kidnappings, meurtres, tortures, etc.) et avait collaboré à plusieurs reprises avec la journaliste assassinée en 2006, Anna Politkovskaia.
Pour Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l'est et Asie centrale de la Fédération internationale des droits de l'homme, interrogée par le quotidien Libération, « la mort de Natalia est une exécution pure et simple, qui intervient d'ailleurs après une série d'avertissements. Elle nous en avait parlé à plusieurs reprises, elle avait déjà dû quitter Grozny précipitamment. Kadyrov (le président tchétchène, ndlr) l'avait aussi insultée publiquement ».
« Kadyrov mène une politique visant à montrer que la Tchétchénie s'est normalisée. Mais la réalité est bien différente. Les gens qui reviennent au pays le font sous la contrainte. Avant de disparaître, Natalia enquêtait sur le cas d'un jeune homme, qu'on avait forcé à revenir d'Egypte et qui, depuis, a disparu. Elle travaillait également sur des exécutions publiques dans des villages, effectuées par des hommes de Kadyrov », a encore déclaré Sacha Koulaeva.
Le Département d'Etat américain a, quant à lui, demandé aux autorités russes de « faire comparaître les coupables en justice », tandis que la présidence suédoise de l'Union européenne leur demande de « faire ce qu'il faut » pour retrouver le(s) coupables(s).
« Combien faudra-t-il encore de Natalia Estemirova et d'Anna Politkovskaïa tuées pour que les autorités russes protègent ceux qui se battent pour les droits de l'homme ? », s'est pour sa part demandé le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Terry Davis, alors que l'ONG Human Rights Watch réclame « une enquête approfondie, indépendante et transparente ».
« Le meurtre de Natalia Esterimova est la conséquence de l'impunité que les autorités russes et tchétchènes ont autorisé à se perpétuer », a souligné Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.
De son côté, Ramzan Kadyrov a, tout comme le président russe Dimitri Medvedev, exprimé son « indignation » et a promis de suivre personnellement l'enquête sur la mort de Natalia Estemirova.
Ce jeudi 16 juillet, une centaine de personnes s'est rassemblée devant le siège de l'ONG Memorial, à Grozny, pour rendre un dernier hommage à Natalia Estemirova. Celle-ci a été enterrée peu après. « Qui est le prochain ? », pouvait-on à cette occasion lire sur l'une des pancartes brandies par les personnes présentes.
« Combien faudra-t-il encore de Natalia Estemirova et d'Anna Politkovskaïa tuées pour que les autorités russes protègent ceux qui se battent pour les droits de l'homme ? », s'est pour sa part demandé le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Terry Davis, alors que l'ONG Human Rights Watch réclame « une enquête approfondie, indépendante et transparente ».
« Le meurtre de Natalia Esterimova est la conséquence de l'impunité que les autorités russes et tchétchènes ont autorisé à se perpétuer », a souligné Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.
De son côté, Ramzan Kadyrov a, tout comme le président russe Dimitri Medvedev, exprimé son « indignation » et a promis de suivre personnellement l'enquête sur la mort de Natalia Estemirova.
Ce jeudi 16 juillet, une centaine de personnes s'est rassemblée devant le siège de l'ONG Memorial, à Grozny, pour rendre un dernier hommage à Natalia Estemirova. Celle-ci a été enterrée peu après. « Qui est le prochain ? », pouvait-on à cette occasion lire sur l'une des pancartes brandies par les personnes présentes.