Cette discrimination est jugée institutionnelle parce que les lois qui régissent les rapports entre l’Etat et la religion, les mesures publiques, et certains « faits du prince » excluent, les musulmans de la république, de la jouissance de droits dont bénéficient leurs concitoyens catholiques et Juifs.
Monsieur François GROSDIDIER, comme beaucoup de représentants de la nation, partent d’un constat simple :
L’islam est devenue la deuxième religion de France et bien que le taux de pratique religieuse soit difficile à mesurer, on entend souvent dire que les églises se vident et que les mosquées débordent. C’est une approche à la fois simpliste et fausse. Il faut plutôt dire que certaines autorités politiques locales, pour des raisons qui relèvent de l’algèbre électorale, multiplient les embûches pour empêcher la construction de mosquées dignes de ce nom, forçant les fidèles musulmans, en plus d’être victimes de discrimination à l’emploi, au logement, relégués dans les ghettos et enfermés dans la misère des banlieues, à pratiquer leur religion dans des caves.
Cette situation sert de couverture politicienne à justifier l’idée préfabriquée du « repli communautaire ».
L’autre question, souvent mise à l’affiche des médias lorsqu’on évoque l’islam en France, est celle de la laïcité.
La laïcité est une valeur importante, inscrite dans la constitution, à laquelle les musulmans ont, maintes fois, manifesté publiquement leur attachement.
Ils considèrent, en effet, que ce principe républicain, largement partagé par l’écrasante majorité des Français, contribue à faire de la France « la patrie des droits de l’homme » mais aussi parce qu’il oblige l’Etat à observer scrupuleusement un autre principe : celui de la neutralité religieuse.
Or que constatons-nous ?
Ce sont les socialistes qui, via Jack Lang , en sa qualité de Ministre de L’Education nationale lancent, les premiers, le débat de l’Islam à l’Ecole. Il déposa un projet de loi réclamant l’interdiction de tous les signes religieux dans le cadre scolaire. Il s’ensuivit un débat national sur le port du voile à l’école par quelques jeunes filles qui refusèrent de l’enlever.
A droite, on adopta une attitude marquée par une prudence toute pragmatique. C’est ainsi que Monsieur Luc Ferry, Ministre de L’Education nationale du Gouvernement RAFFARIN, se déclara franchement défavorable à une loi qui « serait prise, selon lui, par les musulmans comme une attaque ».
Les médias rivalisent dans le sensationnel pour amplifier « l’affaire du voile ». Débats à la télévision sur fond d’images avec des interviews de directeurs d’établissements scolaires ou d’intellectuels en mal de notoriété, tous les moyens sont bons pour affoler les Français en leur suggérant que la République est mise en danger par des « jeunes collégiennes voilées ».
Curieusement, on oublie de souligner que les centaines de milliers d’élèves, admis dans les nombreuses écoles privées confessionnelles, catholiques et juives, autorisées sur l’ensemble du territoire et très largement subventionnées par l’Etat, ne sont pas concernées par la loi interdisant les signes religieux « ostensibles à l’école publique». Tombent sous cette disposition légale le voile musulman, la kippa juive et la « grande croix » chrétienne.
Curieusement aussi, on oublie de dire que sur l’ensemble du territoire, les enfants musulmans, pour la plupart d’origine maghrébine, dont on vient juste de reconnaître que leurs arrières grands parents et grands parents, par dizaines de milliers, se sont magnifiquement distingués sur tous les champs de bataille, notamment à Verdun, en versant l’impôt du sang pour la défense de la France, n’ont aucune école privée confessionnelle subventionnée par l’Etat !
Et pourtant c’est à eux que s’adresse la loi …
Au prétexte de redéfinir la laïcité et parlant du voile musulman, le Président de la République évoqua même « l’idée d’un danger, provoqué par la libération de forces centrifuges et l’exaltation de particularismes, susceptible de diviser la nation » .
Est-ce là la meilleure manière de reconnaître l’altérité, la diversité et la liberté d’expression égale pour tous ?
Est-ce là la meilleure manière de défendre la laïcité qui est une valeur universaliste et humaniste parce qu’elle est avant tout fondée sur l’affirmation des libertés individuelles ?
La laïcité s’entend pour nous, citoyens français, fiers de l’époque du siècle des Lumières et de la Révolution française, comme une valeur constitutionnelle essentielle définie par référence à la Déclaration des doits de l’homme du 26 août 1789 et dont le socle législatif a été construit entre 1880et 1905.
La loi de 1905 place toutes les religions sur le pied de l’égalité juridique.
Ainsi, la liberté religieuse et la protection contre la discrimination religieuse sont garanties par plusieurs de ses dispositions, conformément à l’article 2 de notre constitution qui stipule:
«La République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimés des budgets de l’Etat, des départements ou des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. »
Pour autant, l’Etat assure-t-il la même application de la législation vis à vis de tous les cultes, même s’il n’existe pas de statut des cultes ?
Les deux propositions du député François GROSDIDIER, pour peu qu’elles soient votées par l’ensemble de la représentation nationale, contribueront certainement à faire évoluer, positivement, le traitement réservé à la deuxième religion de France par nos autorités administratives et politiques.
Monsieur François GROSDIDIER, comme beaucoup de représentants de la nation, partent d’un constat simple :
L’islam est devenue la deuxième religion de France et bien que le taux de pratique religieuse soit difficile à mesurer, on entend souvent dire que les églises se vident et que les mosquées débordent. C’est une approche à la fois simpliste et fausse. Il faut plutôt dire que certaines autorités politiques locales, pour des raisons qui relèvent de l’algèbre électorale, multiplient les embûches pour empêcher la construction de mosquées dignes de ce nom, forçant les fidèles musulmans, en plus d’être victimes de discrimination à l’emploi, au logement, relégués dans les ghettos et enfermés dans la misère des banlieues, à pratiquer leur religion dans des caves.
Cette situation sert de couverture politicienne à justifier l’idée préfabriquée du « repli communautaire ».
L’autre question, souvent mise à l’affiche des médias lorsqu’on évoque l’islam en France, est celle de la laïcité.
La laïcité est une valeur importante, inscrite dans la constitution, à laquelle les musulmans ont, maintes fois, manifesté publiquement leur attachement.
Ils considèrent, en effet, que ce principe républicain, largement partagé par l’écrasante majorité des Français, contribue à faire de la France « la patrie des droits de l’homme » mais aussi parce qu’il oblige l’Etat à observer scrupuleusement un autre principe : celui de la neutralité religieuse.
Or que constatons-nous ?
Ce sont les socialistes qui, via Jack Lang , en sa qualité de Ministre de L’Education nationale lancent, les premiers, le débat de l’Islam à l’Ecole. Il déposa un projet de loi réclamant l’interdiction de tous les signes religieux dans le cadre scolaire. Il s’ensuivit un débat national sur le port du voile à l’école par quelques jeunes filles qui refusèrent de l’enlever.
A droite, on adopta une attitude marquée par une prudence toute pragmatique. C’est ainsi que Monsieur Luc Ferry, Ministre de L’Education nationale du Gouvernement RAFFARIN, se déclara franchement défavorable à une loi qui « serait prise, selon lui, par les musulmans comme une attaque ».
Les médias rivalisent dans le sensationnel pour amplifier « l’affaire du voile ». Débats à la télévision sur fond d’images avec des interviews de directeurs d’établissements scolaires ou d’intellectuels en mal de notoriété, tous les moyens sont bons pour affoler les Français en leur suggérant que la République est mise en danger par des « jeunes collégiennes voilées ».
Curieusement, on oublie de souligner que les centaines de milliers d’élèves, admis dans les nombreuses écoles privées confessionnelles, catholiques et juives, autorisées sur l’ensemble du territoire et très largement subventionnées par l’Etat, ne sont pas concernées par la loi interdisant les signes religieux « ostensibles à l’école publique». Tombent sous cette disposition légale le voile musulman, la kippa juive et la « grande croix » chrétienne.
Curieusement aussi, on oublie de dire que sur l’ensemble du territoire, les enfants musulmans, pour la plupart d’origine maghrébine, dont on vient juste de reconnaître que leurs arrières grands parents et grands parents, par dizaines de milliers, se sont magnifiquement distingués sur tous les champs de bataille, notamment à Verdun, en versant l’impôt du sang pour la défense de la France, n’ont aucune école privée confessionnelle subventionnée par l’Etat !
Et pourtant c’est à eux que s’adresse la loi …
Au prétexte de redéfinir la laïcité et parlant du voile musulman, le Président de la République évoqua même « l’idée d’un danger, provoqué par la libération de forces centrifuges et l’exaltation de particularismes, susceptible de diviser la nation » .
Est-ce là la meilleure manière de reconnaître l’altérité, la diversité et la liberté d’expression égale pour tous ?
Est-ce là la meilleure manière de défendre la laïcité qui est une valeur universaliste et humaniste parce qu’elle est avant tout fondée sur l’affirmation des libertés individuelles ?
La laïcité s’entend pour nous, citoyens français, fiers de l’époque du siècle des Lumières et de la Révolution française, comme une valeur constitutionnelle essentielle définie par référence à la Déclaration des doits de l’homme du 26 août 1789 et dont le socle législatif a été construit entre 1880et 1905.
La loi de 1905 place toutes les religions sur le pied de l’égalité juridique.
Ainsi, la liberté religieuse et la protection contre la discrimination religieuse sont garanties par plusieurs de ses dispositions, conformément à l’article 2 de notre constitution qui stipule:
«La République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimés des budgets de l’Etat, des départements ou des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. »
Pour autant, l’Etat assure-t-il la même application de la législation vis à vis de tous les cultes, même s’il n’existe pas de statut des cultes ?
Les deux propositions du député François GROSDIDIER, pour peu qu’elles soient votées par l’ensemble de la représentation nationale, contribueront certainement à faire évoluer, positivement, le traitement réservé à la deuxième religion de France par nos autorités administratives et politiques.