Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé, lundi 18 septembre, « avec la plus grande fermeté » la norme expérimentale pour les aliments halal transformés, lancée quelques jours plus tôt par l’AFNOR.
Rappelant s’être retiré des travaux menés par l’organisme en 2015, le CFCM, sous la présidence d’Ahmet Ogras, a déclaré qu’il « ne peut être associé, ni de près ni de loin, a toute manœuvre d'ingérence par l'AFNOR, dans la définition du halal qui est du ressort exclusif des Instances religieuses musulmanes ».
A lire : Halal : l’AFNOR met en place une norme expérimentale française sans parler abattage
Rappelant s’être retiré des travaux menés par l’organisme en 2015, le CFCM, sous la présidence d’Ahmet Ogras, a déclaré qu’il « ne peut être associé, ni de près ni de loin, a toute manœuvre d'ingérence par l'AFNOR, dans la définition du halal qui est du ressort exclusif des Instances religieuses musulmanes ».
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Le CFCM refuse d'être associé à la norme
Il « se réserve le droit de saisir les autorités compétentes afin que son nom ne puisse être associé à de telles allégations mensongères » quant à une prétendue association du CFCM à l’AFNOR dans les travaux.
Contacté par Saphirnews, l'AFNOR a indiqué que le CFCM n’a jusque là « pas confirmé formellement » son retrait de la commission de normalisation en 2015 et, de ce fait, demeure « associé » aux travaux dans la mesure où l'instance recevait les documents de travail autour de la norme sans avoir manifesté d’opposition auprès de l’organisme, « du début du projet jusqu’à son terme ».
La norme expérimentale, non obligatoire et destinée aux industriels, rappelle l’AFNOR, « est à l’épreuve des utilisations qui en seront faites » ; elle sera susceptible d’être modifiée ou supprimée à l’issue de l’expérience d’une durée de trois ans.
Contacté par Saphirnews, l'AFNOR a indiqué que le CFCM n’a jusque là « pas confirmé formellement » son retrait de la commission de normalisation en 2015 et, de ce fait, demeure « associé » aux travaux dans la mesure où l'instance recevait les documents de travail autour de la norme sans avoir manifesté d’opposition auprès de l’organisme, « du début du projet jusqu’à son terme ».
La norme expérimentale, non obligatoire et destinée aux industriels, rappelle l’AFNOR, « est à l’épreuve des utilisations qui en seront faites » ; elle sera susceptible d’être modifiée ou supprimée à l’issue de l’expérience d’une durée de trois ans.
Une norme unique pour le halal, oui mais sans ingérences
L'agence de certification halal AVS s'est aussi offusquée de la norme lancée par l'AFNOR. « Devant la généralisation des fraudes portant sur la commercialisation de viandes et produits carnés indûment estampillés halal, l’établissement d’une norme unique pour le halal s’impose de plus en plus comme une solution urgente et évidente », reconnaît-elle dans un communiqué. Cependant, ce sont aux acteurs musulmans d'être à la source de la norme et non aux industriels, estime-t-elle, dénonçant des « ingérences d’un État pourtant laïc dans les affaires religieuses de ses concitoyens musulmans ».
Sous la houlette du CFCM, un référentiel religieux a été adopté en 2016 par les principales structures musulmanes dominant le marché du halal en France dont AVS. La charte, rappelle-t-elle, « stipule notamment que la définition du halal revient, en exclusivité, aux "experts musulmans de la profession" et expurge de l’abattage rituel toute forme d’étourdissement, que ce soit avant ou après la saignée. (...) Tant que la charte reste dans les tiroirs des différents acteurs, il est impossible de déclencher le processus de sa mise en application ».
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Charte halal : l'unanimité actée, des associations musulmanes pressent le CFCM
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